Des troupes russes décapitent des soldats ukrainiens et publient les vidéos sur les réseaux sociaux

Par Julian Herrero
14 avril 2023 10:05 Mis à jour: 29 avril 2023 18:23

L’horreur absolue en Ukraine. Des vidéos qui ont été publiées la semaine dernière sur les réseaux sociaux montrent des soldats russes exécutant des soldats ukrainiens en les décapitant. Ces vidéos, publiées presque en même temps, n’auraient pas été filmées au même moment selon le média américain CNN.

Des scènes horribles

La première vidéo a été publiée sur un réseau social russe le 8 avril et aurait été filmée selon plusieurs Russes présents sur les réseaux sociaux dans la région de Bakhmut, à l’Est de l’Ukraine, là où les combats sont les plus intenses, par, ce qui reste à confirmer, un mercenaire de la milice Wagner. Dans la courte vidéo, le mercenaire est train de filmer des dépouilles de soldats ukrainiens sans têtes mais aussi sans mains.

La seconde vidéo, publiée ce mardi 11 avril sur Twitter et d’une durée d’environ 2 minutes daterait quant à elle de l’été dernier. C’est en tout cas ce que conclut CNN, au regard de la végétation visible. Néanmoins, on peut y voir un homme russe avec le visage caché maintenant au sol et tranchant le cou d’un soldat ukrainien qui hurle de douleurs. Ensuite, le soldat du Kremlin a découpé la tête de sa victime.

Réactions de la communauté internationale

La communauté internationale n’a pas manqué de réagir à ces scènes d’horreur, à l’instar du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a qualifié sur Twitter les Russes de « monstres », ajoutant que tout le monde, tous les leaders doivent « réagir » et que la « défaite de la terreur russe est nécessaire ». Par ailleurs, les services spécialisés ukrainiens ont ouvert une enquête pour « crime de guerre ». De son côté, l’Organisation des nations unies s’est dite « horrifiée » par la vidéo.

La France, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a condamné ce mercredi 12 avril un « acte barbare » ajoutant que « la France apporte et continuera d’apporter un soutien sans faille aux juridictions ukrainiennes et à la justice internationale dans leur action indispensable pour lutter contre l’impunité. Il n’y aura pas de paix sans justice ». Les députés du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale ne sont pas restés sans réagir. Ils ont déposé avec des membres d’autres groupes politiques, une résolution portée par Benjamin Haddad et Aurore Bergé, appelant « la France et l’Union européenne à inscrire le groupe militaire privé Wagner sur la liste des organisations terroristes ». Au niveau de l’UE, on peut noter une réaction du président du Conseil européen, Charles Michel, qui s’est dit « mortifié » par la vidéo.

Le Kremlin, quant à lui, temporise, qualifiant la vidéo de « terrible ». « Mais tout d’abord, nous avons besoin de vérifier l’authenticité de la vidéo », a défendu le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

La violence russe pendant les conflits

Les Russes n’en sont pas à leur première violation du droit international humanitaire. Au début du conflit russo-ukrainien, en mars 2022, les troupes du Kremlin avaient lourdement bombardé un quartier peuplé de Marioupol. Des couloirs d’évacuation d’humanitaire avaient été également ciblés lors du siège de la ville. À la fin du mois de mars 2022, l’ONU avait dénoncé l’attaque d’environ 74 installations médicales partout sur le territoire ukrainien.

Depuis le début de son intervention en Syrie en septembre 2015, les forces russes ont déjà fait l’objet d’accusations de crimes de guerre. La Russie a en effet été accusée par des ONG et l’ONU d’avoir mené des frappes contre des civils, des hôpitaux et d’utiliser des armes non conventionnelles.

Selon plusieurs sources, on estime le nombre de morts civils syriens causés par les bombardements russes à 2700.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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