Florence Parly reconnait « s’être trompée » en affirmant que les militaires revenant d’une mission à Wuhan, avaient été testés

Par Epoch Times avec AFP
23 septembre 2020 12:50 Mis à jour: 23 septembre 2020 18:45

Florence Parly essuyait mercredi des critiques de l’opposition après avoir reconnu la veille avoir affirmé à tort en mars que les militaires revenus de mission en Chine début 2020 avaient été testés au Covid-19.

En janvier, un avion français a rapatrié près de 200 Français bloqués à Wuhan, dans le centre de la Chine, premier endroit où a été repéré le nouveau coronavirus fin 2019. L’équipage était composé de militaires de la base aérienne de Creil, dans l’Oise, un département devenu en février un des principaux foyers d’infection en France.

Mardi, devant la commission d’enquête sénatoriale sur la gestion de l’épidémie, la ministre a admis avoir « dit quelque chose d’inexact le 4 mars à France 2″ en affirmant à l’époque que le personnel de bord avait été testé au retour de Wuhan.

« C’était un raccourci », a-t-elle plaidé. « Les équipages qui rentraient de Wuhan ont été soumis à un protocole sanitaire extrêmement strict mais qui en effet ne comprenait pas à l’époque de tests ».

« Le dogme à ce moment-là n’était pas de tester tout le monde mais de tester les personnes symptomatiques », a renchéri la directrice centrale du service de santé des armées, Maryline Gygax Genero, également auditionnée.

Mme Parly a rappelé qu’une enquête avait découvert a posteriori un premier cas de covid-19 dans l’Oise mi-janvier, soit avant l’envoi des militaires à Wuhan. En outre, ces derniers ne sont pas descendus de l’appareil en Chine et portaient des équipements de protection. Ainsi, a estimé la ministre, « non, la base militaire de Creil n’est pas à l’origine d’un cluster dans l’Oise ».

Une erreur vivement critiquée

Le témoignage de Mme Parly a déclenché des critiques de la part de parlementaires de l’opposition, poussant le gouvernement à prendre sa défense.

« Comment faire confiance à un gouvernement qui ment continuellement? », a réagi la sénatrice EELV Esther Benbassa sur Twitter.

« Quand vous voyez que Mme Parly reconnaît avoir menti (…) et que derrière il n’y a aucune action de l’Assemblée nationale, du président de la commission d’enquête pour transmettre le parjure (…) On peut venir raconter à peu près n’importe quoi et repartir comme si de rien n’était, comme sur les masques, comme sur les tests », a commenté le député LFI Ugo Bernalicis.

« Le gouvernement reconnaît que les militaires ayant évacué les Français de Wuhan n’ont pas été testés au Covid19. Il avait pourtant juré le contraire en mars. Et un mensonge de plus à l’actif du club des bobards viraux », a tweeté l’eurodéputé RN Gilbert Collard.

Florence Parly « a reconnu s’être trompée, ce qui peut arriver à tout le monde, y compris à des ministres », a fait valoir mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres, en rappelant que « le protocole sanitaire en vigueur n’était pas le même aujourd’hui et ne prévoyait pas des tests systématiques ».

« Malheureusement tous les doutes sont permis puisque ces militaires, entre le 31 janvier et le 14 février, n’ont pas travaillé pour la plupart, ils sont restés chez eux mais ils pouvaient vaquer à leurs occupations », a déploré sur LCI le sénateur LR de l’Oise, Olivier Paccaud, en regrettant qu’ils n’aient pas été testés.

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