Finistère : ses chiens se battent, il tire un coup de fusil sur le boxer qu’il venait d’adopter à la SPA et le tue

Par Paul Tourège
25 juin 2020 21:03 Mis à jour: 25 juin 2020 21:03

Sous l’emprise de l’alcool au moment des faits, le suspect n’a pas hésité à tirer sur l’animal de compagnie qu’il avait adopté moins d’un mois avant les faits.

Le jeudi 25 juin 2020, un marin pêcheur d’une cinquantaine d’années soupçonné d’avoir tué l’un de ses chiens d’un coup de fusil comparaissait devant le tribunal correctionnel de Quimper.

Les faits remontent au 14 juillet 2019. Ce jour-là, des habitants de Plobannalec-Lesconil, une commune d’environ 3500 habitants située à une vingtaine de kilomètres au sud de Quimper, sont surpris par une déflagration.

Sous l’emprise de l’alcool, leur voisin vient de tirer un coup de fusil sur l’un de ses chiens, un boxer qu’il avait adopté quelques semaines auparavant à la SPA.

Le maître de l’animal, qui a alors 2,70 grammes d’alcool dans le sang, est interné d’urgence. Son fils remet aux gendarmes toute la collection d’armes de son père : poing américain, batte de base-ball, sabre Katana, carabine.

Pendant l’audience du 25 juin 2020, le prévenu a déclaré « ne pas avoir trouvé d’autre solution » pour séparer son boxer de son autre chien.

« Il était ingérable. J’ai tiré sous la remorque où se trouvaient les deux chiens », a-t-il ajouté.

La présidente du tribunal de Quimper rappelle que la famille de l’accusé ne conduira l’animal blessé chez un vétérinaire qu’en fin de soirée, « après plusieurs heures d’agonie ».

Trois mois de prison avec sursis probatoire

Le suspect possède plusieurs animaux : des chiens, un âne, des chèvres, des perruches, des canards, des poules… Mais pour la SPA de Quimper, qui a déposé plainte, le jardin du mis en cause ainsi que le second terrain dont il dispose pour les accueillir « ressemblent à une véritable déchetterie ».

L’association a d’ailleurs récupéré les animaux. Le 11 et le 14 octobre, le quinquagénaire a menacé de mort les employés de la SPA par téléphone.

« Les chiens vivaient dans des conditions déplorables. Et rien ne justifie de tirer sur un chien pour le séparer d’un autre ! » a souligné Me Salimata Dieng, qui défend les intérêts de la SPA, pendant l’audience. Elle a demandé 2000 euros de dommages et intérêts.

Le procureur de la République requerra pour sa part trois mois de prison avec sursis probatoire, obligation de soins et interdiction de détenir des animaux pendant cinq ans.

Si l’avocat du marin pêcheur a admis « le déni alcoolique » de son client, il a affirmé que celui-ci aimait les animaux.

Le tribunal de Quimper a finalement condamné l’accusé à une peine de trois mois de prison avec sursis probatoire, injonction de soins et interdiction de détenir des armes pendant deux ans. Le quinquagénaire devra également verser 7000 euros à la SPA.

 

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