Christine Kelly : « Je pense cocher toutes les cases que n’aime pas Éric Zemmour »

Par Paul Tourège
1 décembre 2019 00:50 Mis à jour: 1 décembre 2019 01:00

La présentatrice de l’émission Face à l’info, où Éric Zemmour intervient du lundi au jeudi à 19h sur C-News, est revenue sur sa collaboration avec l’éditorialiste au cours d’un entretien accordé à Jacques Sanchez.

Invitée sur le plateau l’émission Face au média présentée par Jacques Sanchez sur la chaîne Non Stop People, Christine Kelly a évoqué sa nouvelle collaboration avec Éric Zemmour sur C-News.

Depuis le 14 octobre, la journaliste anime en effet l’émission Face à l’info dans laquelle Éric Zemmour chronique l’actualité avec d’autres journalistes présents sur le plateau, avant de débattre seul face à un invité dans la seconde partie de l’émission.

Ancienne membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), Christine Kelly mène les débats et s’efforce de favoriser le libre échange des idées.

Une formule qui a su séduire les téléspectateurs présents devant leur poste entre 19h et 19h55, puisque les audiences de C-News se sont rapidement envolées sur la tranche horaire allouée à Éric Zemmour du lundi au jeudi.

Interrogée par Jacques Sanchez, Christine Kelly a expliqué qu’elle n’avait pas hésité très longtemps avant de donner son accord à C-News pour présenter cette nouvelle émission.

« Ce fut une réflexion rapide, mais dense. C’est justement parce que j’ai été au CSA, que je connais la force et la puissance de la liberté d’expression, que j’ai accepté », confie la quinquagénaire.

« Travailler en bonne intelligence et dans le respect »

La journaliste a également révélé qu’elle ne pensait pas être la personnalité sur laquelle le choix d’Éric Zemmour se serait naturellement porté si la chaîne lui avait demandé son avis.

« On ne peut pas imaginer un seul instant que je fasse partie de ses critères. Je n’ai pas le profil. Je pense cocher toutes les cases que n’aime pas Éric Zemmour : femme, journaliste, protestante, défendant les familles monoparentales, descendante d’esclave et symbole de la colonisation française », souligne Christine Kelly.

« Je coche beaucoup de critères qui ne vont pas forcément dans le sens d’Éric Zemmour, ce qui n’empêche pas de travailler en bonne intelligence et dans le respect », a-t-elle ajouté.

Alors que l’annonce de l’arrivée d’Éric Zemmour sur C-News avait suscité quelques remous, certaines personnalités publiques n’ayant pas hésité à clamer haut et fort qu’elles refuseraient tout bonnement de débattre avec le polémiste, la journaliste a tenu à rappeler que si la 17chambre du tribunal correctionnel de Paris avait bel et bien condamné Éric Zemmour pour provocation à la haine raciale le 18 février 2011, il n’en avait pas moins toujours le droit de s’exprimer.

« Il a été condamné pour certains propos, pas pour tous, il ne faut pas mélanger », a ainsi souligné Mme Kelly.

Condamné en première instance (il avait néanmoins été relaxé du chef de diffamation raciale), Éric Zemmour n’avait pas souhaité faire appel, refusant toute judiciarisation du débat intellectuel et politique selon son avocat, maître Olivier Pardo.

La journaliste révèle avoir été menacée de mort

Ce vendredi, dans un billet publié sur Twitter, Christine Kelly a rapporté qu’elle avait fait l’objet de menaces de mort, appelant les internaute ayant subi la même chose à lui faire part de leurs témoignages.

« Qui a déjà survécu à des mois ou semaines de menaces de mort en travaillant ? », a écrit l’ancienne membre du CSA. Des menaces dont elle n’a pour l’instant pas précisé si elles étaient liées à sa collaboration avec Éric Zemmour.

La veille, elle avait publié un autre billet dans lequel elle expliquait « avoir beaucoup encaissé » avant de prévenir qu’elle ne tolérait désormais plus « aucune volonté de blesser, gratuitement ».

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