Le Comité international olympique accepte les vaccins proposés par le PCC, mais le Japon n’en veut pas

Par Alex Wu
15 mars 2021 14:01 Mis à jour: 16 mars 2021 05:25

Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO), a annoncé que l’organisation avait accepté d’acheter le vaccin contre la Covid-19 produit en Chine afin de l’administrer, avec leur consentement, aux participants des Jeux olympiques de Tokyo cet été, ainsi qu’à ceux des Jeux olympiques d’hiver de Pékin en 2022.

Cependant, il ne sera pas possible d’administrer ces vaccins fabriqués en Chine aux athlètes japonais car, selon le comité olympique du pays, cette décision a été prise sans tenir compte du fait que le Japon n’a pas approuvé son utilisation sur son territoire.

Le CIO s’est engagé à couvrir les frais de ces vaccins chinois gracieusement proposés aux équipes participant aux JO, mais leur coût et leur quantité n’ont pas été précisés. Thomas Bach, selon l’Associated Press, a également annoncé que la distribution s’organiserait soit grâce à « des partenaires internationaux » soit directement « avec les pays qui ont déjà des accords avec la Chine concernant les vaccins qu’elle produit ».

Non moins de 11 000 athlètes sont attendus pour participer aux Jeux olympiques cet été ; ils seront accompagnés de leurs entraîneurs, de journalistes, de bénévoles et de fonctionnaires. Selon Thomas Bach, le Comité olympique chinois a certifié qu’il fournirait autant de vaccins que nécessaire.

Cette offre survient alors que la communauté internationale appelle à boycotter les Jeux olympiques d’hiver de Pékin du fait des campagnes génocidaires menées contre les Ouïghours et les minorités de la province du Xinjiang. En plus des États-Unis, qui ont officiellement qualifié la persécution perpétrée par le PCC sur les Ouïghours de génocide, plus d’une centaine d’organisations de défense des droits de l’homme et de nombreux responsables politiques en Occident ont appelé les pays du monde entier à boycotter les jeux de Pékin.

Avec des doses fabriquées par les laboratoires chinois Sinovac et Sinopharm, la Chine fait de gros efforts pour imposer sa diplomatie vaccinale. Au cours des deux sessions annuelles du parlement, un porte-parole du gouvernement a annoncé qu’elle avait déjà distribué ses vaccins dans plus d’une soixantaine de pays.

Kit du vaccin expérimental contre la Covid-19 photographié au laboratoire de contrôle de la qualité dans les locaux de la Sinovac Biotech à Pékin, 29 avril 2020. (NICOLAS ASFOURI/AFP via Getty Images)

Mais les esprits critiques affirment que le PCC essaye de faire oublier le manque de transparence dont il a fait preuve au début de la pandémie, de blanchir son comportement ayant conduit à la propagation mondiale du virus.

Récemment, par exemple, le président du Conseil européen, Charles Michel, a accusé la Chine de mener des opérations mondiales de vaccination « très limitées mais largement médiatisées », le tout « à des fins de propagande ».

De même, selon le professeur Steve Tsang, directeur du SOAS China Institute à Londres, qui s’est exprimé lors d’une interview diffusée au Royaume-Uni, « c’est avant tout pour renforcer son soft-power que la Chine pratique la ‘diplomatie des vaccins’, pour gonfler le soutien des pays moins aisés qui n’ont aucune chance d’obtenir dans les mois qui viennent un vaccin sûr et produit par un laboratoire en Occident ».

Ou encore, selon le Dr Chung Kim-wah, le directeur adjoint de l’Institut de sondage sur l’opinion publique de Hong Kong, dans une interview accordée pour Voice of America, c’est du fait que l’image du PCC a été ternie par la propagation mondiale du virus que Pékin aura tout fait pour développer un vaccin avant tout le monde.

Un vaccin, précise Chung, dont  aucun pays en Occident ne voudra finalement, Sinovac n’ayant même pas mené à terme les tests de phase 3.

Hong Kong a commencé la vaccination Covid-19 pour les groupes prioritaires, notamment les personnes de plus de 60 ans, le 26 février. La photo montre deux fonctionnaires recevant le vaccin Sinovac Covid-19 de fabrication chinoise. (Song Bilong / The Epoch Times)

Les médias ont rapporté que trois personnes sont décédées récemment à Hong Kong après avoir reçu le vaccin Sinovac, trois autres ont été expédiées aux urgences.

Charles Michel a également souligné que le taux de vaccination en Chine était deux fois inférieur à celui des pays de l’Union européenne.

La communauté internationale s’inquiète de voir les Chinois si peu enclins à se faire vacciner. Selon les chiffres révélés par les experts chinois lors des « deux sessions », le taux de vaccination en Chine est de 3,8 %, un taux extrêmement faible en comparaison avec celui des États-Unis, d’Israël ou d’autres pays.

À noter que ces dernières années les Chinois ont été les témoins de nombreux scandales liés aux vaccins et aux médicaments contrefaits ; ce qui contribue sans aucun doute à leur réticence pour se faire vacciner, à leur scepticisme quant à l’innocuité ou l’efficacité des vaccins produits en Chine.

Le vice-président du CIO, John Coates, a annoncé le 12 mars que l’organisation n’exigerait pas la vaccination des athlètes, mais l’encouragerait.

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