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Quel régime est le plus efficace pour maigrir : méditerranéen, atlantique ou jeûne intermittent ?
Si vous souhaitez maintenir un poids sain, voici les avantages et les inconvénients de trois options très populaires.

Méditerranéenne, atlantique ou jeûne intermittent ? Avec le professeur Liu Zheng, nous comparons trois voies très différentes pour perdre du poids et améliorer la santé métabolique.
Photo: Composition d’Epoch Times Espagne
Sur le long chemin de la perte de poids durable, chacun possède sa propre histoire, un métabolisme particulier et un rapport unique à la nourriture. Dans cet article, nous mettons en perspective les trois approches alimentaires les plus évoquées dans le débat actuel : le régime méditerranéen, le régime atlantique et le jeûne intermittent. Trois voies très différentes qui partagent la même promesse : aider à perdre du poids et améliorer la santé métabolique. Laquelle fonctionne le mieux ? Que nous dit la recherche récente ? Et surtout, quel modèle s’avère réellement praticable au quotidien ?
Le régime méditerranéen
Le régime méditerranéen est, depuis plusieurs décennies, une référence en matière de nutrition saine. Il ne s’agit pas d’un « régime » au sens restrictif du terme, mais d’un véritable art de vivre fondé sur les fruits, les légumes, les légumineuses, les céréales complètes, les fruits secs, l’huile d’olive extra vierge et le poisson, tandis que la viande et les produits ultra-transformés y occupent une place secondaire.
Dans des études menées auprès de personnes en surpoids ou obèses, ce modèle alimentaire a démontré une capacité constante à réduire le poids corporel. La perte n’est pas spectaculaire — et c’est précisément l’un de ses points forts — mais stable : entre 4 et 10 kilos en un an, associée à une diminution de la graisse abdominale et à des améliorations nettes de paramètres clés comme la glycémie à jeun, la résistance à l’insuline, les triglycérides ou encore la tension artérielle.
La clé de son succès ne réside pas dans l’exclusion d’aliments, mais dans l’amélioration de leur qualité et de la densité nutritionnelle de chaque assiette. En augmentant les fibres, les antioxydants et les graisses saines, on réduit l’inflammation, on améliore la satiété et on limite les pics de faim. Et un détail très important dans le contexte de l’obésité : ce modèle facilite le maintien de la masse musculaire, un élément crucial pour éviter le fameux effet rebond.
La science continue donc de placer ce modèle au premier rang, non seulement pour perdre du poids, mais aussi pour maintenir cette perte, tout en apportant des bénéfices cardiovasculaires et métaboliques durables.
Le régime atlantique
Si le régime méditerranéen regarde vers le sud, le régime atlantique regarde vers le nord. C’est un modèle traditionnel du nord-ouest de la péninsule Ibérique qui, bien que moins médiatisé, partage des vertus essentielles : forte présence de poisson et de fruits de mer, légumes de saison, légumineuses, céréales complètes, fruits secs, produits laitiers naturels, et une cuisine qui privilégie des méthodes douces comme la vapeur, l’ébullition ou la cuisson à la plancha.
Les études consacrées au régime atlantique sont moins nombreuses que celles dédiées au méditerranéen, mais les résultats récents sont prometteurs. Dans des interventions destinées à des adultes en surpoids, ce modèle a permis d’obtenir des améliorations appréciables du profil lipidique — notamment une réduction du cholestérol total et du LDL — ainsi qu’une légère perte de poids, accompagnée d’un recul du risque de développer un syndrome métabolique.
Bien que la perte de poids soit généralement plus modeste que dans le régime méditerranéen, le régime atlantique se distingue par sa qualité nutritionnelle et son niveau d’adhésion. Pour beaucoup de personnes, notamment dans les régions où ce modèle est culturellement ancré, il apparaît très naturel à suivre. Et en nutrition, l’adhésion est déterminante : un régime suivi dans la durée fonctionne infiniment mieux qu’un modèle parfait mais impossible à tenir.
De plus, son insistance sur les produits locaux, frais et de saison ajoute une dimension de durabilité qui, indirectement, favorise aussi la continuité et l’implication.
Le jeûne intermittent
Contrairement aux deux modèles précédents, le jeûne intermittent ne porte pas sur ce que l’on mange, mais sur le moment où l’on mange. La stratégie la plus courante consiste à concentrer l’apport alimentaire quotidien dans une fenêtre définie, généralement de 8 à 10 heures. D’autres versions alternent des jours à apport réduit et des jours d’alimentation normale.
Chez des personnes obèses, le jeûne intermittent a montré un certain avantage en matière de perte de poids par rapport à une restriction calorique continue. Certaines études récentes suggèrent une perte d’environ 7 % du poids corporel en un an, ce qui est cliniquement significatif. On observe également des améliorations de la glycémie, de la tension artérielle et, dans certains cas, du profil lipidique.
Cependant, les résultats présentent un profil particulier : la perte de poids ne s’accompagne pas toujours d’une réduction notable de la graisse viscérale, et tous les paramètres cardiométaboliques ne s’améliorent pas de manière uniforme. Un autre problème majeur concerne l’adhésion. Maintenir des fenêtres alimentaires rigides ne correspond pas à tous les styles de vie, aux horaires de travail ou aux habitudes familiales.
Par ailleurs, si la fenêtre alimentaire est remplie d’aliments ultra-transformés, le bénéfice disparaît. Et pour certains profils cliniques — diabète, troubles du comportement alimentaire, personnes sujettes à la restriction — il ne s’agit pas toujours d’une stratégie sûre sans supervision.
Trois voies, un même objectif : perdre du poids en préservant sa santé
À l’heure de comparer ces trois options, un message clair se dessine : la qualité de l’alimentation est tout aussi importante que la méthode. Les deux régimes fondés sur des aliments frais (méditerranéen et atlantique) offrent des bénéfices globaux, stables et sûrs. Le jeûne intermittent propose un mécanisme utile pour certaines personnes, notamment celles qui ont besoin d’un cadre structuré pour réduire leur apport calorique, mais il exige de la discipline et une base nutritionnelle solide.
Le régime méditerranéen ressort comme le plus efficace et le plus constant pour une perte de poids durable et une amélioration métabolique. L’atlantique fonctionne bien comme alternative culturellement enracinée et efficace pour les profils à risque cardiovasculaire. Le jeûne intermittent peut devenir un outil précieux, mais ne doit pas être perçu comme une solution isolée : il doit s’inscrire dans une alimentation saine.
Après cette analyse, on peut conclure que le meilleur régime pour perdre du poids n’est pas nécessairement le plus strict, ni le plus rapide, ni le plus en vogue. C’est celui que vous pouvez maintenir, qui s’adapte à votre environnement et respecte vos rythmes comme vos préférences.
Pour la majorité des personnes, un modèle méditerranéen — ou atlantique — offre une base solide, sûre et appuyée par des preuves robustes. Si l’on y ajoute une fenêtre alimentaire modérée, pour celles et ceux capables de la respecter, les bénéfices peuvent se multiplier.
L’essentiel n’est pas seulement de perdre du poids, mais de gagner en santé. Et cela passe par la constance, la qualité des aliments et un mode de vie cohérent, non par des raccourcis.
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