Alors que les mesures de confinement en Chine se relâchent, les voyageurs sans symptômes propagent davantage le virus

Par Nicole Hao
2 avril 2020 17:13 Mis à jour: 2 avril 2020 17:13

Selon un communiqué du 1er avril, après que les autorités chinoises de l’épicentre du virus dans la province du Hubei ont levé les règles de distanciation sociale, plus de trois millions de personnes ont quitté la région au cours des sept derniers jours.

Plusieurs personnes ont été infectées après avoir été en contact avec des citoyens du Hubei, ce qui fait craindre que des porteurs asymptomatiques du Hubei puissent propager le virus et provoquer une nouvelle épidémie importante.

Les porteurs asymptomatiques ne présentent pas de symptômes tels que la fièvre, la toux et le mal de gorge, mais sont testés positifs pour le virus du PCC lors d’un test d’acide nucléique.

COUVERTURE SPÉCIALE SUR LE VIRUS DU PCC

Le 1er avril, alors que le dirigeant chinois Xi Jinping effectuait une tournée d’inspection du centre technologique de la ville de Hangzhou, il a également évoqué des inquiétudes concernant les porteurs asymptomatiques.

S’adressant aux responsables de la province du Zhejiang, Xi Jinping a dit « [Les gouvernements locaux] doivent améliorer la gestion des porteurs asymptomatiques et prêter une attention constante à la prévention de l’épidémie. »

Au sujet du confinement

Le canton de Jia dans la ville de Pingdingshan, située dans la province du Henan, a été à nouveau placé sous contrôle après qu’une personne saine a été infectée par le virus d’un porteur asymptomatique. Le canton avait levé les restrictions le 28 février.

Les médias publics chinois ont cité un communiqué du 31 mars du gouvernement du canton, déclarant que tous les complexes résidentiels et les villages devaient être immédiatement fermés. Les résidents ne peuvent pas sortir, même s’ils possèdent un « code de santé vert ».

Les autorités ont lancé une application sur téléphone portable pour tous les citoyens, qui permet de suivre leur état de santé et leurs déplacements. Un code vert signifie que l’utilisateur est exempt du virus et peut voyager librement.

Le 29 mars, une femme de la ville de Luohe, dans le Henan, a été diagnostiquée avec le virus. Elle avait été infectée après avoir été en contact avec un ancien camarade de classe, médecin du canton de Jia. Ce médecin et deux de ses collègues étaient des porteurs asymptomatiques. L’un des collègues avait récemment visité Wuhan, la ville où le virus est apparu pour la première fois.

Deux personnes, portant des combinaisons de protection comme mesure préventive contre le virus, marchent dans une rue de Wuhan en Chine, le 31 mars 2020. (NOEL CELIS/AFP via Getty Images)

Nouvelles données

Après avoir initialement nié les risques des porteurs asymptomatiques, la Commission nationale chinoise de la santé a décidé de commencer à signaler ces cas à partir du 1er avril. La veille, elle a trouvé 130 nouveaux porteurs asymptomatiques.

Mardi, la Commission a déclaré que deux anciens porteurs asymptomatiques avaient commencé à présenter des symptômes ; 302 autres cas suspects n’ont pas été testés positifs et ont été renvoyés des centres de quarantaine.

La Commission a dit qu’il y avait un total de 1.367 porteurs asymptomatiques reconnus dans le pays.

Le journal chinois The Paper a rapporté le 30 mars que M. Tang, âgé de 39 ans, avait été diagnostiqué porteur asymptomatique dans la ville de Huizhou, dans la province du Guangdong, le 26 mars. Il avait quitté sa ville natale de Jingzhou, dans la province du Hubei, le 17 mars et est allé travailler à Huizhou du 22 au 25 mars.

Selon le rapport, M. Tang était resté chez lui pendant près de deux mois en raison des règles de confinement locales. M. Tang n’avait été en contact qu’avec un seul patient atteint du virus  – l’oncle de sa femme – le 23 janvier. En d’autres termes, M. Tang aurait pu être un porteur asymptomatique pendant plus de 60 jours.

Des personnes attendent de subir un test de dépistage du virus à Wuhan, dans la province centrale du Hubei, en Chine, le 30 mars 2020. (HECTOR RETAMAL/AFP via Getty Images)

Les cas d’exportation du Hubei

Outre M. Tang, les gouvernements de la province du Gansu et d’autres villes de la province du Guangdong ont récemment signalé qu’ils avaient diagnostiqué des patients atteints du virus qui venaient d’arriver du Hubei.

Le gouvernement du Hubei a levé les restrictions de voyage – sauf pour Wuhan, sa capitale – le 25 mars, permettant à toute personne possédant un code de santé vert d’entrer ou de sortir de la région.

À partir du 8 avril, tout le monde pourra entrer et sortir de la province, y compris de Wuhan.

Les habitants du Hubei sont déjà en déplacement. Le 1er avril, Liu Yanhong, directeur du département des ressources humaines et de la sécurité sociale du Hubei, a dit lors d’une conférence de presse quotidienne que plus de 5 millions d’habitants du Hubei avaient quitté leur ville natale entre le 25 et le 31 mars. Sur ce chiffre, 1.875 million d’entre eux ont déménagé vers d’autres villes du Hubei, tandis que les 3.133 millions restants ont quitté la province.

Nombreux sont ceux qui craignent que les habitants du Hubei ne propagent davantage le virus au cours de leurs déplacements.

Les gouvernements des provinces du Guangdong, Zhejiang, Jiangxi, Shandong, Gansu et d’autres provinces ont depuis lancé de nouvelles règles exigeant que tous les voyageurs en provenance du Hubei soient immédiatement mis en quarantaine. Ils seront ensuite soumis à au moins deux tests d’acide nucléique. Si les tests sont négatifs, ils seront autorisés à sortir.

Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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