Harcèlement scolaire: une ado de 13 ans écrit une lettre de suicide, sa mère la trouve à temps pour intervenir

Par Nathalie Dieul
16 février 2024 08:36 Mis à jour: 16 février 2024 08:36

Une adolescente de 13 ans des Pyrénées-Orientales se sentait tellement mal à cause du harcèlement scolaire dont elle était victime qu’elle songeait sérieusement au suicide. La mère d’Océane, après avoir trouvé sa lettre d’adieu, a pu faire bouger les choses avant qu’il ne soit trop tard.

« Malgré tous les signes, on n’imagine jamais que son enfant en est arrivé au stade où il n’a plus d’issue et qu’il veut mourir. Jamais », témoigne Marie, la maman d’Océane, sur France Bleu. Pourtant, lorsqu’elle rangeait la chambre de sa fille de 13 ans partie en vacances, la mère de famille a découvert l’impensable sous la forme d’une feuille à carreaux sur laquelle était écrit : « Interdit de lire ».

« Je l’ai lue et je me suis effondrée », confie Marie à nos confrères d’Actu Perpignan. « Cette bombe cachée au fond d’un tiroir a fait exploser mon cœur de maman. »

La maman connaissait pourtant bien la détresse de sa fille. Depuis plusieurs semaines, elle allait souvent la chercher à l’école, quand celle-ci l’appelait en pleurs depuis les toilettes. Récemment, cela semblait aller mieux. « Océane se confie beaucoup à moi. J’étais au courant depuis le début », explique Marie, qui est intervenue auprès du collège d’Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales) dès le mois d’octobre 2023 ainsi qu’auprès des parents de la fille qui harcelait Océane.

« Je serais mieux là-haut, au paradis »

Cela n’a pas empêché l’élève de 5e d’écrire une lettre d’adieu à sa maman : « Si je suis partie, c’est pour une bonne raison. Ne pleure pas, s’il te plaît », ou encore « Je serais mieux là-haut, au paradis. Je t’aime de tout mon cœur, et là-haut, je t’aimerai aussi. » La collégienne dénonce la « pression scolaire » d’avoir des bonnes notes et la fille qui se moque d’elle.

Réalisant l’ampleur de la situation, Marie a publié la lettre sur Facebook et Linkedin, avec l’autorisation d’Océane. Le post devient viral et très vite, les choses bougent. Une heure et demie plus tard, les gendarmes ont contacté la mère de famille de 34 ans. Puis ce sont la principale du collège, la directrice d’académie et la mairie qui l’ont contactée.

Un brin de lumière

« Là, c’est un brin de lumière. Je me suis dit, ça y est, je vais pouvoir faire entendre la voix de ma fille », reconnaît Marie.

Suite à tout ça, Océane a émis le souhait de retourner en classe le 26 février, après les vacances. Ce qu’elle aimerait, c’est que l’élève qui « a décidé de faire de sa vie un cauchemar » change d’établissement.

Anne-Laure Arino, la directrice d’académie des Pyrénées-Orientales a indiqué que même en période de vacances scolaires, son équipe est mobilisée. « Nous avons dix jours avant la reprise des cours pour entendre les élèves et leurs familles et, avec la cheffe d’établissement et la CPE qui est la référente harcèlement du collège, trouver une solution tous ensemble. »

Une procédure a été ouverte par la justice, une autre par les services de l’Éducation nationale.

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