La simulation de la variole du singe, le prétexte de l’OMS pour contrôler la réponse mondiale aux pandémies

Par Joshua Philipp
29 mai 2022 23:07 Mis à jour: 30 mai 2022 12:08

En termes de prise de pouvoir, cette épidémie ne pouvait pas mieux tomber pour l’OMS, en passe de se voir accorder la législation des épidémies mondiales. Tout cela arrive vraiment à pic, suite aux récentes prédictions de grandes personnalités telles que Bill Gates, appelant les gouvernements à se préparer via des « simulations microbiennes » à d’éventuelles attaques bioterroristes.

Et le New York Post d’informer au 20 mai : « L’Organisation mondiale de la santé est en train de convoquer une réunion d’urgence sur la propagation alarmante de la variole du singe dans le monde – y compris un cas possible dans la Grosse Pomme [New York]. »

Au Telegraph de surenchérir le même jour, la fameuse réunion sera constituée d’« un groupe d’experts de premier plan » qui analyseront la façon dont le virus se propage soudain à une si grande échelle en examinant la prévalence du virus chez les homosexuels et la « situation de la vaccination ».

Mais le nombre d’infections est‑il vraiment si alarmant ? Au 23 mai, l’Université d’Oxford et la Harvard Medical School a recensé 245 cas confirmés ou suspects de par le monde. Par ailleurs, Sajid Javid, le secrétaire britannique à la Santé, a écrit sur Twitter : « La plupart des cas sont bénins (…) »

Femme à vélo sur la place Navona complètement vide à Rome, le 13 mars 2020. (Marco Di Lauro/Getty Images)

Le timing n’est pas anodin. C’est l’heure pour l’OMS de montrer son incroyable efficacité, et d’essayer d’obtenir des pouvoirs nouveaux et étendus, au nom des « urgences sanitaires mondiales ».

La pandémie est apparue juste avant la 75e Assemblée mondiale de la santé à Genève (du 22 au 28 mai). S’agissait‑il de donner au directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’occasion de solliciter les pleins pouvoirs pour déclarer une urgence de santé publique mondiale ? De lui permettre d’avoir une autorité étendue empiétant sur la souveraineté des nations en matière de santé publique ?

Si l’OMS obtient ce qu’elle veut, non seulement M. Ghebreyesus aura la possibilité de déclarer une urgence de santé publique dans un pays de son choix, en utilisant les preuves de son choix, mais il pourra en dernier lieu dicter les politiques sanitaires du pays ciblé pour répondre à l’urgence sanitaire déclarée par lui. Pour que cela soit concrètement effectif, un amendement a été proposé afin que l’OMS ait le droit de sanctionner ce pays en cas de refus.

Pour l’heure, accorder de tels pouvoirs à une agence des Nations Unies totalement noyautée par le Parti communiste chinois (PCC) n’inquiète personne. L’administration Biden, par exemple, permet non seulement ce transfert de pouvoir à l’OMS, mais contribue autant que faire se peut à le promouvoir.

C’est en janvier que les États‑Unis ont proposé une série d’amendements à l’OMS qui devaient être examinés par l’ONU à Genève pour la 75e assemblée. Un de ces amendements permet à l’OMS de déclarer une crise sanitaire sans avoir consulter le pays visé et sans avoir besoin de l’aval des responsables locaux.

Les propositions de l’administration Biden prévoient également un financement de 2,47 milliards de dollars pour les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), afin d’« améliorer les programmes nationaux de surveillance », « investir dans des approches de surveillance génomique mondiale » et d’autres « progrès » de ce type.

Regardons un de ces outils : les « plateformes de surveillance respiratoire ». Comme l’a rapporté Epoch Times, « les plateformes de surveillance respiratoire comprennent des caméras vidéo et des enregistreurs qui alertent les autorités lorsque des personnes du public sont vues en train de tousser ou d’agir d’une manière qui pourrait indiquer la présence d’une maladie infectieuse ou contribuer à la propagation d’une maladie déjà présente dans une population. Ces équipements sont largement utilisés en Chine ».

Le siège de Hikvision à Hangzhou, dans la province chinoise du Zhejiang (Est), le 22 mai 2019. (STR/AFP via Getty Images)

Que la variole du singe représente ou non une grande menace pour la santé publique, rien n’est moins sûr. Par contre, elle représente clairement une menace extrêmement sérieuse pour nos libertés fondamentales. Voilà le prétexte, tout aussi bancal soit‑il, pour accorder à l’OMS un pouvoir mondial tel qu’un dictateur n’ose même pas imaginer en rêve. Pour fournir aux CDC américains des outils de surveillance dépassant tout ce qu’Orwell aurait pu concevoir.

