L’actrice Adèle Haenel s’engage aux côtés de la nouvelle flottille pour Gaza

Adèle Haenel, comédienne engagée, a annoncé sa participation à la mission humanitaire de la Global Sumud Flotilla, déclarant : « Dans ce moment dramatique de l’histoire, j’ai pris la décision d’embarquer à bord d’un des bateaux de la mission humanitaire de la Global Sumud Flotilla ».

Le départ du convoi tunisien est prévu dimanche, après un report causé par la météo et des retards de la flottille partie de Barcelone, que les militants tunisiens doivent rejoindre en mer. L’objectif est de livrer nourriture et médicaments à la population de Gaza, où, selon Haenel, « une famine est délibérément orchestrée par le gouvernement israélien ». Arrivée à Tunis dimanche soir, l’actrice a suivi deux jours de formation en vue de cette opération humanitaire.

Adèle Haenel, révélée dans  Portrait de la jeune fille en feu et connue pour sa prise de position lors de la 45e cérémonie des César en 2020, s’est depuis éloignée du cinéma. Elle explique : « Nous sommes unis par la volonté d’agir pacifiquement pour ouvrir un corridor humanitaire et briser le blocus illégal imposé par l’État israélien à Gaza. » Plus d’une centaine de participants, issus de dizaines de pays, embarqueront à Tunis pour rejoindre d’autres figures telles que Greta Thunberg, des élus européens et différents militants publics.

La Global Sumud Flotilla prévoit d’atteindre Gaza à la mi-septembre pour tenter d’acheminer de l’aide, après deux précédentes tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Gaza, touchée par une guerre dévastatrice depuis l’attaque de l’organisation terroriste Hamas contre Israël en octobre 2023, est selon l’ONU en situation de famine, avec 500 000 personnes considérées comme « catastrophiques ».

Certains experts, responsables et personnalités israéliennes contestent l’affirmation selon laquelle Israël orchestrerait une famine à Gaza, soulignant que cette accusation occulte d’autres réalités sur le terrain. Par exemple, l’ancien officier du renseignement Raphaël Jerusalmy affirme à i24news que la situation de crise alimentaire à Gaza résulte pour partie de détournements d’aide humanitaire par le Hamas, et non d’une politique délibérée de famine orchestrée par Israël : « Le Hamas détourne l’aide humanitaire et la communauté internationale alimente une campagne de désinformation contre Israël. » Selon lui, la terminologie de la « famine » relève d’une manipulation et il avance que « des milliers de camions attendent à la frontière », mais que leur distribution serait entravée par l’organisation locale, et non par Israël directement.

De plus, les autorités israéliennes rejettent catégoriquement les accusations d’entrave à l’aide humanitaire et dénoncent ce qu’elles qualifient de « campagne de désinformation », d’après i24news : « Israël œuvre pour faciliter l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, tandis que le Hamas tente d’exploiter cette aide pour se renforcer militairement », affirme le Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT).