Confinement – Le témoignage de Philippe Etchebest : « Cette situation n’est facile pour personne, mais on n’a pas le choix »

Par Paul Tourège
1 avril 2020 11:46 Mis à jour: 1 avril 2020 11:46

Retranché dans sa ferme familiale en Dordogne, le restaurateur n’en conserve pas moins une motivation intacte et prépare déjà la reprise.

Dans un entretien accordé aux journalistes de Ouest France, le célèbre chef étoilé et animateur d’émissions culinaires est revenu sur ses activités pendant la période de confinement décrétée par le gouvernement afin d’enrayer la propagation du virus du PCC en France.

Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le «  virus du PCC  », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC :

Si le quinquagénaire, qui possède le restaurant Le quatrième mur à Bordeaux, réside d’ordinaire dans la cité girondine, il a choisi de se retrancher en Dordogne à la suite de la fermeture de l’ensemble des établissements de restauration le dimanche 15 mars.

« Je suis en Dordogne, dans la ferme pleine d’animaux où je passe mes week-ends d’ordinaire. Comme tous les gens de la profession, j’ai dû fermer mon restaurant de manière assez brutale. Je n’avais plus rien à faire à Bordeaux », explique Philippe Etchebest.

« Paradoxalement, j’ai beaucoup de travail ici. Entre s’occuper des animaux, gérer les mails, les appels, les conférences téléphoniques avec d’autres restaurateurs, les journées passent très vite. Je fais partie d’un groupe [Restos ensemble, ndlr] qui réfléchit aux moyens de soutenir les confrères qui étaient déjà en situation de déficit avant la pandémie. Là, ils plongent. Beaucoup vont se déclarer en cessation de paiement. On essaie de faire part au gouvernement des difficultés que l’on va rencontrer après cette crise sans précédent », poursuit le meilleur ouvrier de France.

Malgré son emploi du temps chargé, le juré de l’émission Top Chef n’en oublie pas pour autant le travail accompli par les soignants pour prendre en charge les patients contaminés par le virus de Wuhan.

« Cette situation n’est facile pour personne, mais on n’a pas le choix »

Il salue également les efforts des agriculteurs, mobilisés pour assurer le ravitaillement des Français, et des forces de l’ordre qui s’emploient à faire respecter les mesures de confinement édictées par le gouvernement.

« Bien sûr, les priorités sont d’ordre médical et sécuritaire. Je suis de tout cœur avec les soignants, au front. Je pense aussi aux agriculteurs, à tous ceux qui permettent à ceux qui sont confinés de se nourrir. Et puis aux forces de l’ordre. On les oublie tout le temps, mais elles prennent des risques aussi », souligne l’ancien rugbyman.

« Après ce ‘travail de bureau’, je partage une heure de sport avec mon fils. Et je cuisine un peu. Ce matin, j’ai fait une petite quiche lorraine avec les restes du frigo, il ne faut rien gaspiller. En tant que restaurateur, je suis habitué à gérer la marchandise mais pour le coup, là, il faut jouer serré ! L’après-midi, je fais aussi un peu de batterie pour préparer la fête de la musique avec mon groupe [Chef of the Gang]. J’espère qu’elle aura lieu ! » ajoute  le présentateur de l’émission Cauchemar en cuisine.

« Le travail et les moments de plaisir, ça fait un bon équilibre pour préparer la reprise avec une extrême motivation. Et cette motivation, il faut qu’elle soit dans la tête de tous. Cette situation n’est facile pour personne, mais on n’a pas le choix. Il faut faire avec. Voilà, point, terminé », conclut Philippe Etchebest.

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