Marine Le Pen assure qu’ « il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis » chez Éric Zemmour

Par Emmanuelle Bourdy
5 février 2022 23:26 Mis à jour: 6 février 2022 10:10

La candidate à l’élection présidentielle Marine Le Pen a déclaré au Figaro, ce jeudi 3 février, qu’il y avait « quelques nazis » dans le parti de son concurrent Éric Zemmour. Elle a également précisé que ce dernier « ne se bat pas pour gagner mais pour tuer le Rassemblement national ».

La candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle s’est exprimée dans une interview accordée au Figaro ce jeudi 3 février et s’en est pris à certains de ses adversaires, notamment au fondateur du parti Reconquête.

« Mon objectif n’est pas de défendre le village d’Astérix »

« Je ne suis pas dans cet état d’esprit. Mon objectif n’est pas de défendre le village d’Astérix, mais de rendre leur pays aux Français. Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front national, sont venues puis reparties, remplies de personnages sulfureux », a expliqué Marine Le Pen dans les colonnes du Figaro, précisant que parmi l’entourage de l’ancien polémiste, « il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis ». Selon elle, « tout cela ne fait pas une posture présidentielle ».

La candidate du Rassemblement national a encore déclaré que le « zemmourisme » est un « communautarisme ». D’ailleurs, elle considère qu’Éric Zemmour « ressemble beaucoup à Emmanuel Macron », car il ne parvient pas « à formuler une proposition qui n’est pas une division ».

« Ils se sentent plus proches d’Éric Zemmour que de moi »

D’ailleurs d’après elle, si Gilbert Collard ou Jérôme Rivière sont partis, c’est pour des raisons idéologiques. « Ils se sentent plus proches d’Éric Zemmour que de moi. Ils considèrent que le conflit de civilisation est en réalité un conflit religieux. Ils sont en désaccord avec moi quand je refuse d’entrer en croisade ou que je différencie islam et l’islamisme », a-t-elle indiqué.

Elle a ajouté que les deux anciens membres du Rassemblement national « considèrent, à la différence de moi, le pouvoir d’achat comme un sujet tertiaire », ajoutant qu’ils « pensent obtenir auprès d’Éric Zemmour ce qu’ils n’ont pas obtenu auprès de moi ». Mais elle est persuadée que « d’ici quelques mois », ils reviendront en s’excusant et en disant qu’ils se sont trompés.

« Elle se fait de la bile et donc elle crache de la bile »

« Il ne se bat pas pour gagner mais pour tuer le Rassemblement national. Seule la mort du RN et l’échec de Marine Le Pen peuvent lui permettre d’envisager une recomposition fantasmagorique de l’espace politique en 2027, 2032 ou 2039… », a-t-elle taclé.

Ces propos virulents ont immédiatement fait réagir l’un des principaux intéressés, à savoir le nouveau porte-parole d’Éric Zemmour, Gilbert Collard. « Elle doit se sentir mal, je la plains », a commenté l’eurodéputé au micro de RTL. « C’est quand même extraordinaire que Marine Le Pen utilise contre nous les arguments que les bobos de gauche utilisaient contre le Rassemblement National », a-t-il continué. « Quand il n’y aura plus personne au Rassemblement national, elle va finir présidente de SOS Racisme », a-t-il lancé, estimant que tout cela est « à prendre avec beaucoup de compassion ». « Elle se fait de la bile et donc elle crache de la bile », a conclu Gilbert Collard sur RTL.

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