COVID-19

Des enquêteurs israéliens révèlent que les vaccins du Covid-19 causent des effets secondaires

septembre 27, 2022 21:10, Last Updated: septembre 28, 2022 10:50
By Meiling Lee et Zachary Stieber

Des chercheurs israéliens ont révélé que certains effets indésirables survenus après la vaccination contre le Covid-19 sont le résultat du vaccin Pfizer, selon une vidéo ayant fait l’objet d’une fuite.

Le ministère israélien de la Santé (MoH) a commissionné une analyse des effets indésirables à la suite de multiples signalements dans tout le pays. Les chercheurs ont rendu leurs conclusions lors d’une réunion interne en juin 2022. La vidéo a pu être obtenue par une journaliste israélienne.

Selon les scientifiques sur la vidéo, le phénomène de « réexposition positive », c’est-à-dire la réapparition ou l’aggravation des effets indésirables après l’administration de doses supplémentaires de vaccin, prouve que certains de ces effets ont été causés par le vaccin.

Selon les chercheurs, une reprise des symptômes a été signalée chez 10 % des femmes se plaignant de problèmes menstruels. Les médecins ont également été en mesure d’identifier des cas de reprise concernant d’autres effets indésirables. 

La réexposition fait passer un lien de causalité du domaine du « possible » au domaine du « certain », a déclaré lors de la réunion le Dr Mati Berkovitch, chef de l’équipe de recherche et spécialiste en pédiatrie. 

La réexposition au vaccin « nous aide à établir la relation de cause à effet », a ajouté Sasha Zhurat, la principale intervenante de la réunion. L’avantage du nouveau système de suivi et d’analyse israélien est qu’il permet « non seulement d’identifier les symptômes mais aussi de les relier directement au vaccin », a-t-elle ajouté.

Le Dr Mati Berkovitch. (Capture d’écran/Instagram via Epoch Times)

Des enregistrements vidéos de la réunion ont été communiqués à Yaffa Shir-Raz, journaliste spécialisée dans la santé et chercheuse en communication sur les risques. Yaffa Shir-Raz a publié des extraits de cette réunion. Epoch Times a pu visionner l’intégralité des images et en faire traduire des passages clés de manière indépendante pour cet article.

Environ deux mois après la réunion, le ministère de la Santé a publié un rapport public pour analyser les données. Les termes utilisés dans ce rapport s’écartent de ceux utilisés lors de la réunion sur vidéo. 

« Le rapport présente tous les cas qui ont été signalés à proximité immédiate de la réception du vaccin contre le coronavirus, et n’indique pas nécessairement une relation de cause à effet entre la réception du vaccin et le phénomène signalé », a déclaré le ministère de la Santé dans le rapport.

Les porte-parole du ministère de la Santé n’ont pas répondu ou ont refusé de répondre aux questions liées à cette différence de conclusion. Au lieu de cela, un porte-parole a renvoyé un communiqué de presse datant du 19 septembre 2021, annonçant la « création d’un quartier général d’information dédié à la lutte contre le coronavirus ».

Sasha Zhurat s’est refusé à tout commentaire.

« Je ne fais plus partie du projet. Malheureusement, je ne peux pas répondre à vos questions. Veuillez transmettre vos requêtes au ministère de la Santé », a-t-elle déclaré à Epoch Times via Facebook.

Les demandes d’entretien adressées au Dr Emilia Anis, directrice de la Division d’épidémiologie du ministère de la Santé et qui participait à cette réunion, ont été bloquées par le ministère de la Santé, qui ne souhaite pas non plus répondre aux questions posées à Mme Anis.

Le Dr Mati Berkowitz n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Réexposition au vaccin 

Dans le cadre de la pharmacovigilance, le principe de réexposition est l’un des facteurs permettant de déterminer les liens de causalité. Il consiste à réadministrer le même vaccin ou le même médicament après la disparition d’un effet indésirable, afin d’examiner si le même effet se reproduit.

Le Dr Robert Malone, qui a contribué à la mise au point de la technologie de l’ARN messager (ARNm) sur laquelle repose le vaccin de Pfizer, a déclaré à Epoch Times que la réexposition est une « pratique standard des essais cliniques pharmaceutiques » qui peut permettre d’apporter une preuve évidente de causalité.

« Les rapports de réexposition dans cette étude israélienne ne prouvent pas qu’il y ait causalité », selon le Dr Malone. Seul un essai formel de réexposition serait en mesure de le prouver, a-t-il dit. Ceci dit, selon lui, l’analyse « tend à souligner fortement que le rapport de causalité existe ».

