Des empreintes de mains vieilles de 8 000 ans qui n’auraient pas été faites par des humains

6 mars 2016 19:22 Mis à jour: 19 avril 2016 09:49

Des scientifiques affirment que de minuscules empreintes de mains qui remontent à 8 000 ans ont été faites, en réalité, par des lézards.

Le site d’Ouadi Sora II a été découvert dans le désert occidental d’Égypte en 2002. À cette époque, les chercheurs ont été stupéfaits de découvrir des milliers de représentations sur les murs de l’abri sous roche – dont certaines dataient de milliers d’années en arrière.

En plus des dessins montrant des animaux sauvages, des figures humaines et des créatures acéphales, les chercheurs ont aussi trouvé les contours de nombreuses empreintes de mains humaines qui n’avaient jamais été vues auparavant sur un site rocheux saharien.

Mais les anthropologues ont récemment révélé que les empreintes de mains n’avaient pas été faites par de petits humains.

Emmanuelle Honoré, une des anthropologues de l’Institut McDonald pour la recherche archéologique, a expliqué au National Geographic qu’elle avait été d’abord « frappée » par la forme des contours des petites mains, lorsqu’elle les a d’abord vues.

« Elles étaient beaucoup plus petites que des mains de bébés humains et les doigts étaient trop longs », a-t-elle expliqué.

Elle a comparé les mesures avec celles de mains de nourrissons, ainsi que celles de nouveau-nés prématurés et les résultats, publiés en début d’année dans la Revue de la Science Archéologique, montrent qu’il existe une probabilité extrêmement faible que les mains de « bébés », dans la soi-disant Grotte des Bêtes, soient en réalité d’origine humaine.

« Dans cette énorme collection d’images, nous pouvons détecter que les humains ne sont simplement qu’une partie d’un monde naturel plus vaste. »

Emmanuelle Honoré anthropologue

Emmanuelle Honoré a ensuite mesuré des pattes de singe, mais a découvert qu’elles ne convenaient pas non plus. Ainsi, elle s’est tournée vers les lézards et a découvert que les empreintes étaient probablement faites par des pattes de varans du désert ou de jeunes crocodiles.

« Nous ne sommes pas certains d’avoir une réponse définitive, mais nos premiers résultats sont très convaincants », a-t-elle expliqué sur news.com.au au sujet de ces dernières recherches.

Mais elle était hésitante à trop vouloir en analyser le sens.

« Nous avons une conception moderne selon laquelle la nature est séparée des hommes », a-t-elle déclaré. « Mais dans cette énorme collection d’images, nous pouvons détecter que les humains ne sont simplement qu’une partie d’un monde naturel plus vaste. Il est très difficile pour nous, en tant que chercheurs d’interpréter ces peintures puisque nous avons une culture totalement différente [de ceux qui ont créé cela] ».

Dans tous les cas, le site lui-même est encore très important.

« Ouadi Sora II peut être considéré comme le site d’art pariétal le plus important de toute l’Afrique du Nord, à cause du nombre énorme de peintures », a-t-elle déclaré. « L’abri est situé dans une zone très reculée et n’a été découvert que récemment. »

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