L’épidémie n’est pas terminée en Chine, selon un expert sanitaire de premier plan

Par Nicole Hao
3 avril 2020 17:27 Mis à jour: 3 avril 2020 18:31

L’épidémie actuelle en Chine n’est pas terminée et est maintenant entrée dans une nouvelle phase, a déclaré le 2 avril l’épidémiologiste en chef du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ; cette déclaration contredisant le récit officiel de Pékin selon lequel le virus a été contenu est assez surprenante.

Zeng Guang a déclaré au journal d’État chinois Health Times que le virus du PCC* est susceptible d’infecter davantage de personnes.

« Le nouveau coronavirus s’est répandu dans plus de 200 pays et a infecté beaucoup plus de personnes que le SRAS[syndrome respiratoire aigu sévère]. Au final, le virus peut infecter plus de 100 fois plus de personnes que le SRAS », a-t-il déclaré.

Le SRAS a été découvert pour la première fois dans la province chinoise de Guangdong en 2002, puis s’est propagé à Hong Kong et dans d’autres villes après la dissimulation des informations sur l’épidémie par les autorités chinoises. Le nombre officiel de décès dans le monde est d’environ 800, mais le chiffre réel est probablement beaucoup plus élevé en raison de la dissimulation de la Chine.

COUVERTURE SPÉCIALE  : VIRUS DU PCC

Selon M. Zeng Guang, l’épidémie en Chine est encore grave.

« La phase actuelle consiste à empêcher les personnes infectées d’entrer en Chine et à contrôler les nouvelles infections domestiques », a déclaré M. Guang. « [Nous devrions] maintenir notre capacité à trouver des patients à un stade précoce, à contrôler l’épidémie lorsqu’elle se déclare et à prévenir la prochaine grande épidémie. »

Le 2 avril, les autorités de Pékin ont affirmé qu’il n’y avait pas d’infections domestiques et seulement 35 cas importés. Cependant, les citoyens chinois sont incrédules face à ces chiffres, d’après certaines interviews d’Epoch Times.

Un homme portant une combinaison de protection fait du vélo dans une rue de Wuhan, en Chine, le 1er avril 2020. (HECTOR RETAMAL/AFP via Getty Images)

Discours contradictoires

Après avoir initialement écarté les inquiétudes concernant la propagation du virus par des porteurs asymptomatiques, le régime de Pékin a commencé à annoncer le nombre total de porteurs asymptomatiques – c’est-à-dire les personnes dont le test de dépistage du virus est positif mais qui ne présentent pas de symptômes – le 1er avril.

Le lendemain, Wu Zunyou, spécialiste en chef des maladies épidémiques au CDC chinois, a déclaré lors d’une conférence de presse organisée par le gouvernement central : « Il y a une faible possibilité que des porteurs asymptomatiques provoquent une épidémie [en Chine]. Les porteurs asymptomatiques ne propageront pas le virus dans la société. »

Wu Zunyou a affirmé qu’une étude réalisée à Ningbo, dans la province du Zhejiang, en Chine orientale, a montré que « chaque porteur asymptomatique peut seulement infecter à peine une personne ».

Cela contredit les paroles des hauts responsables du Parti qui soulignent l’importance de détecter les porteurs asymptomatiques.

Un passager montre un code QR vert sur son téléphone pour indiquer son état de santé à la sécurité à son arrivée à la gare de Wenzhou, dans le Zhejiang, le 28 février 2020. (NOEL CELIS/AFP via Getty Images)

Les médias publics Yicai ont également fait état de l’étude Ningbo, qui a depuis été retirée de son site web officiel. L’article de ces médias cite des chercheurs de Ningbo qui ont déclaré « D’un point de vue statistique, le taux d’infection [entre les patients atteints du virus du PCC et les porteurs asymptomatiques] ne présente pas de différence significative. »

Le 31 mars, la Commission nationale chinoise de la santé a également reconnu les risques des porteurs asymptomatiques dans une série de questions et réponses sur son site web : « Il y a des patients diagnostiqués qui ont été infectés par des porteurs asymptomatiques dans notre recherche nationale et dans les études de certaines provinces. Au cours d’une enquête épidémiologique, nous avons découvert que les porteurs asymptomatiques provoquaient des foyers d’infection. »

La réalité sur le terrain a également montré comment des porteurs asymptomatiques pouvaient infecter d’autres personnes.

Alors que les mesures de quarantaine avaient été levées à la fin du mois de février, le canton de Jia, dans la province du Henan, a décrété un nouveau confinement, le 31 mars, après que trois médecins aient été diagnostiqués comme porteurs asymptomatiques. Le gouvernement du canton n’a pas rendu public le nombre de personnes qu’ils avaient infectées, mais une femme de la ville de Luohe, également dans le Henan, a été infectée après avoir été en contact étroit avec l’un des porteurs asymptomatiques du canton de Jia pendant une journée.

*Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.

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