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Sommet climat à Belém

La Norvège promet des milliards pour un nouveau fonds de protection des forêts

La Norvège a annoncé au sommet climat tenu au Brésil son intention d’investir des milliards dans le nouveau fonds mondial de protection des forêts Tropical Forest Forever Facility (TFFF) - en français, Facilité de financement des forêts tropicales pour toujours.

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Vue aérienne de Belém, au Brésil, où se déroulent le sommet climat puis la conférence COP30, le 17 juin 2025. Photo : Carlos Fabal/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La Norvège a annoncé au sommet climat tenu au Brésil son intention d’investir des milliards dans le nouveau fonds mondial de protection des forêts Tropical Forest Forever Facility (TFFF). Elle consacrera jusqu’à 30 milliards de couronnes norvégiennes (2,56 milliards d’euros) à ce nouvel instrument de lutte contre le changement climatique, a indiqué jeudi le gouvernement norvégien depuis la ville amazonienne de Belém.
Condition posée : qu’un montant minimum équivalent à 8,52 milliards d’euros soit engagée par d’autres donateurs.
Autre exigence : la contribution norvégienne ne doit pas dépasser 20 % du capital total du fonds.
Selon le gouvernement, les prêts norvégiens au TFFF seront débloqués progressivement d’ici 2035 et remboursés jusqu’en 2075. « Nous n’avons pas de temps à perdre si nous voulons sauver les forêts tropicales de la planète », a déclaré le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre pour justifier sa décision.

Le Brésil et l’Indonésie ont chacun promis 1 milliard de dollars pour le TFFF

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a lancé jeudi le TFFF, à l’ouverture d’un sommet climat de deux jours réunissant une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement. Celui-ci précède la conférence climat de l’ONU (COP30) qui débute lundi à Belém. Le fonds doit mobiliser des milliards et, grâce aux profits dégagés, récompenser les pays qui protègent leurs forêts tropicales.
Au démarrage, le fonds doit disposer de 10 milliards de dollars (8,7 milliards d’euros) ; à long terme, il doit principalement croître grâce aux investissements privés pour atteindre 125 milliards de dollars. Le Brésil et l’Indonésie, qui possèdent eux aussi d’importantes forêts tropicales, ont chacun promis 1 milliard de dollars (870 millions d’euros) pour le TFFF.
Avec les conditions annoncées, et en y ajoutant l’investissement norvégien, la moitié des ressources initialement visées — 10 milliards de dollars — serait déjà assurée.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a participé vendredi au sommet de Belém. Le gouvernement fédéral soutient le fonds pour les forêts tropicales en principe et contribue financièrement à sa création sous l’égide de la Banque mondiale. Avant qu’un engagement financier allemand pour le capital du fonds ne soit annoncé, plusieurs questions d’exécution doivent toutefois être résolues, a indiqué jeudi l’exécutif allemand.

Les pays donateurs et les investisseurs doivent aussi tirer profit du fonds

Le TFFF adopte une approche différente des projets de protection des forêts et des mesures climatiques existants. Il est prévu d’investir le capital de plusieurs milliards sur les marchés de capitaux, en particulier dans les pays émergents. Les gains — après paiement des intérêts aux investisseurs — seront reversés aux pays tropicaux affichant de faibles taux de déforestation.
L’argent n’ira donc pas dans des projets de reboisement ciblés, mais visera à empêcher la destruction des surfaces de forêt primaire. De plus, le fonds doit bénéficier non seulement aux pays de forêts tropicales, mais aussi aux pays donateurs et aux autres investisseurs.
Avec afp/red