Une trentaine de chats ont été évacués d’une maison louée par une dame qui n’habitait plus là et se contentait de nourrir les félins de temps en temps. La propriétaire a pu constater le 3 novembre que le logement, situé à Objat en Corrèze, est couvert d’excréments et que l’odeur d’urine embaume jusque dans le jardin.
« Les chats vivaient dans leurs excréments », a déclaré à France Bleu Guillaume Favreau, président de l’Association de protection animale égletonnaise.
Les animaux étaient laissés à eux-mêmes, dans le noir, dans cette maison devenue insalubre à cause des crottes et de l’urine omniprésentes. Toutefois, la locataire allait les nourrir de temps en temps, donc les félins n’étaient pas maigres même s’ils n’avaient probablement rien mangé depuis deux ou trois jours.
Selon Guillaume Favreau, on ne peut « pas parler de maltraitance au sens coups et blessures ». Toutefois, il assure que « cela reste de la maltraitance pour avoir autant de chats, dans un tel état d’insalubrité ».
Cela faisait un an que la procédure de résiliation de bail et d’expulsion était en cours puisque la locataire ne payait plus son loyer, précise La Montagne.
« Avec la crise sanitaire, la procédure a pris six à huit mois de retard », explique maître Didier Decemme, qui s’est occupé de la démarche. « Je n’ai jamais vu ça en 36 ans de carrière », assure-t-il, commentant l’état de la maison, reprise le 30 octobre dernier.
« On ne peut pas prendre l’escalier qui mène au garage sans marcher sur les crottes de chats ; le parquet de l’entrée est souillé avec de la litière éparpillée partout ; dans la salle de bain, les meubles ont été mangés… », détaille Monique Joudoux, la propriétaire, en colère.
Les félins évacués ont été récupérés par l’Association de protection animale égletonnaise et l’association Les chats de plume. Cette dernière a écrit sur Facebook : « Apeurés, affamés, ces neuf chats d’Objat sortis d’une maison digne d’un film d’épouvante ont passé la nuit au chaud après un bon bol de croquettes qu’ils ont bien englouties. »
Quant à la malencontreuse propriétaire, elle a bien peur de devoir assumer seule les frais de remise en état si la locataire s’avère insolvable.
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