Covid-19 : peut-on se faire vacciner si l’on est enceinte ?

1 février 2021 13:09 Mis à jour: 1 février 2021 13:09

Jeudi 28 janvier, l’OMS a indiqué que les femmes enceintes devraient éviter de se faire vacciner avec des doses de Moderna.

Depuis le début de la campagne de vaccination il y a environ un mois, les personnes âgées et celles présentant des comorbidités ont été désignées comme public prioritaire pour se faire administrer les doses de vaccin contre le virus du PCC.

Mais qu’en est-il des femmes enceintes ?

Jeudi dernier, dans un guide de recommandations concernant le vaccin du laboratoire américain Moderna, le groupe stratégique consultatif d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que « si la grossesse entraîne un risque plus grand de développer une forme plus sévère de Covid-19, l’utilisation de ce vaccin sur les femmes enceintes n’est actuellement pas recommandé ».

La cause tient au manque d’essais cliniques réalisés sur les femmes enceintes avec le vaccin Moderna.

Les autres vaccins sont-ils conseillés ?

L’OMS va plus loin dans sa recommandation, étendant cette mise en garde à d’autres formes de vaccins.

Déjà, le 8 janvier 2021, concernant l’administration du vaccin Pfizer/BioNTech, l’organisation déclarait ceci : « Cependant, en raison de l’insuffisance des données, l’OMS ne recommande pas pour le moment de vacciner les femmes enceintes. Lorsqu’une femme enceinte présente un risque d’exposition qui ne peut être évité (par exemple car elle travaille comme soignante), la vaccination peut être envisagée en concertation avec le prestataire de soins qui s’occupe d’elle. »

Concernant les femmes allaitantes, l’OMS souligne que si celle-ci « fait partie d’un groupe qu’il est recommandé de vacciner (ce qui est par exemple le cas des soignants), la vaccination peut lui être proposée ». 

Des recommandations diversement approuvées en France et à l’étranger

En France, la Haute Autorité de santé (HAS), auquel la Direction de la santé se réfère, déclarait dans un rapport du 30 novembre sur la priorisation des populations à vacciner qu’« en raison de la faible inclusion (voire de l’exclusion) des femmes enceintes et des moins de 18 ans dans les essais cliniques en cours, la vaccination de ces populations n’est pas priorisée, à ce stade ».

Se référant aussi aux décisions prises à l’étranger, la HAS souligne que « les recommandations nationales étrangères (notamment anglaises) identifiées à ce stade ne recommandent pas la vaccination pendant la grossesse. La HAS réétudiera l’opportunité de vacciner les femmes enceintes si de nouvelles données scientifiques permettent de l’envisager. »

Les avis divergent pourtant au sein du corps médical français. Dans un récent colloque, le collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a décidé de recommander ainsi l’accès au vaccin aux femmes enceintes.

Le professeur Huissoud, chef de service adjoint gynécologie et obstétrique aux Hospices civils de Lyon, a déclaré que lorsqu’elles sont contaminées, « comparativement aux femmes non enceintes avec les mêmes caractéristiques d’âge en particulier, les femmes enceintes font plus de formes sévères, avec des pneumonies et des SDRA (syndromes de détresse respiratoire aiguë). Elles sont au final deux à cinq fois plus souvent hospitalisées, d’autant qu’elles développent aussi, en plus de ces conséquences générales, certaines complications spécifiques de la grossesse beaucoup plus fréquemment ».

D’autres pays ont fait des choix différents, à l’image d’Israël ou des États-Unis, où la décision de se faire vacciner ou non a été laissée au libre choix des femmes enceintes.

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