Charente-Maritime : une locataire en fauteuil roulant mise à la porte de son logement à cause de son handicap

Par Paul Tourège
28 février 2020 18:08 Mis à jour: 29 février 2020 00:38

La propriétaire du logement loué par une femme handicapée a exigé qu’elle déménage avec son compagnon en lui reprochant « d’abîmer le hall d’entrée » de l’immeuble.

À Rochefort, une femme ayant réservé une location dans la résidence Colbert affirme avoir été victime de discrimination à cause de son handicap. Atteinte d’une maladie auto-immune qui l’empêche en partie de marcher depuis plusieurs années, elle est reconnue invalide à 80 % et circule en fauteuil roulant électrique.

Comme chaque année, cette habitante des Sables-d’Olonne avait réservé un logement à Rochefort avec son mari pour une durée de trois semaines afin de faire une cure. Si cette femme avait déjà réservé une location dans la résidence Colbert l’année dernière et que son séjour s’était bien passé, il n’en a pas été de même cette fois-ci.

La propriétaire du logement qu’elle avait réservé l’a en effet d’abord accusée « d’abîmer le hall d’entrée » de l’immeuble, avant de lui demander de plier bagage en expliquant que la résidence n’était pas adaptée pour les fauteuils roulants, comme le rapportent les journalistes de Sud Ouest.

Une explication qui ne convainc pas l’intéressée, qui souligne que « l’immeuble est équipé d’une rampe d’accès et d’un ascenseur aux normes ».

« On s’est retrouvé à décamper un samedi soir en urgence »

Interrogée par le quotidien régional, l’agence immobilière confirme que l’immeuble en question « est parfaitement accessible aux personnes handicapées ».

« On était dans l’incompréhension totale de cette réaction », explique la locataire chassée de la résidence. La propriétaire aurait même refusé que cette personne handicapée et son mari emménagent dans un autre appartement de l’immeuble, affirmant qu’elle devait « dégager ».

Particulièrement choqués par la réaction de la bailleresse, les deux locataires ont dû être relogés en urgence par l’agence immobilière. « On s’est retrouvés à décamper un samedi soir en urgence », confie la Sablaise.

« La propriétaire a eu des mots très durs. Pour elle, je n’étais pas réellement handicapée car je peux parfois marcher avec des cannes », ajoute-t-elle.

Elle a néanmoins décidé de ne pas en rester là et compte déposer plainte pour discrimination en raison d’un handicap.

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