Antonietta Raco, une italienne âgée de 67 ans, était auparavant atteinte d’une maladie rare. Ce mercredi 16 avril, elle est officiellement devenue la 72e miraculée de Lourdes depuis 1858. Sa guérison totale a été constatée pour la première fois en 2009, mais il aura fallu attendre 16 années d’enquête pour aboutir à cette conclusion.
Aujourd’hui guérie de manière « inexpliquée », Antonietta Raco a commencé à avoir des symptômes alarmants en 2004, comme elle l’a raconté au micro de RTL. Le verdict est tombé un an plus tard, l’Italienne étant atteinte d’une sclérose latérale primitive. Sa vie a lentement basculé, la faisant passer des béquilles au fauteuil roulant.
« J’avais des douleurs musculaires, je tombais tout le temps »
« Je n’avais plus de forces dans les jambes et, le côté gauche, je ne sentais plus rien », se souvient l’Italienne originaire de Francavilla in Sinni (Basilicate). « Je marchais avec des béquilles, j’avais des douleurs musculaires, je tombais tout le temps je ne savais pas pourquoi », a-t-elle ajouté.
Un an plus tard, elle a finalement appris qu’elle souffrait d’une sclérose latérale primitive ou SLP. Cette maladie du système nerveux, qui touche exclusivement les neurones moteurs cérébraux, est connue pour être incurable. Antonietta Raco a vu ses capacités motrices, respiratoires et de déglutition s’altérer gravement, au point de n’avoir plus d’autre choix que d’opter pour le fauteuil roulant, précise Aleteia.
« C’est alors que j’ai senti comme une caresse dans le cou »
Ayant le « désir » depuis longtemps de se rendre à Lourdes, elle a franchi le cap en 2009, décidant alors de suivre son diocèse. Elle s’y est donc rendue, accompagnée par l’Union nationale italienne pour le transport des malades à Lourdes et dans les sanctuaires internationaux (Unitalsi).
« Je suis croyante, mais je n’espérais pas un miracle. J’avais besoin de paix et le fait d’aller à Lourdes était une chose formidable », a-t-elle encore indiqué sur RTL, ajoutant : « Bien entendu j’avais demandé la guérison, bien sûr je crois en la grâce de Dieu, et j’ai prié pour ça ! »
Elle a expliqué être descendue dans la piscine du sanctuaire et avoir dit une prière à ce moment-là. « C’est alors que j’ai senti comme une caresse dans le cou. Je croyais que c’était une des bénévoles, mais en un instant, j’ai entendu une voix de femme très douce qui m’a dit trois fois : ‘N’ayez pas peur’. Et je me suis mise à pleurer. J’ai pleuré et j’ai prié », a détaillé la miraculée, qui dit avoir ensuite senti « une douleur atroce aux jambes ». « Il semblait que mes jambes m’échappaient », a-t-elle poursuivi.
« J’ai alors compris que j’étais guérie »
Sur le coup, elle n’a pas raconté ce qui s’était passé dans la piscine, n’ayant alors pas une compréhension claire de l’événement bouleversant qui venait de se produire. C’est une fois rentrée chez elle qu’elle a compris. Elle s’est assise dans son canapé, son mari était à côté d’elle. « J’ai de nouveau entendu cette voix. Elle me disait : ‘Dis-le-lui, dis-le-lui’, mais je ne savais pas quoi dire. Et elle continuait de m’appeler », a-t-elle raconté. Elle a alors appelé son mari en lui disant : « Il s’est passé quelque chose, je dois te le raconter ». « Et c’est alors que je me suis levée. Et quand j’étais dans la pièce j’avais la même sensation que dans la piscine, comme si quelqu’un m’accompagnait. Et j’ai alors compris que j’étais guérie. »
Une vingtaine de jours plus tard, les médecins lui ont rendu visite et ils étaient « extrêmement surpris ». « Ils ont dit qu’ils n’avaient jamais rien vu de semblable, car, j’étais donc en chaise roulante […] et c’est alors qu’ils m’ont vu debout, ils ont vu que je marchais très librement », a-t-elle signifié. Après quoi, les médecins ont stoppé les médicaments et la miraculée a été soumise à des contrôles annuels. « Ils étaient émerveillés car ils ne pouvaient pas l’expliquer », a-t-elle répété.
« Il ne faut jamais perdre l’espoir »
« Notre foi doit nous aider à avoir confiance en Dieu. […] Pour ceux qui ne croient pas évidemment c’est difficile de penser que c’est possible. […] Il ne faut jamais perdre l’espoir, l’espérance. […] Il faut avoir confiance, il faut avoir foi en notre Seigneur, car il est toujours à nos côtés, et nous sommes tous sous sa protection, même les non-croyants, tous de façon indistincte », a-t-elle martelé au micro de RTL.
Quant à savoir pourquoi elle a été guérie, elle répond simplement que cela est un « mystère » et « seul le Seigneur le sait », consciente de n’être pas « meilleure » qu’une autre. « Nous sommes tous sous le même Ciel et Dieu aime tout le monde, cela peut se produire avec tous, une chose pareille. Le miracle peut arriver à tous. […] C’est un don qui est offert à tous, en particulier à ceux qui souffrent », a-t-elle conclu.
La guérison d’Antonietta a été déclarée au bureau des constatations médicales de Lourdes en 2010, indique Aleteia. Il a fallu attendre novembre 2024 pour que le Comité Médical International de Lourdes (CMIL) reconnaisse cette guérison comme « inattendue, complète, durable et inexpliquée », selon les connaissances médicales. Ce 72e miracle de Lourdes a été officiellement proclamé par l’évêque du diocèse de Tursi-Lagonegro, en Italie. Nos confrères soulignent qu’Antonietta Raco est désormais très engagée auprès de l’Unitalsi, en tant que bénévole.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.