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Henri Ecochard et Frida Wattenberg, deux anciens de la Résistance emportés par le virus du PCC

avril 6, 2020 16:57, Last Updated: avril 6, 2020 21:36
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Ces deux figures de la France libre et de la Résistance juive avaient 95 et 96 ans.

« Henri Ecochard, Français libre de 1940, que tant d’entre nous ont connu et apprécié, nous a quittés, victime de l’épidémie », a annoncé la Fondation de la France libre sur sa page Facebook, samedi 4 avril.

« Il n’aura pas la cérémonie d’obsèques qu’il mérite » : Henri Ecochard, héros des Forces Françaises libres, a été emporté à 96 ans par le virus du PCC (Parti communiste chinois), tout comme Frida Wattenberg, figure de la Résistance juive. Il sera inhumé dans l’intimité.

Comme nombre de ses frères d’armes des Forces Françaises Libres, Henri Ecochard a vécu une jeunesse hors normes. Originaire de Cholet (Maine-et-Loire), à l’âge de 17 ans, il abandonne tout, lycée, famille, et embarque sur un thonier polonais à La Rochelle pour rejoindre Londres.

COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC :

« Se battre, suivre les bons chefs, avoir des valeurs dans la vie »

Il enchaîne alors les campagnes militaires, en Syrie, Égypte, Tunisie… À Bir Hakeim (Libye) en 1942, son régiment d’automitrailleuses prend à revers les camions de ravitaillement allemands. En juin 1943, il apprend à piloter des avions d’observation, pour le réglage des tirs d’artillerie. En 1944-45, il participe au Débarquement de la Première Division française libre en Provence puis à la Campagne de France jusqu’en Allemagne.

Après la guerre, l’ancien résistant a fait carrière au sein de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell. Une fois à la retraite, il a dressé la liste de tous les anciens de la France Libre (60 000 noms), devenue une référence pour les historiens sous le nom de « liste Ecochard ».

Henri Ecochard a aussi témoigné avec passion auprès de lycéens et collégiens. « Il avait toujours cette flamme au fond de lui pour se souvenir, pour expliquer aux jeunes qu’il fallait se battre, suivre les bons chefs, avoir des valeurs dans la vie », souligne son fils Cyril Ecochard.

Une « combattante infatigable »

« Atteinte du virus Covid-19, Frida Wattenberg nous a quittés le 3 avril, quatre jours avant son 96e anniversaire », a annoncé le site du Mémorial de la Shoah.

Dès l’automne 1940, âgée d’à peine 16 ans, elle adhère à la cellule gaulliste du lycée Victor Hugo à Paris et participe au collage d’affiches dans les classes pour appeler les jeunes à la Résistance.

En 1943, elle rejoint la Résistance juive à Grenoble, en zone d’occupation italienne, et aide à faire passer des enfants en Suisse. Elle rallie ensuite l’Armée Juive (AJ), autre organisation de résistance, à Toulouse.

Une « femme de cœur »

Après la Libération, elle travaille à l’Œuvre de Protection des enfants juifs (OPEJ) qui prend en charge les enfants dont les parents sont morts en déportation, et milite pour la création de l’État d’Israël. « Femme de cœur et combattante infatigable » selon le Mémorial de la Shoah, Frida Wattenberg a aussi longtemps témoigné auprès d’élèves et contribué à des recherches sur la Résistance juive en France.

Rafael Gómez Nieto, dernier survivant de la « Nueve » – la première colonne, constituée pour l’essentiel de républicains espagnols, à avoir pénétré dans Paris occupé le 24 août 1944 -, est également décédé du virus du PCC le 31 mars à Strasbourg.

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