L’aide au covoiturage tournée en dérision par le journaliste économique François Lenglet

Par Emmanuelle Bourdy
5 janvier 2023 19:59 Mis à jour: 5 janvier 2023 19:59

Depuis le 1er janvier 2023, le gouvernement propose de nouvelles aides pour améliorer le pouvoir d’achat des Français. Parmi elles, une prime de 100€ pour les « primo-conducteurs » effectuant du covoiturage, l’information ayant été publiée le 13 décembre dernier sur le site officiel de l’administration française.

Sur le plateau de LCI ce mardi 3 janvier, le journaliste économique François Lenglet s’est exprimé sur le bonus covoiturage, à savoir les 100€ versés aux nouveaux covoitureurs grâce au plan national covoiturage 2023-2027. Il a rappelé que le versement de cette prime se fera en deux temps.

Sous la forme d’un versement progressif

Concernant l’aide au covoiturage décidée en décembre, François Lenglet mentionne non sans humour que « le gouvernement pense vraiment à tout », cette aide étant attribuée à celui qui se lance dans le covoiturage pour la première fois en janvier. Le journaliste économique explique donc comment ça marche. « Ça vaut le coup de s’attarder un moment, quelques secondes, sur ce dispositif et de s’interroger sur les cerveaux malades de l’administration qui ont produit ce truc-là », lance-t-il.

« À partir du 1er janvier, les conducteurs auront un premier versement de 25€ effectués au plus tard 3 mois après le premier trajet de covoiturage. Un second versement de 75€ effectué au plus tard 3 mois après la réalisation du dixième trajet de covoiturage », souligne-t-il, se référant au site officiel de l’administration française. Il précise que cette prime n’est versée qu’à ceux qui ont le permis de conduire, « j’allais dire heureusement », et qui ont effectué un premier trajet de covoiturage en 2023, puis neuf autres dans les trois mois suivants.

L’opérateur doit être « éligible et référencé dans les Registres de preuve du covoiturage »

François Lenglet nous apprend également que la distance réalisée en France ne doit pas être supérieure à 80 km. « Les trajets sont effectués en utilisant un opérateur éligible et référencé dans les Registres de preuve du covoiturage, registre avec un grand R », s’amuse-t-il, soulignant avec sarcasme qu’ « il y a probablement quelque part un mémoire avec des enluminures » sur lequel noter les déplacements. Il relève que « le plus beau » est à la fin des explications du site gouvernemental, où il est noté : « Si vous avez bénéficié de chèques carburants ou de cartes cadeaux dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) chez les opérateurs Blablacar, Klaxit et Karos dans les 3 dernières années, vous n’êtes pas éligible. »

Pointant que « c’est assez compliqué », il estime que même Pierre Touchetout – personnage fictif qui touche toutes sortes d’aides de l’État – est « désarçonné » au point de presque renoncer à ce bonus. Poursuivant avec l’histoire de ce personnage, il raconte que le problème pour Pierre Touchetout, « c’est qu’il habite loin de son travail, et il a encore quelques années à faire avant sa retraite. Il y a bien un emploi pour lui tout près de chez lui, mais il est moins bien payé, alors que faire ? Un espoir subsiste malgré tout, parce que dans le cadre de la réforme des retraites, celle qui va être présentée dans quelques jours, le gouvernement projette de compenser financièrement – pour les seniors qui seraient licenciés de leur travail qui retrouveraient un emploi moins bien payé – de compenser la différence de salaire sur fonds publics, alors-là Jackpot, plus de trajets, un emploi payé au même salaire et le soir, une bonne petite veillée au coin du feu chauffé par les bûchettes payées par Bercy ». « Finalement, 2023 ne commence pas si mal ! » conclut François Lenglet dans un sourire non dissimulé.

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