Le général à la retraite Flynn affirme que Trump pourrait utiliser « des moyens militaires » pour de nouvelles élections dans les États disputés

Par Tom Ozimek
19 décembre 2020 21:14 Mis à jour: 20 décembre 2020 08:35

Le général américain à la retraite Michael Flynn a déclaré jeudi que le président américain Donald Trump avait plusieurs options concernant l’élection présidentielle très disputée, notamment la saisie des machines de vote et l’utilisation de « l’armée » pour superviser une nouvelle élection dans les principaux États clés disputés.

M. Flynn, qui soutient les accusations de fraude électorale avancées par Trump, a déclaré dans une interview sur Newsmax que, même s’il ignore quelles options le président va choisir, Trump doit « prévoir toutes les éventualités parce que nous ne pouvons pas permettre que cette élection et l’intégrité de notre élection se déroulent comme c’est le cas ».

« Trump pourrait immédiatement, sur un ordre, saisir chacune de ces machines dans tout le pays. Il pourrait aussi, s’il le décide, ordonner dans les États clés la venue de l’armée et la placer dans ces États et, en gros, refaire une nouvelle élection dans chacun de ces États. Ce ne serait pas une première dans notre pays », a assuré M. Flynn au journal.

Il a également clarifié sa position sur l’imposition de la loi martiale, disant qu’il ne la réclamait pas, faisant remarquer que « nous avons un processus constitutionnel […] qui doit être suivi ».

Il a en même temps exprimé son inquiétude au sujet de la Cour suprême des États-Unis, probablement dans le contexte du refus de cette dernière d’accepter un procès pour contestation d’élection intenté par le Texas, que la haute cour a rejeté pour cause d’absence de qualité pour agir.

« Je suis un peu préoccupé au sujet du président de la Cour suprême John Roberts », a déclaré M. Flynn. « On ne peut pas faire fi de la structure de la Constitution des États-Unis. »

Le président de la Cour suprême, John Roberts, arrive dans la salle du Sénat au Capitole à Washington le 16 janvier 2020. (Drew Angerer/Getty Images)

Depuis le jour de l’élection, Trump et des groupe tiers ont engagé des poursuites judiciaires pour contester le résultat du scrutin dans les six États disputés. Jusqu’à présent, aucun de ces efforts n’a porté ses fruits, y compris une contestation inter-États portée devant la Cour suprême, introduite par le Texas et soutenue par 19 procureurs généraux républicains.

M. Flynn a déclenché une controverse lorsqu’il a tweeté un communiqué de presse d’une organisation politique conservatrice de l’Ohio appelée « We the People Convention », qui demandait à Trump « d’invoquer la loi martiale limitée afin de permettre à l’armée américaine de superviser une nouvelle élection fédérale libre et équitable si les législateurs, les tribunaux et le Congrès ne respectent pas la Constitution ».

« Malheureusement, nous en sommes au point où nous ne pouvons que faire confiance à nos militaires, parce que notre classe politique et nos tribunaux corrompus ont démontré leur incapacité à agir de manière équitable et dans le respect de la loi », a soutenu le groupe.

Dans des commentaires au Military Times, Bill Banks, professeur de l’université de Syracuse spécialisé dans le droit constitutionnel et de sécurité nationale, a exprimé son opposition à la loi martiale dans les circonstances actuelles.

« Outre le fait que les enquêteurs des États et maintenant du gouvernement fédéral n’ont trouvé aucune preuve de fraude électorale qui changerait le résultat de l’élection, la loi martiale n’a pas sa place aux États-Unis en l’absence d’un effondrement complet des mécanismes de gouvernance civile », a-t-il déclaré au journal.

Pourtant, les preuves d’irrégularités lors de l’élection de 2020, y compris la fraude électorale pure et simple, se multiplient. Peter Navarro, un conseiller de Trump, a publié jeudi un rapport détaillé résumant ces allégations dans six États disputés, concluant qu’elles sont suffisamment graves pour justifier une enquête urgente et suffisamment substantielles pour renverser les résultats.

« Si ces irrégularités électorales ne font pas l’objet d’une enquête complète avant le jour de l’investiture et ne sont donc pas effectivement autorisées à être entendues, ce pays court le risque très réel de ne plus jamais pouvoir organiser une élection présidentielle équitable », a déclaré M. Navarro dans le rapport.

