La croyance dans la lutte sociale a détruit l’harmonie de la société

Par Joshua Philipp
21 août 2020 18:44 Mis à jour: 21 août 2020 18:44

Un fossé se creuse dans la société, il devient de plus en plus rare que des personnes ayant des points de vue opposés aient une discussion civilisée. Il y a peu de temps, les points de vue politiques importaient peu entre les amis, et les divergences d’opinions ne mettaient pas immédiatement fin à une discussion.

Les conflits qui sont apparus sont en partie provoqués par l’abandon du discours traditionnel, et on pourrait en remercier deux concepts communistes : le concept politico-moral variable du « politiquement correct » qui est entré dans le jargon grâce à Mao Zedong ainsi que la théorie marxiste de la « tolérance répressive », selon laquelle les opinions divergeant de la rhétorique politique approuvée devraient être traitées avec intolérance et violemment supprimées.

Cela est, en grande partie, lié à l’élimination de la dialectique traditionnelle – les méthodes de discussion et de débat qui nous permettaient autrefois de trouver la vérité et un terrain d’entente entre des points de vue divergents. Parmi ces méthodes les plus connues en Occident se trouve la méthode de Socrate, selon laquelle des personnes ayant des opinions différentes posent et répondent aux questions et, par le biais de discussion, peuvent élargir leur compréhension et trouver la vérité.

La dialectique traditionnelle nous permettait d’avoir des conversations avec ceux qui pensaient différemment, de communiquer même lorsque nous n’étions pas d’accord et de maintenir une certaine harmonie entre les gens ayant des opinions et des convictions différentes.

Cependant, dans les formes de débat actuel, les conversations souvent se transforment rapidement en attaques personnelles. Le sujet de la discussion devient simplement un outil politique pour accuser les autres de violer l’approche « politiquement correcte » à tel ou tel sujet social.

À la racine de ce phénomène, que ce soit dans le cadre du « politiquement correct » ou de la « tolérance répressive », se trouve la dialectique communiste connue sous le nom de matérialisme dialectique.

Alors que la dialectique traditionnelle permettait aux parties opposées de trouver un élément d’entente, le matérialisme dialectique fait le contraire. Ce système marxiste est spécifiquement conçu pour créer des « luttes » en se fondant sur la théorie de Hegel que le « conflit permet d’avancer ».

Le matérialisme dialectique est destiné spécifiquement à diviser les gens. Son but est le contraire de la dialectique traditionnelle. Il vise à amener les deux parties à entrer en conflit et à retourner les gens les uns contre les autres.

Le communisme, basé sur la lutte et le matérialisme athée, utilise ces méthodes pour provoquer des luttes dans toutes les couches de la société où différents groupes interagissent. Il veut que vous luttiez toujours contre quelque chose – croyant que les individus doivent lutter contre le gouvernement (si ce n’est pas un régime communiste ou semblable), les femmes contre les hommes, les enfants contre leurs familles et leurs enseignants, et que tous les gens doivent lutter contre le ciel.

Cette disharmonie sociale est bien intentionnelle dans la théorie et la pratique communistes. Karl Marx et Friedrich Engels, fondateurs du matérialisme dialectique, ont transformé l’idée que le « conflit permet d’avancer » dans leur théorie de « l’évolution » sociale. La création de plus de discordes dans la société en aiguisant les antagonismes entre tous ses groupes devrait faire « progresser » vers le but plus profond et caché du communisme : la destruction de la moralité, de la culture et de la croyance.

On peut voir les effets de ce concept dans tous les mouvements sociaux basés sur la théorie marxiste de la lutte qui utilise sa dialectique déformée ou ses interprétations actuelles du « politiquement correct » ou de la « tolérance répressive ». Dans le cadre du féminisme marxiste, on peut voir les femmes lutter contre les hommes et les familles ; dans le cadre des mouvements sociaux tels que Antifa et autres, on peut voir des groupes de personnes croire que la seule solution à leurs problèmes est la lutte incessante contre d’autres classes ou races ; et ainsi de suite.

Puisque la « tolérance répressive » enseigne à ces groupes qu’il est acceptable d’utiliser « n’importe quel moyen » pour attaquer les autres, on voit que le sexisme est utilisé pour combattre le « sexisme », que le racisme est utilisé pour combattre le « racisme », que la haine est utilisée pour combattre la « haine ».

Bien sûr, cela ne veut pas dire que l’injustice n’existe pas dans la société. Toutefois, il y a une grande différence entre les visions communistes et celles des sociétés traditionnelles sur la façon dont nous devrions traiter nos problèmes.

La dialectique traditionnelle nous a appris à discuter paisiblement quand nous avons des divergences d’opinions, la morale traditionnelle nous a appris à regarder en nous-mêmes dans les conflits. Même lorsque nous trouvons que les autres nous méprisent, la moralité traditionnelle enseigne que nous pouvons leur prouver qu’ils n’ont pas raison en montrant notre attitude droite face aux difficultés.

Les religions avaient des principes tels que la croyance du christianisme de « présenter l’autre joue » lorsqu’on vous frappe ou de l’enseignement bouddhiste et taoïste selon lequel les souffrances proviennent du mauvais karma créé antérieurement par de mauvaises actions. Les croyances traditionnelles ont également enseigné les principes de l’étiquette sociale tels que la retenue et les bonnes manières même lorsque l’on fait face à des choses qu’on trouve désagréables.

Un ancien conte chinois peut servir d’illustration aux principes selon lesquels les sociétés traditionnelles affrontaient des difficultés.

Dans ce conte, un âne est tombé dans un puits, le paysan ne savait pas quoi faire. L’âne poussait des cris terribles alors le paysan – se rendant compte qu’il ne pouvait pas sortir l’âne et que le puits serait de toute façon inutilisable – a pris une dure décision de remplir le puits de terre sale, enterrant l’âne dans le processus.

Lorsque le paysan a commencé à jeter des pelletées de terre dans le puits, les cris de l’âne sont devenus encore plus stridents. Mais, après un moment, ils se sont arrêtés. Le paysan a regardé dans le puits et a vu l’âne se tenir debout sur la terre.

Voyant cela, le paysan a jeté dans le puits une autre pelletée de terre sale. L’âne l’a secouée, puis s’est mis au sommet du monticule de terre. Le paysan a continué de jeter de la terre sale, tandis que l’âne secouait les saletés pour pouvoir finalement s’élever suffisamment pour sortir du puits.

Cette histoire symbolise la croyance traditionnelle selon laquelle les difficultés peuvent nous aider à nous améliorer : nous pouvons soit être enterrés par les difficultés soit les utiliser en « secouant les saletés » pour nous élever.

C’est ainsi que les religions et la culture traditionnelle diffèrent du communisme. La religion vous dit de regarder à l’intérieur de vous-même et de vous élever selon les nobles principes. La tradition vous dit de vous retenir et de discuter. Le communisme vous dit de regarder à l’extérieur et de lutter sans fin.

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