CityLights : métamorphose des tours du Pont de Sèvres

11 septembre 2015 09:00 Mis à jour: 10 septembre 2015 09:52

À l’entrée de Boulogne-Billancourt, on aperçoit les tours du pont de Sèvres qui s’élèvent dans le ciel, une figure de proue de la ville du nouveau quartier, le Trapèze, avec ses 2 100 logements et ses 70 000 m2 de bureaux.

Elles seront à proximité d’un projet phare de la Vallée de la Culture des Hauts-de-Seine, l’île Seguin qui reçoit le projet de la Cité musicale. Les tours ont été construites il y a 40 ans en 1975 par les architectes Badani et Roux Dorlut, avec le temps elles avaient vieilli, perdu leur cachet d’origine et nécessitaient une mise en beauté.

Désormais, elles doivent entrer dans le futur Grand Paris et se mettre à l’unisson des nouvelles exigences. Les tours vont être entièrement rénovées, par l’architecte Dominique Perrault qui est chargé de les transfigurer et de les adapter aux aspirations nouvelles des entreprises et du Grand Paris. Architecte de renom, Dominique Perrault a conçu la bibliothèque François Mitterrand, inaugurée le 30 mars 1995, par le président du même nom.

 

La rénovation

Ces tours ont été baptisées CityLights par leur propriétaire BNP Paribas. Le chantier de rénovation a démarré en juin 2013 et devrait s’achever vers la fin 2015. Avec 85 000 m2 de surface, c’est le plus gros ensemble immobilier de bureaux de la ville. Les employés et les visiteurs y accéderont par un parvis long de 80 m, protégé par un auvent, près du Pont de Sèvres.

« L’objectif pour BNP Paribas Real Estate et pour l’ensemble des partenaires investis dans le projet Citylights (le groupe General Electric, la mairie de Boulogne-Billancourt, la SAEM Val de Seine Aménagement) est de métamorphoser cet ensemble de plus de 82 000 m2 de surface utile et de le concevoir comme un immeuble phare du XXIe siècle », explique Philipe Zivkovic, président du Directoire de BNP Paribas Real Estate

Les édifices trilobés vont trouver de la prestance en s’habillant d’un nouvel habit de verre et d’aluminium. (Dominique Perrault Architecture/Adagp)
Les édifices trilobés vont trouver de la prestance en s’habillant d’un nouvel habit de verre et d’aluminium. (Dominique Perrault Architecture/Adagp)

Facilité de transport, les nouveaux locataires

Les employés bénéficieront de la proximité des transports en commun du métro, du tramway, de seize lignes d’autobus et bientôt de la ligne 15 du Grand Paris Express. Ces commodités et la beauté des lieux ont incité General Electric et le groupe Solocal à réserver l’ensemble du site, ceci avant la fin des travaux. General Electric occupera deux des trois tours (soit 43 000 m2) et Solocal Group a retenu 33 000 m2.

La réhabilitation imaginée par Dominique Perrault

Le concepteur a pris en compte l’existant pour moderniser le complexe qui va gagner en surface vitrée et en surface au sol, avec la construction d’un quatrième pétale au niveau de la tour Chenonceau. « Pour enchanter cet ensemble datant des années 70 nous avons instauré un jeu de « bracelets » : éléments de façade obliques, ceinturant chaque tour sur un tiers de sa hauteur comme une ligne mélodique scintillante, visible de loin et soulignant la dimension de figure de proue de Citylights », souligne Dominique Perrault.

De plus, les édifices trilobés vont trouver de la prestance en s’habillant d’un nouvel habit de verre et d’aluminium. Pour rompre avec l’aspect austère des immeubles de bureaux, Dominique Perrault a donné aux façades du relief, des motifs alternés, jouant sur des parois lisses et plissés.

Cet ensemble immobilier est composé de trois tours et de dix pétales hexagonaux, c’est la véritable signature architecturale du projet. Citylights est un campus, les utilisateurs auront un cadre de travail et un cadre de vie particulièrement agréables. L’ensemble des services est accessible depuis une Agora de 1 500 m2.

Le plus grand hall permettra d’accéder aux trois édifices, espaces de bureaux et à toutes les prestations de services haut de gamme : cinq restaurants à thème, une salle de fitness, un auditorium de 300 places, une conciergerie et une crèche de 30 berceaux. Aux derniers étages, le panorama sera exceptionnel, avec une visibilité sur le quartier de l’île Seguin, du trapèze, des Rives de Seine et sur de larges espaces verts : le parc de Billancourt et le jardin de l’île Seguin.

