Israël va lancer une opération terrestre à Gaza

Par Zachary Stieber
20 octobre 2023 07:39 Mis à jour: 20 octobre 2023 07:39

Israël va lancer une offensive terrestre dans la bande de Gaza, a déclaré un haut fonctionnaire le 19 octobre.

« Quiconque voit aujourd’hui Gaza de loin la verra de l’intérieur, je vous le promets », a lancé le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, aux troupes stationnées près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. « L’ordre va venir ».

Israël a tiré des roquettes sur la bande de Gaza au lendemain de l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre, mais n’a pas encore envoyé de troupes au sol.

« Il n’y a pas de pardon pour ça. Il n’y a que l’anéantissement total du Hamas, des infrastructures terroristes, tout ce qui se rapporte aux terroristes et à ceux qui les ont envoyés. Ça prendra une semaine, ça prendra un mois, ça prendra deux mois, jusqu’à ce que nous les éliminions. Vous n’êtes pas seuls dans la bataille », a assuré M. Gallant auprès des troupes israéliennes.

« Nous vous faisons confiance et comptons sur vous. Poursuivez l’entraînement pendant qu’il en est encore temps, organisez-vous, préparez-vous, l’ordre viendra. Merci les gars, nous comptons sur vous. Bonne chance. »

Des images vidéo de la visite ont été partagées par le bureau de M. Gallant.

Yaron Finkelman, commandant du commandement sud, a suggéré séparément qu’Israël était sur le point d’entrer dans la bande de Gaza.

« Maintenant, nos manœuvres vont amener la guerre sur leur territoire », a-t-il affirmé alors qu’il rendait visite à des soldats dans le sud d’Israël. « Ce sera long. Ce sera intense. Les meilleurs commandants et soldats sont ici. »

Le président américain Joe Biden était en Israël cette semaine pour rencontrer des hauts responsables, mais il est parti plus tôt, le 18 octobre.

Les terroristes du Hamas ont mené une attaque surprise à la frontière le 7 octobre, faisant environ 1400 morts et des milliers de blessés, selon le gouvernement israélien. Le bilan compte également des dizaines d’Américains. Le Hamas a par ailleurs ramené des otages israéliens dans la bande de Gaza.

« Le Hamas a commis des atrocités qui rappellent les pires atrocités de DAECH, déchaînant le mal absolu sur le monde », a déclaré Biden lors de son passage à Tel-Aviv.

Il a également fait savoir que les États-Unis collaboraient avec Israël pour obtenir la libération des otages.

« Nous allons nous assurer que vous disposez de ce dont vous avez besoin pour protéger votre peuple, pour défendre votre nation », a ajouté Biden.

Les autorités de Gaza, dont le gouvernement est en grande partie dirigé par le Hamas, indiquent que plus de 3500 personnes ont été tuées et plus de 12.000 blessées lors des frappes aériennes israéliennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également rendu visite aux troupes près de la frontière et leur a dit : « Nous allons gagner de toutes nos forces ».

« Tout Israël est derrière vous et nous allons frapper durement nos ennemis afin de remporter la victoire. »

Une maison complètement détruite après l’attaque menée par des terroristes du Hamas près de la frontière de Gaza, à Nir Oz, en Israël, le 19 octobre 2023. (Alexi J. Rosenfeld/Getty Images)
Des parents et des amis pleurent un Palestinien décédé à Khan Yunis, à Gaza, le 19 octobre 2023. (Ahmad Hasaballah/Getty Images)

Aide à Gaza

Israël se dit prêt à laisser entrer à Gaza l’aide venue d’Égypte. Selon les États-Unis, l’Égypte a accepté de rouvrir son poste-frontière pour permettre à l’aide d’entrer dans l’enclave.

Depuis plusieurs jours, des camions remplis d’aide humanitaire et de volontaires attendent du côté égyptien, tandis que les Nations Unies mettent en garde contre une « catastrophe humanitaire ».

La péninsule égyptienne du Sinaï jouxte la bande de Gaza, d’une superficie d’environ 362 km2, et le poste-frontière de Rafah est la seule voie permettant à l’aide d’entrer directement dans la bande de Gaza depuis l’extérieur d’Israël. C’est également la seule sortie qui ne mène pas sur le territoire israélien.

Netanyahu a déclaré dans une vidéo qu’Israël ne laisserait pas l’aide entrer dans Gaza à partir d’Israël et qu’il l’avait fait savoir à Biden.

Plus de 100 camions attendaient près du point de passage du côté égyptien le 19 octobre. Selon des sources de sécurité égyptiennes, il n’était pas prévu que l’aide entre avant le 20 octobre. D’autres aides sont retenues dans la ville égyptienne d’Al Arish, à environ 45 km de Rafah.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a rencontré le général Michael Kurilla, chef du commandement central des États-Unis, pour discuter de questions telles que « l’évolution de la situation dans la bande de Gaza », a informé le bureau du président Sisi.

« Le président a souligné les efforts déployés par l’Égypte en vue d’une désescalade, en insistant sur l’importance des efforts concertés de la communauté internationale pour contenir la crise et mettre fin à son escalade dans des directions dangereuses », peut-on lire dans le communiqué.

La plupart des 2,3 millions d’habitants de Gaza dépendaient de l’aide avant le début du conflit en cours, le 7 octobre, et une centaine de camions fournissaient quotidiennement une aide humanitaire à l’enclave, selon les Nations unies.

L’Égypte a exprimé son inquiétude à l’idée que les bombardements israéliens sur Gaza puissent forcer ses habitants à se déplacer vers le sud et a déclaré qu’elle n’autoriserait pas de nouveaux déplacements massifs de Palestiniens. Signe de l’inquiétude du pays, le président Sisi a fait savoir le 18  octobre que les Égyptiens, par millions, rejetteraient le déplacement forcé de Palestiniens dans le Sinaï, soulignant qu’un tel déplacement transformerait la péninsule égyptienne en une base pour des attaques contre Israël.

Reuters a collaboré à la rédaction de cet article.

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