Ile-de-France : les envahissantes perruches à collier gagnent du terrain

28 février 2019 14:35 Mis à jour: 11 juillet 2019 14:36

Les perruches à collier, espèce invasive au plumage vert vif, s’étendent géographiquement en Ile-de-France, même si leur nombre a moins augmenté qu’attendu, avec au moins 5 300 individus, a indiqué mercredi l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Originaire des forêts tropicales d’Afrique subsaharienne et d’Inde, le volatile au bec rouge crochu s’est installé en région parisienne dans les années 1970 après s’être échappé de captivité.

La Psittacula krameri est classée en France sur la liste des espèces exotiques envahissantes.

La perruche à collier (Psittacula krameri), espèce classée envahissante. (Photo : Pixabay)

Pour surveiller son évolution démographique, des comptages ont commencé en Ile-de-France en 2012. Le Muséum d’histoire naturelle avait alors dénombré 2 700 perruches sur deux dortoirs principaux à Massy et Aulnay-sous-Bois. En 2014 et 2016, ce chiffre était passé à près de 5 000, avec plus de dortoirs.

Mi-décembre, période plus propice au comptage où les oiseaux qui vivent normalement en couple se regroupent pour la période hivernale, l’ONCFS a dénombré 5 300 oiseaux sur six dortoirs dans la région parisienne.

« Ces comptages confirment l’extension géographique de la perruche à collier en Ile-de-France mais montrent une augmentation des effectifs plus modérée qu’attendue », a indiqué l’Office dans un communiqué.

« On pense quand même que ça continue d’augmenter », a indiqué Paul Hurel, ingénieur à l’ONCFS.

La baisse importante du nombre de perruches au dortoir de Massy (1 100) pourrait ainsi signifier que le groupe s’est scindé et donc que des individus n’ont pas été comptés.

« Il y a sans doute d’autres petits dortoirs qui n’ont pas été comptés », a ajouté M. Hurel.

Ces perruches, qui nichent dans des cavités d’arbres ou de rochers, sont souvent accusées de prendre la place d’espèces locales ou d’abimer les arbres.

Mais il est « délicat de trancher » sur son impact négatif ou non sur l’écosystème, a estimé Paul Hurel, notant qu’elle n’était pas l’espèce invasive la plus problématique.

En revanche, « dans les zones où il y a de grosses densités, il y a des plaintes des riverains, par rapport aux nuisances sonores, aux fientes sur les véhicules », a-t-il ajouté, soulignant toutefois que d’autres sont « contents » de voir l’oiseau coloré dans la nature parisienne.

Cette perruche est également présente dans de nombreux pays européens, même si elle n’est pas sur la liste européenne des espèces invasives.

D. S avec AFP

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