M. Flynn, dans ses commentaires sur Newsmax, a déclaré que bien qu’il ne réclame pas la loi martiale, il suggère que cette option soit considérée.

« Ces gens parlent de la loi martiale comme si c’était quelque chose que nous n’avions jamais fait », a déclaré M. Flynn. « La loi martiale a été instituée 64 fois. Ce n’est pas ce que je demande. »

« Le président Trump a gagné le 3 novembre », a insisté M. Flynn. « Ce qu’il doit faire maintenant, c’est nommer immédiatement un procureur spécial. Il doit saisir toutes ces machines de vote de Dominion et d’autres que nous avons dans tout le pays. Il doit avancer et établir des priorités par État et probablement par comté […] s’il examine probablement un ou deux échantillons aléatoires de certains de ces comtés, il va trouver exactement le même problème », a-t-il ajouté.

Un récent rapport d’une expertise technico-légale basé sur un examen des appareils Dominion dans le comté d’Antrim, Michigan, a conclu le 14 décembre que le logiciel avait été « conçu intentionnellement et délibérément avec des erreurs inhérentes pour créer une fraude systémique et influencer les résultats des élections ».

Russell Ramsland Jr., co-fondateur du groupe Allied Security Operations Group, qui a conduit l’inspection, a déclaré dans le rapport que le système de Dominion « génère intentionnellement un nombre énormément élevé d’erreurs de vote ».

« Les bulletins électroniques sont ensuite transférés vers un processus d’ ‘arbitrage’. Des erreurs intentionnelles conduisent à un arbitrage en masse des bulletins, sans surveillance, sans transparence et indétectables lors d’un audit. Ce qui conduit à des fraudes sur les votes et sur l’élection », a-t-il déclaré.

Dominion a contesté ces conclusions le 15 décembre, écrivant qu’« ‘aucun problème logiciel’ n’aurait ‘inversé’ les votes dans le comté d’Antrim ou ailleurs », ajoutant que les erreurs dans le comté d’Antrim étaient « des erreurs humaines isolées n’impliquant pas Dominion », faisant allusion à des reportages selon lesquels le système de Dominion avait inversé des milliers de votes de Trump en faveur du candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden le jour de l’élection.

Tom Burt, président et directeur général de Election Systems & Software, John Poulos, président et directeur général de Dominion Voting Systems, Julie Mathis, présidente et directrice générale de Hart InterCivic, témoignent lors d’une audition devant la commission de l’administration de la Chambre des représentants, au Capitole à Washington, le 9 janvier 2020. (Alex Wong/Getty Images)

Le PDG de la société, John Poulos, a déclaré aux législateurs du Michigan le 15 décembre que tous les audits et recomptages des technologies de Dominion utilisées pour l’élection de 2020 ont validé l’exactitude et la fiabilité des résultats de l’élection, ajoutant que « personne n’a produit de preuve crédible de fraude électorale ou de changement de vote sur les systèmes de Dominion, parce que ces choses ne se sont pas produites ».

Lors d’un appel téléphonique jeudi avec les journalistes expliquant ses conclusions, M. Navarro a déclaré que sa conclusion principale concernant les allégations d’irrégularités de vote, y compris celles relatives aux machines de Dominion, est que lors de cette élection, « tout le monde a peur de s’exprimer à l’encontre de la pensée dominante ».

En réponse à des questions sur ce qui peut être fait à ce stade, étant donné que de nombreuses contestations judiciaires introduites par l’équipe de campagne de Trump ont été rejetées et que le collège électoral a déjà voté, donnant à Biden 306 voix électorales, M. Navarro a déclaré que « chaque jour qui passe rend la situation plus compliquée » et « les options plus étroites ».

Jenna Ellis, une avocate de la campagne Trump, dans une récente interview accordée à Epoch Times, a déclaré qu’il est encore temps pour les assemblées législatives des États de se réunir en sessions spéciales et d’autoriser des listes électorales alternatives. Cela pourrait ouvrir la voie à la session conjointe du Congrès américain, lorsqu’il se réunira le 6 janvier pour dépouiller les votes électoraux et déclarer un second mandat pour le président Trump.

La Maison-Blanche n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires sur les propos de l’ancien général Fynn.

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