Le Covid-19 continue sa propagation en Chine, les autorités s’inquiètent des mutations dans le génome du virus

Les données de positionnement des téléphones portables des citoyens chinois sont utilisées pour identifier les personnes à mettre en quarantaine

Par Alex Wu
9 novembre 2021 17:43 Mis à jour: 9 novembre 2021 21:41

L’épidémie de Covid-19 en Chine continentale continue de se propager, avec de multiples chaînes de transmission s’étendant à 20 provinces. Les autorités ont admis que le génome viral avait muté. Du fait de l’élargissement des restrictions gouvernementales, de nombreux Chinois sont désormais confinés sans même avoir eu un quelconque contact avec des malades, surveillés grâce aux données de positionnement de leurs portables.

Selon le média de Chine continentale Beijing Evening News, la reprise épidémique a commencé le 17 octobre lorsque la province de Shaanxi a signalé des cas de Covid-19 parmi un groupe de touristes venu de Mongolie intérieure. Au 5 novembre, 20 provinces et régions étaient touchées, dont la capitale Pékin, le Qinghai, le Gansu, la Mongolie intérieure, le Ningxia, le Shandong, le Hebei, le Heilongjiang, le Jiangsu, le Yunnan, le Guizhou, le Sichuan, le Chongqing, le Jiangxi, le Hunan, le Hubei, le Zhejiang, le Liaoning, le Henan et le Shaanxi.

Dans au moins 15 provinces la reprise épidémique est associée à ce groupe de touristes de Mongolie intérieure. Le Chongqing, Jiangsu, Henan et Liaoning ont commencé à connaître une propagation du virus depuis le 3 novembre, tandis que le nombre de personnes infectées dans le Hebei et le Heilongjiang a augmenté rapidement au cours de cette semaine. La ville de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, très proche de Pékin, a été placée en quarantaine dans la nuit du 7 novembre, tandis que la ville de Heihe, dans le Heilongjiang, a fermé tous les supermarchés pour « que soit mis en place une quarantaine forte ». Des mutations virales ont été détectées chez certains patients.

Selon un rapport de l’agence de presse officielle du régime chinois, Xinhua News Agency, l’équipe de travail du groupe conjoint de prévention et de contrôle du Heilongjiang et du Conseil d’État chinois a admis le 5 novembre que les nouvelles épidémies de la ville de Heihe sont importantes et complexes. Le séquençage génétique a montré que de multiples chaînes de transmission se développaient en même temps, causées par des virus dont les séquences génomiques sont différentes de celles observées précédemment en Chine.

Selon l’Australian Financial Review, le directeur général adjoint du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, Feng Zijian, a admis en juin que la Chine ne s’ouvrirait probablement pas comme les États-Unis parce que ses faibles taux d’infection signifient que les responsables ne disposent pas de suffisamment de données pour déterminer l’efficacité de son déploiement de vaccins.

Des personnes font la queue pour recevoir une injection de rappel du vaccin contre le Covid-19 dans une tente installée à l’extérieur d’un centre commercial à Pékin, le 1er novembre 2021. (Greg Baker/AFP via Getty Images)

Les données des téléphones portables

Alors que l’épidémie en Chine continentale continue de se propager, les gouvernements locaux des différentes provinces et villes chinoises imposent des restrictions toujours plus strictes et plus larges.

Des dizaines de milliers de personnes ont cataloguées « contacts suspects » par le gouvernement sur la base des données de positionnement de leurs téléphones portables, et mises en quarantaine alors que leur contact étroit n’a pas été confirmé.

Les personnes sont considérées comme « ayant partagé l’espace durant un moment » de personnes infectées si les données de leur téléphone portable les localisent à moins de 800 mètres d’un patient connu atteint du virus Covid-19 pendant au moins 10 minutes.

De nombreux Chinois ont été identifiés comme « contacts suspects » du fait de ces règles sans jamais s’être rendus dans les zones épidémiques officiellement désignées ni sans jamais avoir été en contact avec un malade. Ils découvrent généralement soudainement que leur « code de santé » sur leur téléphone portable devient jaune et qu’ils sont considérés comme « ayant partagé l’espace durant un moment » d’un porteur du Covid-19.

Ils sont ensuite tenus de signaler toutes leurs allées et venues récentes aux autorités, puis de subir deux tests d’acide nucléique dans les trois jours. Même si les résultats des tests sont négatifs, ils doivent rester confinés pendant 14 jours, période pendant laquelle ils n’ont pas même le droit de sortir pour s’approvisionner. Les responsables ont qualifié cette mesure « d’autosurveillance sanitaire ».


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