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plus-iconPaix en Ukraine

Le principal négociateur de Kiev salue de « réels progrès » lors du deuxième jour des pourparlers de paix à Berlin

« Nous espérons parvenir, d’ici la fin de la journée, à un accord qui nous rapprochera de la paix », déclare le négociateur Rustem Oumerov.

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se tient à côté d’un drapeau de l’Union européenne à son arrivée pour un entretien avec la présidente du Bundestag, Julia Klöckner, au Bundestag, le 15 décembre 2025 à Berlin (Allemagne).

Photo: Sean Gallup/Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

De « réels progrès » ont été accomplis avec la délégation américaine à Berlin au cours du deuxième round de pourparlers de paix visant à mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré, le 15 décembre, le principal négociateur de Kiev, Rustem Oumerov.
« Au cours des deux derniers jours, les négociations américano‑ukrainiennes ont été constructives et productives, avec de véritables avancées. Nous espérons parvenir, d’ici la fin de la journée, à un accord qui nous rapprochera de la paix », a‑t‑il déclaré dans un message publié sur X.
M. Oumerov a appelé les observateurs à ignorer les « rumeurs et provocations », ajoutant que « l’équipe américaine dirigée par [l’envoyé spécial américain] Steve Witkoff et [le gendre du président américain Donald Trump] Jared Kushner travaille de manière extrêmement constructive pour aider l’Ukraine à trouver la voie d’un accord de paix durable ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky faisait partie de ceux qui poursuivaient les discussions dans la capitale allemande, reprenant les échanges après cinq heures de pourparlers le 14 décembre, au terme desquels la délégation américaine avait assuré que de nombreux progrès avaient été accomplis.
D’autres dirigeants européens tiennent également des réunions dans la capitale allemande tout au long de la journée.
À la veille de cette première rencontre, M. Zelensky avait indiqué, le 14 décembre, que Kiev était prête à renoncer à ses ambitions d’adhésion à l’OTAN en échange de garanties de sécurité occidentales.
« Ainsi, aujourd’hui, les garanties de sécurité bilatérales entre l’Ukraine et les États‑Unis, des garanties de type article 5 pour nous de la part des États‑Unis, ainsi que des garanties de sécurité de la part de nos partenaires européens et d’autres pays — le Canada, le Japon — représentent une chance d’empêcher une nouvelle invasion russe », a déclaré M. Zelensky dans un échange WhatsApp avec des journalistes.
On ignore encore comment ont évolué les discussions sur ce point et sur d’autres sujets, comme d’éventuelles concessions territoriales, qui restent des points de blocage majeurs dans le processus.
Le Kremlin a indiqué, le 15 décembre, qu’un engagement de l’Ukraine à ne pas rejoindre l’OTAN constituait un élément fondamental du futur règlement de paix.
« Naturellement, cette question est essentielle et mérite une attention particulière par rapport aux autres », a déclaré le porte‑parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse d’État russe TASS, dans des propos rapportés.
Il a ajouté que « c’est précisément l’objet de ce processus de négociation », tout en réaffirmant la position déjà exprimée par Moscou, qui dit ne pas vouloir pratiquer une diplomatie du mégaphone.
M. Peskov a encore précisé que les Russes n’étaient pas tenus informés en temps réel des progrès réalisés lors des discussions de Berlin, déclarant que « lorsqu’ils auront achevé leur part du travail, nous nous attendrons à recevoir, de la part de nos interlocuteurs américains, la vision qui est discutée aujourd’hui ».
Indépendamment de sa réunion avec MM. Witkoff et Kushner, le 15 décembre, M. Zelensky a également rencontré le président finlandais Alexander Stubb, le président allemand Frank‑Walter Steinmeier et la présidente du Bundestag (le Parlement allemand), Julia Klöckner.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que les dirigeants du Royaume‑Uni, de l’Italie, des Pays‑Bas, de la Pologne et de la Suède figurent également parmi les responsables attendus dans la capitale allemande le 15 décembre.
M. Stubb, qui s’est fortement investi dans les pourparlers de paix, a déclaré, le 14 décembre, dans l’émission politique néerlandaise « Buitenhof » qu’il estimait que le monde se trouvait « à un moment crucial des négociations de paix ».
« Nous sommes probablement plus proches d’un accord de paix que nous ne l’avons été à aucun autre moment au cours de ces quatre années », a‑t‑il affirmé.
Il a expliqué que les différentes parties travaillaient sur trois principaux documents.
« Le premier est un document‑cadre comprenant un plan de paix en 20 points. Le deuxième porte sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine, et le troisième concerne la reconstruction du pays », a détaillé M. Stubb, précisant que ces textes étaient élaborés conjointement par les Américains, les Européens et les Ukrainiens.
Interrogé sur les raisons pour lesquelles il considérait ce moment‑ci comme une étape particulièrement importante du plan de paix, il a répondu qu’elles étaient nombreuses, mais que l’une d’elles tenait à la dynamique actuelle et l’autre au fait qu’il existe désormais « quelque chose sur le papier ».
« Nous avons, bien sûr, réagi assez vivement au plan en 28 points, car il comportait des éléments qui ne nous convenaient tout simplement pas. Mais depuis, les Américains, avec les Ukrainiens, ont accompli un énorme travail et, naturellement, nous cherchons une zone d’atterrissage qui préserve l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a ajouté M. Stubb.
Avec la contribution de Reuters.
Guy Birchall est un journaliste britannique qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la liberté d'expression et les questions sociales.

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