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Deux soldats américains et un interprète civil tués par un terroriste de l’EI en Syrie

« C’était une attaque de l’EI contre nous et contre la Syrie », a déclaré Donald Trump. « Nous riposterons. »

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Des soldats du ministère syrien de la Défense inspectent une base militaire abandonnée, autrefois considérée comme la plus grande base iranienne en Syrie, à la lisière sud d’Alep, dans la région de Jabal Azzan, le 4 décembre 2025.

Photo: Bakr ALkasem / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 8 Min.

Deux soldats de l’Armée de terre américaine et un interprète civil ont été tués, et trois autres personnes blessées, dans une embuscade perpétrée par un tireur du groupe terroriste État islamique (EI) en Syrie, le 13 décembre, ont indiqué le Pentagone et le Commandement central des États‑Unis.

Le porte‑parole du Pentagone, Sean Parnell, a précisé dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux que l’attaque s’était produite dans la ville syrienne de Palmyre, au centre du pays, alors que les forces américaines menaient une rencontre avec des chefs locaux dans le cadre des opérations continues de lutte contre l’EI et de contre‑terrorisme.

« Aujourd’hui à Palmyre, en Syrie, deux soldats de l’Armée de terre des États‑Unis et un interprète civil américain ont été tués, et trois autres blessés », a déclaré M. Parnell, en précisant que l’incident faisait l’objet d’une enquête active.

Le Commandement central américain a indiqué dans un communiqué que les pertes humaines étaient dues « à une embuscade tendue par un tireur isolé de l’EI », lequel avait été pris à partie et abattu par les forces américaines.

L’identité des soldats américains tués et les informations permettant d’identifier leurs unités ne seront pas rendues publiques avant que leurs plus proches parents n’aient été informés. Les autorités ont précisé que ces informations ne seraient diffusées qu’au moins vingt‑quatre heures après la notification aux familles, conformément à la politique du Département de la Guerre.

Le président Donald Trump a exprimé ses condoléances pour les trois membres des forces américaines tués, en soulignant que les trois blessés semblaient « plutôt bien s’en sortir ».

« Nous pleurons cette perte », a déclaré M. Trump à des journalistes alors qu’il quittait la Maison‑Blanche, le 13 décembre. « Ce sont trois personnes remarquables, et c’est tout simplement terrible. »

M. Trump a ajouté que des forces syriennes combattaient aux côtés des forces américaines au moment des faits et que le président syrien par intérim, Ahmed al‑Sharaa, était « anéanti » à l’annonce de l’attaque.

« C’était une attaque de l’EI contre nous et contre la Syrie », a insisté le président. « Nous riposterons. »

Le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, a averti que toute attaque contre les forces américaines serait suivie de conséquences sévères.

« Que cela soit clair : si vous prenez pour cible des Américains – où que ce soit dans le monde – vous passerez le reste de votre courte vie, rongée par l’angoisse, à savoir que les États‑Unis vous traqueront, vous retrouveront et vous élimineront sans pitié », a‑t‑il écrit dans un message publié sur X.

L’Agence arabe syrienne d’information (SANA), média d’État, citant une source sécuritaire, a rapporté que deux militaires syriens avaient également été blessés lors de l’attaque, sans donner davantage de détails.

Selon l’Agence arabe syrienne d’information, des hélicoptères américains ont évacué les blessés vers une base américaine située dans la région d’Al‑Tanf, en Syrie, près de la frontière irakienne.

Plus tôt, deux responsables locaux syriens avaient indiqué à Reuters qu’un convoi de forces militaires syriennes et de troupes de la coalition dirigée par les États‑Unis avait essuyé des tirs.

Les États‑Unis maintiennent des troupes dans le nord‑est de la Syrie dans le cadre d’une coalition internationale qui vise à empêcher la résurgence de l’organisation terroriste État islamique, laquelle a perdu le contrôle territorial en Syrie en 2019 mais continue de mener sporadiquement des attaques.

En novembre, la Syrie a rejoint cette coalition, Damas cherchant à améliorer ses relations avec les pays occidentaux après l’effondrement, l’an dernier, du régime de Bachar al‑Assad, à la suite de la prise de la capitale par des insurgés.

Washington n’entretenait aucune relation diplomatique avec la Syrie durant l’ère Assad, mais les liens se sont réchauffés depuis la chute du régime familial, qui dirigeait le pays depuis cinq décennies. Le nouveau président syrien a effectué en novembre une visite rare à Washington, où il s’est entretenu avec M. Trump.

Cette rencontre est intervenue six mois après un premier face‑à‑face entre M. Trump et M. al‑Charaa en Arabie saoudite, et quelques jours après la levée par les États‑Unis des sanctions antiterroristes visant le dirigeant syrien.

L’EI a été défait sur le plan territorial en Syrie en 2019, mais ses cellules dormantes restent actives. Le Centre international pour la lutte contre le terrorisme (ICCT), un groupe de réflexion basé aux Pays‑Bas, estime que l’organisation compte encore entre 1.500 et 3.000 combattants en Syrie et en Irak.

Si l’empreinte de l’EI au Moyen‑Orient s’est réduite, le groupe a étendu sa présence à l’échelle mondiale et est resté l’organisation terroriste la plus meurtrière au monde jusqu’à la fin de l’année 2024, selon l’ICCT. Après l’effondrement, en 2019, de son pseudo‑califat en Syrie et en Irak et la perte de dizaines de milliers de combattants, l’organisation s’est réorganisée en profondeur, tant sur le plan structurel qu’opérationnel.

« En 2025, l’EI s’appuie principalement sur un réseau dynamique de filiales régionales qui disposent d’une autonomie d’action plus grande que jamais, la branche basée en Afghanistan, l’État islamique au Khorassan (EI‑K), étant la plus en vue, liée à de nombreuses attaques de haut niveau », écrit l’associé de recherche de l’ICCT, Adrian Shtuni, dans une note publiée en juillet.

Au début du mois de décembre, les autorités fédérales ont interpellé en Virginie un ressortissant afghan soupçonné d’avoir apporté un soutien matériel à l’EI, une arrestation qui est la troisième en une semaine environ impliquant des citoyens afghans et qui relance les critiques à l’encontre du programme de réinstallation « Operation Allies Welcome » de l’ère Biden, dans le cadre duquel près de 190.000 Afghans ont été accueillis aux États‑Unis après le retrait de 2021.

Dans une autre affaire, Rahmanullah Lakanwal a été arrêté le 26 novembre, dans le cadre de l’enquête sur la fusillade visant deux membres de la Garde nationale à Washington. L’une des victimes, Sarah Beckstrom, est décédée de ses blessures, tandis que l’autre, Andrew Wolfe, demeure dans un état grave, même si M. Trump a récemment indiqué que son état s’améliorait.

M. Lakanwal avait travaillé avec la CIA durant la guerre en Afghanistan. Il est poursuivi pour meurtre avec préméditation et pour deux chefs d’accusation d’agression avec intention de tuer, entre autres chefs.

Avec la contribution de Reuters.

Tom possède une vaste expérience du journalisme, de l'assurance-dépôts, du marketing et de la communication, ainsi que de l'éducation des adultes. Le meilleur conseil en écriture qu’il ait jamais écouté est celui de Roy Peter Clark : « Atteignez d'abord votre objectif » et « gardez le meilleur pour la fin ».

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