Opération militaire israélienne
Frappe israélienne à Beyrouth : Benjamin Netanyahu cible le Hezbollah
Dimanche, une opération militaire israélienne a frappé un immeuble résidentiel de Beyrouth, visant selon les autorités israéliennes un haut responsable du Hezbollah. Le bilan humain fait état d'une victime mortelle et de 21 personnes blessées, d'après le ministère libanais de la Santé. L'attaque a endommagé les troisième et quatrième étages d'une tour de neuf niveaux, déclenchant l'intervention immédiate des services de secours.

L'armée israélienne a lancé des frappes sur deux villes du sud du Liban le 19 novembre 2025, affirmant qu'elle visait le groupe militant Hezbollah.
Photo: COURTNEY BONNEAU/Middle East Images/AFP via Getty Images
Des ambulances ont rapidement convergé vers le lieu de l’explosion, tandis que les équipes de premiers secours fouillaient méthodiquement les appartements endommagés. La zone touchée, située dans une partie densément habitée de la capitale, a subi des dégâts considérables selon l’agence de presse officielle libanaise.
Le Premier ministre israélien assume la responsabilité de l’opération
Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé que Benjamin Netanyahu avait personnellement autorisé cette frappe. Dans un communiqué officiel, ses services ont déclaré que l’armée israélienne avait ciblé « le chef d’état-major du Hezbollah au cœur de Beyrouth, responsable du renforcement et de l’armement de l’organisation terroriste ». La décision a été prise suite aux recommandations du ministre de la Défense et du chef d’état-major des forces armées.
L’armée israélienne a qualifié l’opération de « frappe précise visant un terroriste clé du Hezbollah », promettant de fournir davantage d’informations ultérieurement.
Une escalade après des mois de trêve fragile
Cette intervention marque un tournant significatif dans les tensions régionales. Il s’agit de la première attaque sur la banlieue sud de Beyrouth, fief traditionnel du Hezbollah, depuis début juin dernier. Plus encore, c’est seulement la cinquième frappe dans cette zone depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste fin novembre 2024.
Plus tôt dans la journée, Netanyahu avait adopté un discours offensif lors d’une réunion gouvernementale, affirmant que son pays entreprendrait « tout ce qui est nécessaire » pour contrer tout renforcement du Hezbollah au Liban et du Hamas à Gaza. « Nous continuons à frapper le terrorisme sur plusieurs fronts », avait-il déclaré.
Des accusations croisées de violations du cessez-le-feu
Les semaines précédentes ont été marquées par une multiplication des frappes israéliennes dans le sud du Liban. Tel-Aviv justifie ces opérations en accusant le Hezbollah, soutenu par l’Iran, de reconstituer son arsenal en violation flagrante des termes du cessez-le-feu.
De leur côté, les autorités libanaises dénoncent régulièrement des infractions israéliennes à l’accord de trêve. Elles pointent la poursuite des bombardements sur leur territoire et l’occupation persistante de cinq positions stratégiques dans le sud du Liban par les forces israéliennes.
La pression américaine sur le désarmement du Hezbollah
Dans ce contexte tendu, Washington intensifie ses pressions diplomatiques sur Beyrouth. Les États-Unis exigent que le gouvernement libanais contraigne le Hezbollah à abandonner son arsenal militaire, conformément aux dispositions du cessez-le-feu. Le mouvement chiite, considérablement affaibli après une année de confrontation avec Israël, refuse catégoriquement de se conformer à cette exigence, maintenant une posture de défi malgré ses pertes substantielles.
Avec AFP

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