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Scandales de corruption

Espagne : Des dizaines de milliers de personnes exigent la démission du gouvernement

Les scandales de corruption exercent une pression croissante sur le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez. Le chef de l'opposition réclame de nouvelles élections. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté leur mécontentement à Madrid ce week-end.

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Des manifestants brandissent des drapeaux espagnols et une banderole proclamant « Séparation des pouvoirs » lors d'une manifestation contre la corruption organisée par le Parti populaire (PP), parti d'opposition de droite, devant le temple Debod à Madrid le 30 novembre 2025.

Photo:  : Javier Soriano / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le Premier ministre Pedro Sánchez en Espagne. À Madrid, les manifestants ont accusé le gouvernement de gauche de corruption et ont exigé la démission du Premier ministre ainsi que de nouvelles élections.
La manifestation avait été organisée par le Parti populaire (PP), parti conservateur dirigé par le chef de l’opposition, Alberto Núñez Feijóo.
Le rassemblement s’est déroulé sur l’Esplanade, devant le temple Debod, en plein centre-ville, sous le slogan « Mafia ou démocratie ? ».
De nombreux manifestants brandissaient des drapeaux espagnols et des pancartes avec des slogans tels que « Démission immédiate ! » et « Sánchez, va-t-en ! ». Le Parti populaire (PP) a revendiqué environ 80.000 participants, tandis que le ministère de l’Intérieur estimait leur nombre à environ la moitié. La dernière manifestation d’une telle ampleur contre Pedro Sánchez à Madrid remontait à juin.
Le déclencheur de cette nouvelle manifestation a été l’ordonnance de détention provisoire émise jeudi dernier à l’encontre de José Luis Ábalos, ancien ministre des Transports sous la présidence de Pedro Sánchez. Son ancien conseiller, Koldo García, a également été placé en détention provisoire. Tous deux sont accusés de corruption en lien avec l’achat de masques de protection pendant la pandémie de coronavirus.

Le gouvernement minoritaire de gauche sous pression croissante

La décision de la Cour suprême a été un nouveau revers pour le gouvernement minoritaire du dirigeant socialiste Sánchez, déjà fragilisé par d’autres scandales de corruption.
En principe, les prochaines élections législatives en Espagne ne devraient pas avoir lieu avant le second semestre 2027.
L’opposition réclame de plus en plus des élections anticipées.
« Toute l’Espagne en a assez de la corruption. […] Finissons-en avec tant de déchéance et tant d’absurdités ! » a crié le chef de l’opposition, Alberto Núñez Feijóo, sous les acclamations de la foule. « Qu’ils partent enfin ! Qu’ils partent et qu’ils convoquent de nouvelles élections pour que les citoyens puissent s’exprimer, voter et décider ! » a-t-il exigé.
Cependant, son parti n’est pas à l’abri des allégations de corruption, des critiques et des scandales. Carlos Mazón, homme politique du Parti populaire (PP) et président de la Communauté valencienne, a annoncé sa démission suite aux vives critiques concernant sa gestion de la crise lors de la tempête dite « historique » de l’automne 2024, qui a fait plus de 200 victimes dans cette région touristique très fréquentée.