En réalité, dans des conditions normales, la variole du singe ne représente pas un grand risque viral. Les CDC indiquent que c’est principalement par des gouttelettes respiratoires qu’elle peut être transmise d’homme à homme. Ces gouttelettes ne parcours généralement pas plus de quelques mètres, les CDC notent donc qu’un « contact prolongé en face à face est nécessaire ».

Biden lui‑même revient sur ses déclarations selon lesquelles les gens devraient s’inquiéter de la variole du singe, et précise qu’il ne s’agit pas d’une menace aussi grave que le Covid‑19.

Bien que la variole ne puisse pas se propager largement dans des circonstances normales, une discussion mondiale sur les vaccins contre la variole du singe a commencé en 2021.

Tout a commencé après que Bill Gates a suggéré à titre d’exemple qu’il pourrait y avoir une attaque bioterroriste de la variole.

Le milliardaire a appelé les dirigeants du monde entier à organiser des « simulations microbiennes » [« germ games »] et à donner à l’OMS de nouveaux pouvoirs, semblables à ceux qu’elle risque de recevoir très bientôt. Ces pouvoirs devaient être confiés aux mains d’un nouveau « groupe de travail sur les pandémies ».

Gates a également appelé à mettre au point des méthodes pour surveiller les pandémies, en tout point semblables à celles qui sont en train d’être conçues par l’OMS.

« Il faudra probablement environ 1 milliard de dollars par an pour un groupe de travail sur les pandémies au niveau de l’OMS, qui assure la surveillance et fait réellement ce que j’appelle des ‘simulations microbiennes’ pour s’entraîner. » a déclaré Bill Gates en 2021, selon Sky News. « On se dit, OK, et si un bioterroriste apportait la variole dans 10 aéroports ? Vous comprenez, comment le monde réagirait à cela ? »

Même si la mention de la variole par Gates semblait anodine et ne constituait qu’un exemple, elle aura tout de même été reprise pour justifier des discussions sur le lancement d’un vaccin antivariolique (qui pourrait également traiter la variole du singe). De fait, quelques jours plus tard, le 8 novembre 2021, Precision Vaccinations publiait un article intitulé : « L’avertissement de Gates sur la ‘simulation microbienne’ motive des discussions sur le vaccin contre la variole. »

Les « discussions » en question portaient sur un vaccin déjà existant. Le vaccin antivariolique Jynneos, approuvé en 2019. Precision Vaccinations notait qu’il s’agissait du « seul vaccin antivariolique non réplicatif approuvé par la FDA et du seul vaccin contre la variole du singe approuvé par la FDA pour un usage non militaire ».

Precision Vaccination indiquait également que ces « discussions » avaient commencé au 3 novembre 2021 : « Le Comité consultatif sur les pratiques de vaccination des CDC a examiné les deux présentations axées sur le vaccin antivariolique Jynneos. »

Quelques jours plus tard, un événement encore plus étrange a été organisé : une simulation de pandémie de la variole en tout point semblable à une « simulation microbienne » telle qu’inventée par Gates.

Bill Gates à l’Élysée pour rencontrer Emmanuel Macron et discuter de la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF), à Paris, le 16 avril 2018. (Frederic Legrand-COMEO/Shutterstock)

La Nuclear Threat Initiative (NTI) s’est associée à la Conférence de Munich sur la sécurité pour imaginer un scénario de pandémie autours d’une souche de la variole du singe libérée lors d’une attaque bioterroriste et modifiée pour résister aux vaccins.

C’est au 23 novembre 2021 que la NTI a présenté des résultats qui suivaient la propagation du virus sur une période de 18 mois.

« À la fin de l’exercice, la pandémie fictive a entraîné plus de 3 milliards de cas et 270 millions de décès dans le monde », pouvait‑on lire.

Plus invraisemblable encore, la simulation imaginait que la variole du singe apparaissait presque exactement au moment où elle est vraiment apparue : à la mi‑mai de cette année.

