Mardi 6 septembre, un homme de 40 ans a été condamné à trois ans de prison ferme et un an avec sursis. La raison ? il s’est fait passer pour un médecin pendant plusieurs années sans en avoir les qualifications. Au total, quatre hôpitaux se sont fait flouer.
Originaire de Seine-Saint-Denis, un homme de 40 ans, sans aucun diplôme de médecine, a été pris en flagrant délit de fraude en avril dernier à l’hôpital de Tulle en Corrèze. En effet, ce dernier s’est fait passer pour un médecin urgentiste sans en avoir les qualifications. Ces dernières années, il a travaillé ainsi dans les hôpitaux de Vitré, Decazeville, Brive-la-Gaillarde puis Tulle, où son stratagème a été découvert.
Pour ne pas se faire prendre, l’homme utilisait une technique simple et efficace, il se volatilisait à chaque fois que quelqu’un commençait à se douter de quelque chose. Aussi, pour trouver un nouveau poste, bien qu’il a déjà été condamné pour usage de faux, usurpation d’identité et exercice illégal de la profession par le tribunal d’Auxerre en 2017, l’homme changeait simplement une lettre de son nom de famille, a rapporté France Bleu.
En garde à vue, l’homme, nommé Rafik Anbri, a reconnu la totalité des faits et ne souffrait d’aucune pathologie psychiatrique. Ce mardi 6 septembre, il comparaissait à la barre du tribunal judiciaire de Tulle.
Face aux juges, il ne s’est toutefois pas démonté : « Vous n’aviez aucun diplôme, aucun droit d’exercer la médecine », lui a déclaré la juge. Ce à quoi il a répondu : « J’ai fait des études en Argentine ». « Oui, mais vous n’avez rien validé. Et si je vous disais que je ne suis pas magistrate ? » a-t-elle alors rétorqué.
À noter que le prévenu n’a pas seulement usurpé la profession de médecin. En effet, pendant l’audience, il a été présenté comme un professionnel du faux. D’abord un faux maître nageur sauveteur, puis un faux entraîneur national de natation et enfin un faux médecin urgentiste, a rapporté France 3 Régions. La seule chose vraie était un diplôme de surveillant de baignade.
Au final, Rafik Anbri a été condamné à trois ans de prison ferme dont un avec sursis, à une interdiction d’exercer une profession médicale, paramédicale, ou de la fonction publique, et à rembourser 25.525 euros correspondant au salaire qu’il a perçu pendant un an à l’hôpital de Tulle.
Il doit également verser 2.000 euros de préjudice moral au Conseil national de l’ordre des médecins ainsi qu’au Conseil départemental de l’ordre des médecins de la Corrèze.
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