Coups de feu à Paris: une troisième personne est décédée

Plusieurs coups de feu ont été tirés le long de la rue d'Enghien dans le 10e arrondissement, à Paris, le 23 décembre 2022.
Photo: : THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
Une troisième personne est morte vendredi 23 décembre après les coups de feu tirés par un homme près d’un centre culturel kurde à Paris (Xe arrondissement), a annoncé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, lors d’un point presse sur les lieux.
« Il y a trois décédés, une personne en état d’urgence absolue, deux personnes en état d’urgence relative et le mis en cause qui a pu être interpellé, est également blessé, notamment au visage », a-t-elle déclaré.
Le parquet national antiterroriste et ses services sont venus sur les lieux « mais en l’état, (…) il n’y a aucun élément qui privilégierait la nécessité de leur saisine », a souligné la procureure.
Le suspect « était déjà connu des services judiciaires, puisqu’il a deux antécédents même si ces recherches d’antécédents se poursuivent », a-t-elle rapporté.
Ces antécédents concerneraient « des faits en Seine-Saint-Denis où il serait passé récemment en jugement, aurait été condamné, mais à la suite de la condamnation un appel aurait été interjeté par le parquet ».
Le second antécédent serait « lié à des faits qui se seraient passés du côté de Bercy à Paris ». « Ça concernerait des gens qui étaient installés dans des tentes et l’intéressé se serait attaqué à des tentes », a ajouté la procureur précisant qu’une information judiciaire avait été ouverte.
Un individu violent
L’homme avait été mis en examen pour violences avec arme avec préméditation à caractère raciste ainsi que pour dégradations. Il avait ensuite été placé en détention provisoire.
Une source policière avait à l’époque indiqué à l’AFP que l’homme était soupçonné d’avoir blessé à l’arme blanche au moins deux migrants dans un campement à Paris le matin du 8 décembre 2021 et dégradé plusieurs tentes d’un campement du parc de Bercy, dans le XIIe arrondissement de la capitale.
Selon Mme Beccuau, il avait récemment été remis en liberté.
« Quant aux motifs racistes des faits (de vendredi), ces motifs vont évidemment faire partie des investigations qui viennent de débuter avec un très grand déploiement d’effectifs » des services d’enquête, a-t-elle encore déclaré.

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