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Enseignante à Maubeuge, elle est mutée à 200 km de chez elle, malgré les six postes vacants dans son lycée

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Photo: Crédit photo shutterstock

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Pour cette enseignante en économie et gestion au lycée Arnaud-Lurçat à Maubeuge (Nord), être nommée dans l’académie de Versailles alors que plusieurs postes sont vacants dans son établissement scolaire est un non-sens.
Marion Barquin n’a pas caché son désarroi au micro de BFMTV. Qualifiant le choix du rectorat de « contre-productif », elle s’est indignée d’être mutée à plus de 200 kilomètres de son domicile, loin de son conjoint et de ses enfants.
« Au final, non, il n’y a pas d’académie limitrophe »
L’enseignante, âgée de 37 ans, a passé près de trois ans en poste à Maubeuge. Alors qu’elle vient d’être titularisée, elle a appris non sans déception sa nouvelle affectation, au sein de l’académie de Versailles.

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La jeune femme se désole de cette décision, qui signifie pour elle quitter ses enfants et son conjoint, ce dernier travaillant en Belgique. « Donc on nous parle d’académie limitrophe quand on a un conjoint qui travaille à l’étranger… Au final, non, il n’y a pas d’académie limitrophe », pointe-t-elle.
« Dans mon établissement, il y a six postes vacants à la rentrée 2025 dans ma spécialité. Ça veut dire que je dois quitter mon travail pour aller dans l’académie de Versailles », explique-t-elle, faisant remarquer qu’en conséquence, son poste actuel « va être libre ».
« Il faut que je fasse quoi en fait, que je me sépare en trois ? »
Marion Barquin dénonce par ailleurs le système de points, relatif à l’attribution des académies, comme étant « contre-productif ». En effet, dans le second degré, les professeurs ayant formulé des vœux sont affectés à un établissement scolaire selon un certain nombre de critères tels que la situation familiale, l’âge, ou encore le classement au concours. Raison pour laquelle, selon l’enseignante, on assiste à de l’absentéisme au sein de sa profession lorsque des professeurs sont nommés loin de leur domicile. « C’est pour ça que vous avez plein de professeurs absents à la rentrée. Après il ne faut pas s’étonner ! » assure-t-elle encore, soulignant que le rectorat « subit ses décisions » puisqu’il va ensuite devoir « essayer de combler ces absences de professeurs à la rentrée ».
Pour cette mère de famille, la situation est d’autant plus compliquée que le père de ses deux premiers enfants – âgés de 11 et 9 ans selon nos confrères de La Voix du Nord – exerce également son activité dans le Pas-de-Calais. « Il faut que je fasse quoi en fait, que je me sépare en trois ? » interroge-t-elle, dépitée.
BFMTV, qui a tenté de joindre le ministère de l’Éducation nationale ainsi que le rectorat, n’a reçu aucune réponse à ses demandes.