Des incendies criminels dévastent des réserves écologiques en Bolivie

Par Epoch Times avec AFP
24 août 2021 11:01 Mis à jour: 24 août 2021 11:40

Près de 600.000 hectares de terres ont brûlé dans le département bolivien de Santa Cruz (est) et 64% de ses aires protégées ont été rasées par des incendies, pour la plupart d’origine criminelle, ont indiqué les autorités.

Lundi soir, il y avait 20 incendies actifs et sept zones protégées touchées. En seulement deux jours 200.000 hectares ont brûlé, a rapporté le gouvernement.

La plupart des incendies sont concentrés dans les forêts de la Chiquitanía, une région entre l’Amazonie au nord, les plaines du Chaco au sud et le Pantanal – la plus grande zone humide du monde – au sud-est.

1.800 militaires et dépêché deux hélicoptères

D’une superficie similaire à celle de la Belgique, la région du parc national est l’une des plus endommagés.

Des pompiers volontaires et les gardes forestiers disposant de peu de moyens tentent désespérément de contenir l’avancée des flammes en creusant des tranchées.

-Vue aérienne d’un incendie de forêt près de San Matias, département de Santa Cruz, Bolivie, le 20 août 2021. Photo de William WROBLEWSKI / AFP via Getty Images.

Le gouvernement a déployé environ 1.800 militaires et dépêché deux hélicoptères.

Le vice-ministre de la Défense civile, Juan Carlos Calvimontes — qui supervise la lutte contre les incendies dans la région, a affirmé qu’une loi empêche l’exécutif de demander de l’aide aux pays voisins si les collectivités territoriales ne se sont pas déclarées en situation de « catastrophe ».

Des incendies délibérément provoqués

Un tel appel à l’aide n’est possible que lorsque le gouvernement épuise l’ensemble du budget pour la lutte contre les incendies, ce qui, selon les autorités, ne s’est pas encore produit.

Cette loi « devrait être modifiée », a-t-il dit.

Vue d’un incendie de forêt à San Matias, département de Santa Cruz, Bolivie le 20 août 2021. Photo par AIZAR RALDES/AFP via Getty Images.

Les autorités s’accordent pour dire que la plupart des incendies ont été délibérément provoqués.

En Bolivie et dans d’autres pays d’Amérique du Sud, il est de tradition de brûler les terres pour transformer les forêts en zones agricoles.

La pratique est légale en Bolivie pour une superficie limitée à 20 hectares, grâce à une autorisation entre mai et juillet, une fois la saison des pluies terminée.

En cas d’incendie criminel, une amende de 1 dollar par hectare brûlé est infligée. En cas d’incendie de grande ampleur, la peine peut aller jusqu’à trois ans de prison.

 

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