Le Dr Harvey Risch, professeur émérite d’épidémiologie à l’école de santé publique de Yale, a déclaré par courriel à Epoch Times que les conclusions des chercheurs selon lesquelles les vaccins sont la cause des effets indésirables sont « fondamentalement correctes ».

Des chercheurs d’autres pays ont également affirmé qu’il existait des liens de causalité entre certains vaccins et effets secondaires.

« Les preuves actuelles soutiennent une association causale entre la vaccination à ARNm COVID-19 et la myocardite et la péricardite », a déclaré le Dr Tom Shimabukuro, chercheur en santé auprès des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), lors d’une réunion au cours de l’été.

Le vaccin Covid-19 de Moderna utilise également la technologie de l’ARNm. La myocardite et la péricardite sont deux formes d’inflammation cardiaque qui peuvent entraîner la mort.

La plupart des effets secondaires consécutifs à la vaccination par le Covid-19 ont tendance à être légers et ne durent généralement que quelques jours, selon le CDC. Les autres affections post-vaccinales sont décrites comme des effets indésirables.

Les effets secondaires sont des problèmes de santé dont il a été prouvé qu’ils sont causés par un vaccin, tandis qu’un effet indésirable est une condition médicale qui peut ou non être liée au vaccin.

Le Bureau de la sécurité vaccinale du CDC a refusé de commenter les conclusions israéliennes. « Le CDC continue de surveiller la sécurité des vaccins Covid-19 et met les informations à la disposition du public en temps utile et de manière transparente », a-t-il déclaré par courriel à Epoch Times.

Pfizer et Moderna n’ont pas donné suite à nos questions.

Israël a majoritairement utilisé le vaccin de Pfizer à la suite d’un accord unique (pdf) avec la société pharmaceutique américaine. Le pays a reçu des doses de Pfizer dans un délai très court. En contrepartie, les dirigeants de Pfizer ont été autorisés à accéder à certaines données nationales relatives au domaine de la santé.

Israël et la 4e dose de vaccin

Un agent médical se prépare à administrer à un homme une quatrième dose du vaccin Covid-19, au centre médical Sheba de Ramat Gan, en Israël, le 31 décembre 2021. (Nir Elias/Reuters)

Autres résultats non rendus publics

Le système israélien de suivi des données a été réorganisé en décembre 2021.

Les données présentées en juin ont été recueillies de décembre 2021 à mai.

Le système de suivi a reçu un total de 8000 signalements, dont 1741 ont été supprimés pour avoir fourni des informations incomplètes ou en double.

Sur les 6259 déclarations présentées, 599 concernaient des enfants de 5 à 11 ans, 299 des adolescents de 12 à 17 ans et 5411 des adultes de 18 ans et plus. Plus de femmes que d’hommes ont rempli le questionnaire.

Au total, 29 catégories d’effets indésirables ont été identifiées, dont 22 qui ne correspondaient pas à des cases à cocher sur le questionnaire mais qui dépendaient d’un texte à rédaction libre. Cependant, seules les données des cinq premières catégories, celles qui ont le plus grand nombre de signalements, ont été analysées : neurologique (395 signalements), effets secondaires généraux (295), troubles menstruels (282), troubles musculo-squelettiques (279), et système digestif, rénal et urinaire (192).

Yaffa Shir-Raz. (Avec son aimable autorisation)

Beaucoup d’effets indésirables signalés correspondent à des symptômes de longue durée, ce qui a surpris les chercheurs sur la vidéo, car la brochure remise aux personnes vaccinées indique le contraire. Ils ont également déclaré que les responsables de Pfizer leur avaient dit que Pfizer n’avait pas connaissance de symptômes de longue durée.

Les chercheurs ont également déclaré avoir identifié de nouveaux effets indésirables qui ne figurent pas dans la brochure, notamment des douleurs dorsales.

Dans le rapport officiel diffusé ultérieurement au public, le ministère de la Santé ne fait pas mention de l’étonnement des chercheurs face au fait que les effets secondaires soient de longue durée. De plus, l’agence sanitaire a déclaré qu’aucune nouvelle réaction n’avait été identifiée.

