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La Chine livre une « guerre chimique » aux opiacés contre les USA et le Canada

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Le sous-procureur général américain Rod Rosenstein annonce des inculpations pour empêcher le fentanyl et d'autres substances opiacées d'entrer aux États-Unis lors d'une conférence de presse au ministère de la Justice à Washington, DC, le 17 octobre 2017.

Photo: SAUL LOEB / AFP / Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Dans « Canada, dans l’enfer du fentanyl », qui sera diffusé samedi à 9H15 dans l’émission Ligne Directe, le journaliste Derek Thomson a enquêté à Vancouver, auprès de personnes toxicomanes, forces de l’ordre et autres professionnels de santé confrontés à l’explosion des décès liés à cette substance, un analgésique opioïde « 50 fois plus puissant que l’héroïne ».
Dans cette métropole de l’Est du Canada, le fentanyl se consomme en pleine rue, pur ou mélangé à d’autres drogues. Les toxicomanes ignorent souvent ce qu’ils s’injectent, malgré les risques considérables de surdose en cas de prise de cet opioïde, même en très faible quantité.
Avec d’autres médicaments opiacés, le fentanyl est au coeur de la très grave crise sanitaire dite des opiacés aux États-Unis et au Canada, en raison d’une envolée ces derniers mois des surdoses liées à l’abus de ces substances, le plus souvent en mélange avec d’autres produits.
Le reportage, qui contient des séquences très dures dont une scène d’injection de drogue en pleine rue, décrit comment l’arrivée du fentanyl à Vancouver et en Colombie-britannique a fait complètement dérailler les vies de consommateurs d’héroïne qui affirmaient réussir à gérer tant bien que mal leur addiction jusque-là.
Ils se retrouvent contraints de multiplier les prises à cause de la brièveté des effets de la substance, dépensent des centaines de dollars par jour pour combler leur manque, et risquent surtout l’overdose à tout moment.
Les pompiers locaux sont débordés avec 20 à 90 appels par jour pour des surdoses. De son côté, la police a monté une brigade spéciale d’une trentaine d’agents mobilisés à plein temps pour endiguer ce fléau, qui provoque en moyenne un décès par jour à Vancouver.
Une tâche qui paraît impossible vu les chiffres égrainés par leur sergent-chef, Bill Spearn : un demi-milligrame de fentanyl suffit pour tuer une personne, et un sac d’un kilo de poudre pure peut donc provoquer potentiellement deux millions de décès…
La substance, fabriquée en Chine, arrive directement par voie postale, témoigne le policier, et elle est très difficile à repérer parmi les millions de colis qui arrivent toutes les semaines au Canada.
Le sergent-chef pense d’ailleurs que ce n’est « qu’une question de temps » avant que le fentanyl, déjà omniprésent en Amérique du Nord, n’envahisse le monde entier…