« Le projet de design intérieur de Citylights repose sur une succession d’espaces aux volumes et aux proportions variés. Nous nous sommes efforcés de les magnifier en les dynamisant, et en rythmant leurs enchaînements… et de les humaniser par le biais de matériaux nobles, mais familiers », souligne Didier Gomez, architecte d’intérieur.

Le plus grand hall permet d’accéder aux trois édifices, espaces de bureaux et à toutes les prestations de services haut de gamme. (Dominique Perrault Architecture/Adagp)
Le plus grand hall permet d’accéder aux trois édifices, espaces de bureaux et à toutes les prestations de services haut de gamme. (Dominique Perrault Architecture/Adagp)

Performances environnementales

Au final, CityLights affichera de hautes performances environnementales qui lui vaudront de décrocher les certifications HQE (Haute Qualité Environnementale) et Breeam, ainsi que le label BBC (Bâtiment Basse Consommation), tant pour les parties rénovées que pour les parties neuves. En plus, l’opération agrandira l’ensemble de quelques 5 400 m² en ajoutant un quatrième pétale à la tour sud-ouest mais aussi en créant, au pied des tours, le vaste hall d’accueil qui manquait jusque-là.

 

Un environnement particulièrement riche et agréable

De nombreux commerces, installés aux pieds des nouveaux immeubles, sur le cours de l’Ile Seguin, enrichissent l’offre du centre commercial du Pont de Sèvres nouvellement rénové, le quai Georges-Gorse, l’avenue Pierre Le faucheux et l’Ile Seguin elle-même, de nombreux restaurants et cafés s’y sont installés en bord de seine.

Le croissant reliant le pont de Sèvres aux quais d’Issy les Moulineaux en passant par le campus de Meudon accueille une quarantaine de sièges sociaux reflétant la diversité de cette effervescence. Le Trapèze quant à lui, est investi par de grands groupes internationaux : Laboratoire Roche, Michelin, l’Equipe, Ipsen, Carrefour, PSG/Aljazeera Sport. Sans oublier General Electric.

Dominique Perrault, architecte et urbaniste. (Dieter Nagl/Getty Images)
Dominique Perrault, architecte et urbaniste. (Dieter Nagl/Getty Images)

Dominique Perrault, architecte et urbaniste

Né en 1953 à Clermont-Ferrand, Dominique Perrault est architecte et urbaniste. Il obtient son diplôme d’architecte en 1978, puis crée son agence en 1981 et s’engage dans l’architecture contemporaine.

Il est professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, conférencier en France et à l’étranger. Depuis 2012, il est membre du Conseil scientifique de l’Atelier International du Grand Paris.

Il est le lauréat du concours pour la construction de l’École supérieure d’ingénieurs en électronique et électrotechnique, à Marne-la-Vallée. Livré en 1987, ce bâtiment le fait immédiatement remarquer sur la scène française. Dominique Perrault devient alors la figure de proue d’une génération d’architectes revendiquant notamment une complète maîtrise technique du projet.

En 1989, il remporte le concours d’architecture de la Bibliothèque nationale de France, François-Mitterrand, à Paris, il a alors 36 ans. Puis il signe de nombreuses réalisations emblématiques comme le vélodrome et la piscine olympique de Berlin (1992), l’extension de la Cour de Justice des Communautés européennes au Luxembourg (1996), le centre olympique de Tennis à Madrid (2002), le campus de l’Université féminine Ewha à Séoul (2004) ou encore la tour Fukoku à Osaka (2007).

En 2014, il livre la plus haute tour de Vienne, icône du nouveau quartier d’affaires, ainsi que le Grand Théâtre des Cordeliers à Albi.

Dominique Perrault conduit d’importantes opérations de réhabilitation patrimoniale dont celle du pavillon Dufour à Versailles et du prestigieux hippodrome de Longchamp à Paris.

Il est distingué de la « Grande Médaille d’or d’Architecture » par l’Académie d’Architecture, du prix Mies van der Rohe pour la Bibliothèque nationale de France, du grand prix national d’Architecture et de l’Equerre d’argent pour l’Hôtel industriel Berlier, et du Seoul Metropolitan Architecture Award pour l’université féminine d’Ewha. Son œuvre est exposée dans les plus grands musées du monde.

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