Une femme condamnée à 10 ans de prison pour avoir fait de fausses allégations de viol perd son appel pour faire annuler sa condamnation

30 mars 2019 16:44 Mis à jour: 30 mars 2019 16:44

Une femme qui, en 2017, a été condamnée à 10 ans de prison pour une série de fausses allégations de viols et d’agressions sexuelles a perdu en appel voulant faire annuler sa condamnation.

En août 2017, Jemma Beale, de Hounslow, dans l’ouest de Londres, a été condamnée à une peine de prison après avoir affirmé avoir été violée par neuf hommes et agressée sexuellement par six personnes lors de quatre incidents, au cours des trois dernières années.

Le 28 mars, trois juges de la Cour d’appel de la Couronne de Southwark ont rejeté sa tentative d’annuler ses condamnations pour perversion du cours de la justice et parjure.

Les fausses allégations de la femme de 27 ans contre 15 hommes ont conduit l’un d’eux à purger une peine de deux ans de prison après avoir été condamné à tort pour viol, tandis qu’un autre a fui le pays.

Selon le Times, cette série de plaintes a coûté à la police plus de 250 000 £ (290 000 €) et 6 400 heures d’enquête.

Gillian Jones QC, l’avocate représentant Jemma Beale, a déclaré à la Cour d’appel que le juge de première instance aurait dû parler au jury du « danger que représentent les hypothèses, les mythes et les stéréotypes » entourant les victimes d’infractions sexuelles.

Me Jones a également soutenu que la perte de l’anonymat de sa cliente, qui a donné lieu à un inspection minutieuse dans les médias, a causé un préjudice à la défense de Mme Beale.

« Le savant juge a commis une erreur parce qu’il n’a pas donné de directives sur les dangers des mythes et des stéréotypes », a dit Me Jones.

« Elle a fait l’objet d’un examen minutieux de la part des médias qui l’ont calomniée. En l’absence d’une telle directive, cela a pu avoir pour effet de porter préjudice au jury. »

« Ce reportage a aggravé ou aurait pu aggraver ces mythes et stéréotypes qui n’ont jamais été corrigés au jury par des directives judiciaires. »

Les avocats de Mme Beale ont ajouté qu’en cas de culpabilité, elle devrait recevoir une peine plus courte, car elle a été victime de mauvais traitements dans son enfance.

« Cela a eu un impact énorme sur la vie de cette jeune femme, ce qui s’est traduit par une rapide spirale vers le bas », a affirmé Mme Jones, décrivant Jemma comme une « jeune femme très éprouvée ».

« Il est clair que cela a joué un rôle important dans sa façon d’agir », l’avocate a ajouté.

Mais la cour a rejeté ces arguments et Mme Beale a été décrite par les juges comme une « menteuse en série » qui « fabriquait des récits de nature surtout sexuelle » pour rendre sa petite amie jalouse et ne montrait « aucun signe de remords ».

« Cette affaire est allée beaucoup plus loin que les mythes et stéréotypes concernant le comportement d’un plaignant. L’appelante a été accusée d’être une menteuse en série qui a inventé des récits de nature surtout sexuelle », a déclaré la juge Hallett.

« À la lumière de la preuve invoquée, même si l’orientation avait été donnée, elle n’aurait pas aidé l’appelante. »

« Le système de justice a subi des préjudices considérables – des ressources considérables ont été consacrées à l’enquête et à la poursuite de crimes qui n’ont jamais été commis. Il n’y a eu aucun signe de remords de la part de l’appelante », a-t-elle ajouté.

La juge Hallett, le juge Warby et Sir John Royce ont convenu que la peine d’emprisonnement de 10 ans de Jemma Beale « ne peut être décrite comme excessive », rejetant l’appel contre sa peine.

La juge Hallet a rappelé à la cour qu’en novembre 2010, Jemma Beale a faussement accusé Mahad Cassim de viol, pour lequel il a été condamné à sept ans de prison et a purgé une peine de deux ans. En 2015, sa condamnation a par la suite été annulée après que de sérieux doutes eurent été soulevés quant à l’authenticité des affirmations de Mme Beale.

Pendant que Mahad Cassim était derrière les barreaux, Mme Beale a reçu 11 000 £ (16 500 €) de l’Autorité d’indemnisation des victimes d’actes criminels [Criminal Injuries Compensation Authority]. Lors de son procès, il a été rapporté qu’elle avait inventé les allégations pour obtenir de l’argent, a rapporté le Times.

« L’idée qu’une femme puisse envoyer un homme innocent en prison pendant des années dans le seul but d’obtenir une indemnisation dépasse l’imagination », a dit la juge Hallett.

Version originale

Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.