Les 15.000 trottinettes électriques en libre-service dans les rues de Paris ne seront bientôt plus qu’un souvenir. En effet, leur retrait devra être effectué avant le 1er septembre prochain. Une centaine d’emplois sont menacés.
Dès le début de l’été, la société Dott a commencé à retirer ses trottinettes des rues de la capitale, selon Le Monde. La seconde entreprise proposant ces moyens de transport en libre-service à Paris, Lime, a quant à elle débuté l’opération le 14 août. De son côté, Tier Mobility a indiqué récemment au Figaro enlever 400 trottinettes par jour « et on montera à 750 trottinettes dans les derniers jours« .
Le fait qu’une capitale européenne retire ces deux-roues en libre-service est un « cas unique en Europe », reconnaît auprès de l’AFP Clément Pette, responsable des opérations chez Tier en France. C ‘est le résultat d’une « votation » citoyenne organisée par la Ville de Paris le 2 avril dernier.
Lors de cette consultation sur le maintien du service, le « non » l’avait remporté à près de 90% , mais seul 7,46% des personnes inscrites sur les listes électorales s’étaient déplacées.
Réparées avant d’être envoyées dans d’autres villes
Les trottinettes parisiennes vont être envoyées ailleurs. Par exemple, Tier va les envoyer à l’étranger (« en Allemagne, notamment à Berlin et en Pologne, notamment à Varsovie« ) ainsi que dans plusieurs municipalités d’Île-de-France. Elles vont commencer par aller dans des centres de maintenance de la société allemande afin d’être réparées. Leur espérance de vie est de 5 à 6 ans.
Les 5.000 deux-roues de Lime connaitront eux aussi des « opérations de maintenance » avant d’être réaffectés dans différentes « villes européennes dynamiques » telles que Lille, Copenhague ou Londres. L’entreprise californienne estime que la durée de vie de ses engins est entre 6 et 8 ans.
Quant à la société franco-néerlandaise Dott, c’est à Bordeaux et à Bruxelles qu’elle compte envoyer ses trottinettes après être passées par la case réparation. Certains de ces véhicules pourraient atterrir dans d’autres villes comme Rome en Italie ou Tel Aviv en Israël.
Et les employés ?
Les salariés de Tier sont encore dans l’incertitude de leur avenir, même si l’entreprise essaie de consolider le marché de la location de vélos électrique, qui est toutefois beaucoup moins florissant que ce qu’avait avancé l’équipe municipale.
Un « plan de sauvegarde de l’emploi » concerne au moins une cinquantaine de salariés de Dott, soit plus de 80% des employés dédiés aux trottinettes en France pour cette société.
Quant à Lime, l’entreprise n’a pas prévu de se défaire de ses salariés en 2023, s’orientant depuis plusieurs années déjà vers le vélo électrique. Le groupe compte maintenant 10.000 de ces deux-roues un peu partout dans la capitale et leurs batteries sont interchangeables entre les trottinettes et les vélos.
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