INTERNATIONAL

La terre tremble encore aux Philippines, au lendemain d’un séisme qui a fait 16 morts

avril 23, 2019 12:16, Last Updated: avril 23, 2019 12:20
By

Les secouristes s’affairaient mardi pour retrouver une vingtaine de personnes potentiellement prises au piège d’un bâtiment qui s’est effondré la veille près de Manille lors d’un séisme qui a fait au moins 16 morts, alors qu’une nouvelle secousse, encore plus puissante, a ébranlé le centre de l’archipel.

L’institut américain USGS a estimé à 6,4 la magnitude de ce tremblement de terre qui a frappé l’île de Samar, dans l’archipel des Visayas, après l’avoir initialement évalué à 6,3.  Il a donc été plus fort que le séisme de la veille qui a provoqué d’importants dégâts dans des provinces au nord de la capitale. Cette dernière secousse a semé la panique chez les habitants de Samar qui sont pour beaucoup sortis de chez eux. Des images postées sur les réseaux sociaux montraient des fissures dans les rues, des murs effondrés et des vitres brisées.

« Certains ont paniqué parce que c’était très fort », a déclaré à l’AFP Rey Estrobo, gérant d’un hôtel de la ville de Borongan, près de l’épicentre. « Nous continuons de ressentir des répliques, au moment même où je vous parle. » Les autorités philippines ont par ailleurs annoncé que le bilan du séisme de lundi était passé à 16 morts, essentiellement dans la province de Pampanga. Un précédent bilan faisait état de 11 personnes décédées. Plus d’une centaine d’autres ont été blessées par la chute d’objets et de débris, notamment à Manille, selon la police.

Ce bilan pourrait encore grimper. Des équipes de secouristes ont été déployées dans la zone pour évaluer les dégâts, notamment dans des localités isolées désormais privées d’électricité et de moyens de communication. Plus de 400 répliques ont déjà été enregistrées depuis la secousse de lundi, dont la magnitude révisée par l’USGS a été ramenée à 6,1. Ce séisme, qui a provoqué d’importants dégâts sur l’aéroport international Clark, aéroport secondaire de la capitale situé sur une ancienne base militaire américaine, a fait trembler les immeubles de Manille, provoquant des scènes de panique.

La secousse s’est produite lundi après-midi à une profondeur de 40 kilomètres. Son épicentre était à Castillejos, dans la province de Zambales, à environ 100 km au nord-ouest de Manille. C’est dans la province voisine de Pampanga qu’ont été répertoriés les dégâts les plus importants.  Une course contre la montre était lancée à Porac, à une centaine de km au nord-ouest de Manille, pour déblayer, avec des engins de chantier et des marteaux-piqueurs, les ruines d’un bâtiment effondré de quatre étages.

La Croix-Rouge a indiqué que 24 personnes manquaient à l’appel.  « Chaque minute, chaque seconde est critique », a déclaré à l’AFP Cris Palcis, un secouriste secondé d’un chien spécialisé dans les recherches. « Le temps est compté pour les personnes coincées sous les débris donc nous devons nous dépêcher. » « Ils entendent au moins une personne qui est toujours en vie », a déclaré de son côté aux journalistes Lilia Pineda, gouverneure de Pampanga. « Cette personne est coincée sous des dalles de béton. »

La secousse a également endommagé des églises vieilles de plusieurs siècles, qui ont accueilli ces derniers jours une foule de fidèles pour les messes de Pâques dans cet archipel à 80% catholique.   Les Philippines se trouvent sur la « ceinture de feu » du Pacifique, où la collision de plaques tectoniques provoque de fréquents tremblements de terre et une importante activité volcanique. Le séisme le plus meurtrier dans l’archipel depuis que les magnitudes sont mesurées a eu lieu en 1976, tuant des milliers de personnes, jusqu’à 8.000 selon certaines estimations.

D.C avec AFP

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER