Deux jumelles siamoises au niveau de la poitrine sont séparées avec succès et s’épanouissent en grandissant

7 avril 2019 01:40 Mis à jour: 7 avril 2019 01:40

La vie est pleine de risques, parfois les risques sont inévitables. Depuis le jour où Elysse et Eric Mata ont appris que leurs jumelles étaient siamoises, le couple a dû prendre des décisions difficiles. Alors qu’ils affrontaient l’épreuve avec courage et foi, ils ont été bénis par des miracles, les jumelles survivaient contre vents et marées.

Knatalye et Adeline Mata, d’une famille vivant à Lubbock, au Texas, ont un deuxième prénom : « Espoir » et «  Foi ». Ces prénoms leur ont été donnés dans l’espoir de leur survie — lors de l’accouchement, des opérations de séparation et de nombreuses autres épreuves.

Lors de la toute première échographie d’Elysse en 2013, le couple Mata a été surpris d’apprendre qu’il attendait des jumelles, mais ce que le médecin leur a dit les a encore plus surpris.

« Alors, [le docteur] a dit : ‘Mais nous pensons qu’elles sont liées.’ Mon cœur s’est arrêté à l’instant et je suis restée figée… Je me disais, ‘ça ne peut pas être vrai’ », se souvient Elysse.

Connaissant les dangers de la situation, les médecins ont suggéré aux parents l’avortement. Cependant, pour Elysse, c’était hors de question.

Je lui ai dit : « Je me fiche des complications ou des difficultés, je vais aller aussi loin que je pourrai et, si Dieu décide qu’il a plus besoin d’elles auprès de lui, alors qu’il en soit ainsi », a expliqué Elysse à ABC News.

Les jumelles étaient reliées de la poitrine au bassin, partageant certains organes internes, dont les poumons, le foie et les intestins.

Heureusement, chacune des filles avait un cœur indépendant. D’autre part, le taux de survie des jumeaux siamois est exceptionnellement bas, alors qu’environ 200 000 jumeaux siamois naissent chaque année, 60 % d’entre eux sont mort-nés et 35 % ne survivent pas après le premier jour.

Le 11 avril, les jumelles naissaient, neuf semaines avant terme au Texas Children’s Hospital.

Non seulement elles étaient vivantes toutes les deux, mais elles ont aussi vécu au-delà de leur premier jour.

« C’était le paradis sur terre, juste de pouvoir les tenir si près de moi », explique Elysse. « Tous les nouveaux parents disent que quand ils voient leur bébé, ils ne comptent pas leurs orteils, ils voient juste un bébé… Moi, j’ai vu deux anges miraculeux couchés là, dormant tranquillement. »

Pendant près d’un an, Knatalye Hope et Adeline Faith, sont restées dans l’unité de soins intensifs pour nouveau-nés du Texas Children’s Hospital. Pour rester près des nourrissons, le couple Mata et leur fils de 5 ans, Azariah, ont fait leurs valises et se sont installés dans un camping-car garé près de l’hôpital.

Lorsque les filles ont atteint l’âge de 10 mois, les médecins ont estimé que c’était le bon moment pour faire la chirurgie de séparation, mais c’était très risqué.

« Séparer des siamois est une tâche très compliquée, il y a beaucoup de risques, et la mort est absolument l’un de ces risques », a déclaré, à ABC News, le Dr Darrell Cass, qui a dirigé un groupe de professionnels médicaux pour préparer la chirurgie pendant des mois.

Malgré tous les risques encourus, le couple Mata a accepté que l’opération se fasse.

« Je veux leur donner une chance de mener une vie normale autant que possible », a déclaré Elysse Mata. « J’ai l’impression qu’elles ont déjà traversé tellement de choses, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout ? Pourquoi ne pas leur donner cette chance ? »

Pendant 26 heures, une équipe de 12 chirurgiens, 6 anesthésistes et 8 infirmières du bloc opératoire a opéré les deux enfants de 10 mois au Texas Children’s Hospital.

L’opération a été un succès. Le 17 février, les jumelles ont finalement été séparées.

Il s’agissait de la première intervention chirurgicale de séparation réussie de ce genre, ce qui en a fait une victoire non seulement pour la famille Mata, mais aussi pour le domaine médical.

« Nous sommes très reconnaissants envers tous les chirurgiens et tous ceux qui ont pris soin de nos filles et leur ont donné la chance incroyable de vivre des vies indépendantes », a salué Elysse sur PIX 11. Et d’ajouter : « Nous voulons aussi exprimer notre gratitude à toutes les personnes qui ont prié et apporté leur soutien à notre famille au cours des 10 derniers mois. »

Après l’opération, Knatalye Hope s’est rétablie en premier et a été libérée en mai 2015. Faith avait besoin de soins supplémentaires, alors elle est rentrée à la maison un mois plus tard, en juin. Bien qu’elles aient reçu leur congé de l’hôpital, les jumelles ont quand même eu besoin d’un traitement, d’une thérapie et même d’une intervention chirurgicale supplémentaire.

Une page Facebook, Helping Faith & Hope Mata, a été créée en juillet 2014 pour aider les jumelles. La famille a continué à mettre à jour les progrès des deux enfants au fur et à mesure qu’elles grandissaient et s’épanouissaient dans leurs vies.

Malgré leurs incroyables débuts, les jumelles sont devenues différentes l’une de l’autre.

« Elles explorent leur monde et deviennent des individus, avec des personnalités distinctes », a estimé Elysse pour Today.

« Knatalye est souriante, joviale, un peu dissipée, et Addy est plus calme et tranquille », a décrit Elysse à Today. « Elle est juste plus décontractée. »

« Je suis juste excitée par les prochaines années et ce qu’elles vont faire. J’espère qu’elles feront de grandes choses dans la vie », a ajouté Elysse.

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