« En conclusion, écrit le ministère de la Santé, les phénomènes signalés sont des phénomènes connus de la littérature professionnelle et que l’on retrouve également dans des rapports précédents du ministère de la Santé, et il n’y a pas été observé d’augmentation de quelque nouveau phénomène (nouveau signal). »

Yaffa Shir-Raz, la journaliste qui a révélé l’existence de la réunion interne, a déclaré que le retard dans la communication des résultats s’explique notamment par le fait que les données n’ont pas été transmises au groupe d’experts du ministère de la Santé, dont la réunion à la fin du mois de juin devait pourtant permettre de décider s’il fallait ou non recommander l’utilisation du vaccin Pfizer à destination des enfants âgés de 6 mois à 5 ans.

« Nous avons le protocole de cette réunion, donc nous savons qu’il précise quels documents leur ont été présentés lorsqu’ils ont pris leur décision, et il n’y avait aucune mention de cette étude dans le protocole », a déclaré Yaffa Shir-Raz à Epoch Times, citant un document du ministère de la Santé (pdf) qu’elle a obtenu. « Ils l’ont donc même caché à leurs experts ».

Mme Shir-Raz, qui a été licenciée l’année dernière pour avoir écrit des articles critiquant la façon dont le ministère de la Santé gérait les statistiques du confinement et des décès dus au Covid-19, a déclaré que le fait de révéler cette affaire avait pour but que « la vérité éclate ».

« Au cours des deux derniers mois, je me suis consacrée presque entièrement à cette seule affaire… Ce n’est pas juste un autre sujet pour moi, ce n’est pas juste un nouvel article », a déclaré Shir-Raz. « Pour moi, il faut que la vérité éclate. Parce que ce n’est pas seulement local… Cela a des implications internationales. »

En lien avec les États-Unis

Israël a souvent été le premier pays à publier des rapports d’enquêtes sur la sécurité et l’efficacité des vaccins. Ses données ont régulièrement été citées par des agences américaines, dont le CDC.

Le Dr Sharon Alroy-Preis, une responsable israélienne qui dit être responsable du suivi de la sécurité des vaccins, a présenté des données à quatre reprises aux CDC et à la Food and Drug Administration américaine depuis septembre 2021, et plus récemment en avril 2022.

Retsef Levi, professeur de gestion des opérations au Massachusetts Institute of Technology, a déclaré lors de l’une des réunions que le système de suivi du ministère de la Santé israélien était « véritablement dysfonctionnel » et « ne traite pas les principaux signaux de sécurité préoccupants de manière adaptée ».

Alroy-Preis a répondu en exprimant sa surprise. « Ce sont nos données, j’en suis responsable, donc je sais exactement ce qui nous est rapporté », a-t-elle déclaré aux responsables américains.

Pourtant, le système en place pendant la majeure partie de l’année 2021 a été par la suite remplacé, les responsables israéliens reconnaissant qu’il n’était pas satisfaisant.

Dans l’ancien système, les signalements pouvaient être soumis de manière anonyme sur le site Internet du ministère. Ceux-ci n’étaient pas vérifiables, ce qui rendait impossible la réalisation d’analyses fiables des données, selon le ministère de la Santé.

« Au fur et à mesure que le temps passait, il est devenu évident que la manière de présenter le rapport sur le site Web du ministère, qui est un rapport anonyme en texte libre, rendait difficile la vérification de la fiabilité des données et de leur signification, leur analyse professionnelle et la formulation de conclusions », selon le ministère de la Santé dans son rapport d’août.

Ce n’est qu’en octobre 2021, cependant, que le ministère a commencé à créer « un questionnaire identifié » avec des conditions prédéfinies et un champ pour ajouter plus de détails sur les effets indésirables, y compris d’autres conditions non répertoriées dans le questionnaire qui seraient utilisées dans l’analyse par le Dr Mati Berkowitz et son équipe. Le nouveau système exige que les personnes saisissent leur identité et d’autres informations, ainsi que les détails de l’effet indésirable.

« Il y a identification du patient. Il ne s’agit pas d’un rapport anonyme », a déclaré Sasha Zhurat au cours de la vidéo.

Le choix d’omettre du rapport public certains des résultats cruciaux discutés lors de cette réunion est « la chose à faire » si l’on veut discréditer l’ensemble du programme de vaccination, selon M. Levi, d’origine israélienne et expert en gestion des risques.

« Plus on est pro-vaccins, plus on doit être troublé par quelque chose comme ça », a déclaré M. Levi à Epoch Times. « La raison en est que les deux principaux facteurs de réussite des programmes de vaccination sont la confiance et la transparence : le fait de communiquer aux gens les véritables risques et avantages et leur permettre de faire des choix sur ce qu’ils veulent faire. La deuxième chose est que vous prenez soin des personnes qui ont soufferts du vaccin, car aucun vaccin n’est sûr à 100 %. »

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