Le Canada brûle, la fumée se propage des États-Unis à la Norvège

Par Epoch Times avec AFP
9 juin 2023 16:00 Mis à jour: 9 juin 2023 16:27

Un épisode de pollution atmosphérique rare qui touche plus d’une centaine de millions d’Américains, des écoles publiques fermées à New York et une fumée qui se dégage jusqu’en Norvège : les feux continuent vendredi de faire rage au Canada, qui vit une saison historique.

Vols retardés pour cause de faible visibilité, événements en extérieur annulés, école à distance… L’épisode a des conséquences concrètes sur la vie des habitants. Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement, l’EPA, plus de 111 millions de personnes étaient concernées par des alertes à la qualité de l’air dans une vaste partie du nord-est des États-Unis. La région est peu habituée à ce type de fumées, contrairement à l’Ouest américain.

Un Boeing 737 de Southwest décolle de l’aéroport national Ronald Reagan Washington à Arlington le 8 juin 2023, alors que la fumée des incendies de forêt au Canada recouvre la région. (Photo SAUL LOEB/AFP via Getty Images)

« Pas de problème environnemental, ni non plus de risque sérieux de santé » pour la Norvège

Des feux importants sont survenus particulièrement tôt cette année au Québec, et leur fumée est poussée vers le sud en raison des conditions météo, mais aussi vers l’est, à des milliers de kilomètres, en Norvège. De « très faibles » concentrations de particules de fumées sont ainsi mesurées depuis lundi, en particulier à la station de Birkenes dans le sud du pays, a annoncé à l’AFP le chercheur Nikolaos Evangeliou, de l’Institut norvégien de recherche climatique et environnementale (NILU).

Toutefois, les mesures varient et « nous ne voyons pas de pic sérieux ni d’augmentation importante (…). Nous ne voyons donc pas de problème environnemental (en Norvège), ni non plus de risque sérieux de santé », a prévenu le chercheur.

Inquiétude pour les personnes fragiles à Washington

Dans la capitale Washington, la situation était jeudi pire encore que la veille. L’inquiétude concerne surtout la santé des personnes fragiles, comme les enfants, les personnes âgées ou celles ayant des problèmes cardiaques ou respiratoires. Les visites aux urgences liées à des crises d’asthme sont en hausse à New York, a déclaré un porte-parole du département en charge de la santé de la ville. Mais ces « quelques centaines » de patients ne débordent pas les services, a-t-il précisé.

Mercredi, d’impressionnantes images de New York plongée dans une lumière orangée ont circulé, avant que le ciel soit plus clair jeudi. « Je n’ai jamais vu quelque chose comme ça », a dit Linda Juliano, 65 ans, en acceptant l’un des millions de masques distribués aux New-Yorkais. « Cela m’a beaucoup fait penser au 11-Septembre, de voir le ciel rempli de fumée », a-t-elle confié à l’AFP, jugeant la situation « angoissante ».

Tout comme celui de Washington, les zoos du Bronx et de Central Park ont été fermés, et les élèves des écoles publiques de New York suivront leurs cours à distance vendredi.

Aux aéroports de New York (Laguardia, Newark) ou encore de Philadelphie, les vols ont subi des retards liés à la faible visibilité, a fait savoir l’Agence de l’aviation civile, la FAA.

Deux fois plus de départs de feux au Québec

Avec près de 800.000 hectares touchés par les incendies, selon les autorités, le Québec vit une saison déjà historique. Deux fois plus de départs de feux ont été recensés depuis janvier par rapport à la moyenne à cette époque sur les 10 dernières années.

Jeudi, la province francophone recense toujours plus de 150 feux actifs, dont près de 90 hors de contrôle. De nouveaux renforts – américains, français, portugais… – sont attendus dans les heures et dans les jours qui viennent.

La situation demeure préoccupante dans plusieurs régions, selon Stéphane Caron, de la Société de protection des forêts contre le feu : « On est seulement au tout début de cette saison de feux ».

Les risques de nouveaux départs de feux sont toujours importants : sans la partie ouest du Québec, ils sont considérés comme « extrêmes » par les autorités. Ces brasiers sont de forte intensité et à propagation rapide, donc très complexes à arrêter pour les pompiers, expliquent-elles.

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