La NTI a publié un rapport détaillé sur ses résultats. Une chronologie figurant page 12 du rapport résumait le scénario et ses conséquences :

‑ Tout d’abord, en mai 2022, l’épidémie initiale de variole du singe infecte 1421 personnes et en tue 4 ;
‑ En janvier 2023, elle s’est propagée dans 83 pays, infecté 70 millions de personnes et fait 1,3 million de victimes ;
‑ On découvre alors que cette variole du singe est conçue pour résister aux vaccins ;
‑ La chaîne d’approvisionnement mondiale est dans un tel état qu’il est impossible de faire face à la situation ;
‑ Après un an, le 10 mai 2023, 480 millions de personnes ont été touchées et 27 millions sont mortes ;
‑ On découvre qu’il s’agit de l’attaque bioterroriste d’un laboratoire privé ;
‑ Le 1er décembre 2023, le virus a infecté 3,2 milliards de personnes et fait 271 millions de morts.

Bien entendu, la NTI a émis une mise en garde importante concernant ces estimations : la souche de variole du singe imaginée était une souche modifiée et résistante aux vaccins.

Néanmoins, c’est sur la base de ce scénario que seront justifiées les politiques de « réponse à la pandémie » voulues par l’OMS.

Notons que ce n’est pas la première fois que nous avons une « simulation microbienne » prédictive.

Des flacons de vaccin antivariolique dans un centre de vaccination à Altamonte Springs, en Floride, le 16 décembre 2002. (Chris Livingston/Getty Images)

Une « simulation microbienne » très similaire a été organisée juste avant l’épidémie de Covid‑19, avec beaucoup des mêmes personnalités qui font actuellement tout un battage autours de la variole du singe et de cette « nouvelle pandémie ».

En février 2020, le New York Magazine rapportait : « Deux mois avant l’apparition du coronavirus responsable du Covid‑19 dans le centre de la Chine, un groupe d’experts en santé publique s’est réuni à New York pour une simulation ». Il était également mentionné que « les caractéristiques du virus qui cause actuellement des ravages dans le monde sont remarquablement similaires à celui proposé dans la simulation, baptisée ‘Event 201’ ».

Parmi les partenaires de l’Event 201, le Forum économique mondial et la Fondation Bill‑et‑Melinda Gates.

Tout comme la « simulation microbienne » de la variole du singe, la « simulation microbienne » du coronavirus avant l’épidémie de coronavirus prévoyait un scénario de mortalité extrêmement forte, avec 65 millions de morts.

Le 24 janvier 2020, le Center for Health Security publiait cependant une déclaration pour nuancer sa simulation. On signalait que le Covid‑19 n’allait probablement pas faire 65 millions de victimes, car le virus simulé était différent du virus du PCC.

Mais les détails concernant les « simulations microbiennes » n’avaient aucune importance, seul comptait les conseils des participants (devenus des experts en pandémie) pour orienter les politiques gouvernementales.

Désormais, avec la variole du singe, nous voilà exactement au même point, dans une nouvelle impasse. Des personnes font une « simulation microbienne » et envisagent l’effet potentiel d’un virus en produisant des chiffres de décès et d’infections apocalyptiques selon un scénario mettant en scène un virus qui finalement se répand vraiment… et cela au moment même où la communauté internationale se demande si l’OMS doit se voir accorder des pouvoirs pour gérer les urgences sanitaires mondiales.

Suite au Covid‑19, les gouvernements pourraient être tenté d’utiliser un virus saisonnier, déjà déclaré comme endémique, pour justifier des urgences mondiales indéfinies. Par ailleurs, des petites épidémies pourraient également être utilisées pour justifier des politiques dictatoriales dépassant largement le cadre de la santé.

L’exemple le plus terrifiant en est le PCC, qui prétend utiliser des taux d’infections à un chiffre pour verrouiller des mégapoles entières. Et rappelons‑nous que sous l’administration Trump, l’OMS s’est montrée incapable de démontrer son indépendance vis‑à‑vis du PCC.

La réponse aux urgences sanitaires ne se limite plus non plus à la médecine. Le modèle du Covid‑19 comprenait des modifications massives des systèmes électoraux qui sapaient l’intégrité fondamentale du gouvernement élu, ainsi qu’une censure généralisée au prétexte d’une lutte contre la « désinformation » et la « mésinformation ». Rappelons qu’au début de la pandémie, l’OMS et diverses agences de l’ONU ont déclaré une « infodémie » qui nécessitait des contrôles et une censure de l’information publique.

Dans ce contexte de « peur » de la variole du singe, le monde se prépare à remettre les clés du royaume à l’OMS. Et avec l’étrange prétexte des « simulations microbiennes » et des chiffres exagérés par de prétendus spécialistes, le terrain vient d’être fraîchement déblayé pour cette prise de contrôle.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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