Une étude de l’Université d’Helsinki a révélé que le chant améliore la communication et la production du langage des patients victimes d’un AVC, les rend plus sociaux et réduit la charge des soignants.
Publiée dans Brain Communications le 27 décembre 2022, la recherche portait sur 54 patients victimes d’un accident vasculaire cérébral qui ont suivi un entraînement hebdomadaire de chant en groupe pendant quatre mois.
« Notre étude a utilisé une grande variété d’éléments de chant, tels que la chorale, la thérapie d’intonation mélodique et l’entraînement au chant assisté par tablette », a déclaré la chercheuse Anni Pitkäniemi, titulaire d’un doctorat.
Menée par des musicothérapeutes et des chefs de chœur qualifiés, la thérapie d’intonation mélodique vise à aider les patients à produire progressivement de la parole en utilisant la mélodie et le rythme pour passer du chant à la parole.
Après cinq et neuf mois, les patients ont été évalués sur leur communication et leur production de parole, leur humeur, leur fonctionnement social et leur qualité de vie, tandis que les soignants ont été évalués sur leur charge de travail.
Les chercheurs ont constaté que le chant améliorait la communication quotidienne et la production de la parole des patients par rapport aux soins standard, même pendant la phase chronique de l’AVC.
« Il est important de noter que les effets positifs sur la capacité de communication et le discours réactif se sont maintenus cinq mois après l’arrêt de l’intervention, ce qui indique que les avantages verbaux induits par l’intervention étaient solides et durables », ont écrit les auteurs.
L’intervention a également permis de réduire considérablement la charge de travail des soignants.
« Notre étude est la première où les soignants ont participé à la rééducation, et où leur bien‑être psychologique a été évalué », a déclaré l’auteure principale et chercheuse postdoctorale Sini‑Tuuli Siponkoski.
« En plus de la formation à la production de la parole, la rééducation en groupe offre une excellente opportunité de soutien par les pairs, tant pour les patients que pour leurs familles. »
Selon les auteurs, environ 40% des survivants d’un AVC souffrent d’aphasie, c’est‑à‑dire d’une difficulté à comprendre ou à produire le langage parlé ou écrit causée par des lésions de certaines régions du cerveau.
Il s’agit d’une affection très débilitante qui altère la capacité à communiquer, entraînant un isolement social et une diminution du bien‑être émotionnel.
Selon une étude, les chorales n’auraient pas dû être interdites pendant le Covid.
Cette étude précise que les responsables politiques du monde entier ont interdit la chorale pendant la pandémie de Covid‑19 après avoir mal interprété une épidémie très médiatisée.
Selon cette étude, les gouvernements ont interprété de manière erronée l’événement survenu dans l’État de Washington en mars 2020, où 53 personnes ont été diagnostiquées avec le Covid‑19 en quelques semaines, et s’en sont servis comme justification pour interdire les choeurs et fermer les églises.
De nombreux membres de la chorale avaient apparemment déjà été infectés avant de participer à la pratique.
« Il semble plus cohérent, au vu des données disponibles, de conclure qu’il y avait plusieurs individus infectieux lors de la répétition et qu’ils ont contracté l’infection ailleurs », ont déclaré les chercheurs.
« La période d’incubation moyenne est tout simplement trop courte pour qu’il soit plausible que beaucoup d’infections, si même il y en a eu, aient eu lieu lors de la répétition ».
« L’épidémie de la chorale du comté de Skagit ne fournit pas d’autorité pour des mesures visant à restreindre le chant ou à exiger de se couvrir le visage ou de se tenir à distance physiquement lors de rassemblements en intérieur à une densité relativement faible sans mesures de ventilation spéciales », ont‑ils conclu.
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