Un cirque s’est installé dimanche 4 mai sur une place centrale de la commune de Labarthe-sur-Lèze près de Toulouse. Le problème est qu’ils n’avaient pas d’autorisation pour occuper cet espace public situé juste à côté d’une école.
« Nous n’avons reçu aucune demande. Et même s’il y en avait eu une, une absence de réponse ne signifie pas un accord », dénonce l’adjoint au maire David-Olivier Carlier auprès de nos confrères de La Dépêche.
Le cirque « Le nouveau cirque est roi » est arrivé sans prévenir dimanche 4 mai, a mis des barrières sur la place François-Fournil, planté des piquets d’un mètre de long dans le bitume et occupé l’espace public de la commune de 6500 habitants.
Sur Facebook, la mairie explique que la gendarmerie, la police municipale et l’adjoint au maire se sont rendus sur place, qu’elle a aussi saisi le procureur de la République et le préfet.
« Quand nous sommes allés discuter, ils nous ont directement insultés, les policiers municipaux et moi », raconte M. Carlier. « On est totalement démuni face à cette situation. »
La municipalité a aussi rappelé « son opposition à l’utilisation d’animaux sauvages pour des ‘attractions' » ainsi que son arrêté contre la maltraitance animale. Elle a utilisé Facebook pour appeler au boycott des représentations du cirque installé illégalement.
« Nous demandons aux labarthaises et aux labarthais de ne pas assister aux représentations de ce cirque illégal sur la commune », a écrit la municipalité, provoquant une polémique. Une majorité des internautes a liké la publication et environ un tiers des 148 émoticônes étaient négatifs, ce qui reflète également les commentaires émis.
Le véritable enjeu
La polémique a souvent dérivé sur le fait que présenter des animaux sauvages dans un cirque représente de la maltraitance alors que certains utilisateurs de Facebook ont rappelé le véritable enjeu du débat.
« Le débat n’est pas là ! Ils veulent s’installer en force, détruisent les infrastructures. Mais c’est pas grave, ce sont vos impôts ! », rappelle un internaute.
D’autres remercient simplement le maire pour avoir fait ce qu’il pouvait : « Merci monsieur le maire » ou encore : « Bravo à la mairie, c’est courageux ! »
Un utilisateur de Facebook remarque de son côté : « C’est dommage. Nous sommes si contents de trouver un chapiteau avec des artistes qui nous font rire et rêver. »
Pour une internaute, le fait que la mairie appelle au boycott ne passe pas : « Il est légitime que la mairie veille au respect du domaine public et des règles en vigueur. En revanche, demander aux habitants de ne pas assister aux représentations du cirque dépasse ce cadre. (…) Nous ne sommes pas des moutons, et ce genre de communication infantilisante est malvenue. »
Finalement, le cirque est parti de la commune mercredi 7 mai en soirée. Entre-temps, quelques-uns des animaux ont grignoté des haies et le policier municipal a dû courir après un zébu qui s’était détaché.
Que dit la loi au sujet des animaux sauvages dans les cirques ?
À partir du 1er décembre 2028, les cirques itinérants auront l’interdiction d’avoir des animaux sauvages dans leur ménagerie. Depuis 2021 déjà, il leur est interdit d’acquérir de nouveaux animaux sauvages, de les faire reproduire ou même les présenter au public s’ils ne faisaient pas déjà partie de leurs spectacles.
Les cirques devront se séparer des animaux sauvages qu’ils détiennent d’ici fin 2028 en les plaçant dans des structures d’accueil spécialisées.
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