Covid-19: nouveau couvre-feu en Polynésie à partir de mercredi

Par Epoch Times avec AFP
10 août 2021 07:16 Mis à jour: 10 août 2021 12:54

Le haut-commissaire de Polynésie Dominique Sorain a annoncé lundi le rétablissement d’un couvre-feu de 21H00 à 04H00 du matin sur tout le territoire à partir de mercredi face à la flambée de l’épidémie de Covid-19, causé par le virus du PCC.

Il n’a pas exclu d’étendre « très rapidement » les heures de ce couvre-feu, voire de reconfiner la Polynésie, qui était déjà soumise depuis la mi-juillet à des restrictions.

Après plusieurs mois de circulation très faible du virus, l’épidémie a connu un regain soudain début août.

Plus aucun Polynésien n’était hospitalisé pour cause de Covid à la mi-juillet ; ils sont désormais 159 à l’être, dont 27 en réanimation.

Le virus du PCC a provoqué la mort de 166 Polynésiens depuis le début de l’épidémie, dont neuf au cours du dernier week-end.

Les autorités avaient déjà instauré depuis la fin juillet  plusieurs restrictions : limitation des rassemblements publics à 20 personnes et interdiction de tout événement rassemblant plus de 500 personnes, interdiction des concerts, expositions, fêtes foraines, et des mariages et anniversaires dans les établissements publics, discothèques et salles de bals fermées, compétitions sportives à huis clos.

L’annonce du couvre-feu intervient alors que la rentrée scolaire, maintenue, doit s’échelonner toute cette semaine dans cette collectivité d’outre-mer.

Le gouvernement local fait par ailleurs face à une crise politique liée à l’épidémie. Son vice-président, Tearii Alpha, s’est marié jeudi, en présence de plusieurs centaines d’invités, alors que quelques jours plus tôt, lors d’une allocution commune, le haut-commissaire et le président Edouard Fritch avaient limité les rassemblements et interdit les animations musicales.

Une partie du gouvernement local a assisté au mariage, fêté dans un restaurant, avec le président Edouard Fritch à la guitare et le maire de Papeete Michel Buillard au chant, tous deux sans masques.

Ces images ont choqué de nombreux Polynésiens. Le haut-commissaire a assuré lundi qu’il y aurait « des sanctions ».

Dans cette collectivité largement autonome, la santé est de compétence locale, mais la sécurité et la justice relèvent de la France.

Dans un communiqué, le syndicat du personnel du Centre hospitalier (SPCHDT CSTP-FO) a appelé au respect des soignants et a exhorté : « Soyez exemplaires et cohérents si vous voulez que la population suive vos recommandations ».

« Nous n’avons pas été exemplaires, certainement : j’en suis infiniment désolé », a déclaré Édouard Fritch lundi sur TNTV.

L’économie polynésienne, basée sur le tourisme, a aussi beaucoup souffert de la crise. Le haut-commissaire a précisé que l’État avait injecté 185 millions d’euros d’aides pour la soutenir pendant l’épidémie, et que ces aides allaient se poursuivre.

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