Le président Donald Trump a promulgué une loi le 19 mai qui vise à atténuer la propagation d’images intimes non consensuelles et de deepfakes générés par l’IA.
« Avec la montée de la génération d’images par l’IA, des femmes ont été harcelées avec des deepfakes et d’autres images explicites distribuées contre leur volonté », a déclaré le président Trump lors de l’événement. « C’est tellement horriblement mauvais, et c’est une situation très abusive[…] et aujourd’hui nous la rendons totalement illégale. »
Cette législation bipartisane, défendue par la Première dame Melania Trump et connue sous le nom de « Take It Down Act » (Loi sur le démantèlement), a été signée lors d’une cérémonie dans la Roseraie de la Maison-Blanche.
Introduit par les sénateurs Ted Cruz (Parti républicain – Texas) et Amy Klobuchar (Parti démocrate – Minnesota), le projet de loi a pris de l’ampleur grâce au plaidoyer de la Première dame, qui l’a lié à son initiative « Be Best » axée sur le bien-être des enfants. Les législateurs ont introduit le projet de loi pour criminaliser la publication ou la menace de publication d’images intimes, y compris celles créées artificiellement, sans consentement. Les contrevenants encourent jusqu’à trois ans de prison.
Les sites web et les plateformes de médias sociaux sont également tenus de supprimer de tels contenus dans les 48 heures suivant la demande d’une victime, sous peine de sanctions en cas de non-conformité.
Le Sénat a adopté le projet de loi le 13 février, suivi par la Chambre le 28 avril, reflétant un large accord sur la nécessité de lutter contre l’exploitation numérique.
Melania Trump a exprimé sa fierté quant à l’adoption du projet de loi tout en mettant en garde contre les dangers auxquels les enfants sont confrontés en ligne.
« L’intelligence artificielle et les médias sociaux sont le bonbon numérique de la prochaine génération : doux, addictif et conçu pour avoir un impact sur le développement cognitif de nos enfants », a déclaré la Première dame. « Mais contrairement au sucre, ces nouvelles technologies peuvent être instrumentalisées, façonner les croyances, affecter les émotions, et même être mortelles. »
Elle a déclaré avoir rencontré des familles de victimes au cours des derniers mois pour mieux comprendre la situation et l’impact sur les enfants.
La législation a été inspirée par des cas tels que celui d’Elliston Berry, une victime de 14 ans d’un deepfake généré par l’IA, qui a assisté à la cérémonie et dont l’histoire a été mise en avant lors de l’élaboration du projet de loi.
Elliston Berry et sa mère ont rencontré M. Cruz et lui ont fait part de leur expérience concernant le retard d’un an pris par Snapchat pour retirer le contenu en question. La nouvelle loi s’attaque à ces retards en imposant des délais stricts pour le retrait des contenus.
En présence de législateurs, de défenseurs et de victimes, la cérémonie de signature a souligné le large soutien dont bénéficie la législation des deux côtés de l’échiquier politique.
M. Cruz l’a qualifiée de « victoire majeure dans la lutte contre l’exploitation numérique », tandis que Mme Klobuchar a souligné le rôle qu’elle joue pour « donner une voix aux victimes ».
Le président Trump a informé Elliston Berry de la nature partisane de la politique nationale et l’a félicitée d’avoir contribué à combler le fossé.
« Nous avons montré que le bipartisme est possible. C’est la première fois que je vois un tel niveau de bipartisme, et c’est une belle chose à faire », a déclaré Donald Trump. « Je ne suis pas sûr que tu réalises, ma chérie, que beaucoup de Démocrates et de Républicains ne s’entendent pas si bien. Tu les as fait s’entendre. »
Meta, qui exploite Facebook et Instagram, a soutenu le projet de loi. « Avoir une image intime – réelle ou générée par l’IA – partagée sans consentement peut être dévastateur, et Meta soutient les efforts pour l’empêcher », a déclaré dans un communiqué Andy Stone, porte-parole de Meta.
Bien que la loi ait recueilli un large soutien, certains opposants ont déclaré que son libellé pourrait être trop large, soulevant potentiellement des préoccupations concernant le Premier Amendement (de la Constitution des États-Unis, ndlr) ou conduisant à une censure involontaire.
Le président américain a rejeté les objections et a déclaré que la loi protégeait les plus vulnérables.
« Les gens ont parlé de toutes sortes de Premier Amendement, de Deuxième Amendement, de tout amendement qu’ils pouvaient inventer, et nous l’avons fait passer », a-t-il souligné.
Les partisans, y compris l’Information Technology and Innovation Foundation, un think tank de l’industrie technologique, ont déclaré dans un communiqué que le projet de loi « est un pas en avant important qui aidera les gens à obtenir justice lorsqu’ils sont victimes d’images intimes non consensuelles, y compris des images deepfake générées à l’aide de l’IA ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.