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Le leader indépendantiste Christian Tein pourrait rentrer prochainement en Nouvelle-Calédonie

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Le responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) Christian Tein.

Photo: DELPHINE MAYEUR/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La justice parisienne a assoupli le contrôle judiciaire de Christian Tein, figure indépendantiste kanak mise en examen après les émeutes meurtrières de mai 2024, permettant son retour éventuel en Nouvelle-Calédonie.

Cette décision concerne également d’autres responsables indépendantistes poursuivis dans la même affaire, qui avait fait 14 morts, dont deux gendarmes, et causé plus de deux milliards d’euros de dégâts matériels.

Le parquet a jusqu’à vendredi pour faire appel

Président du FLNKS et ex-responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), Christian Tein est accusé par la justice française d’un rôle central dans l’organisation et l’animation des violences de mai 2024.

Selon une source proche du dossier, Christian Tein, 57 ans, reste pour l’instant en métropole et pourrait décider de rentrer après l’expiration du délai d’appel du parquet de Paris, fixé à vendredi.

Motifs de la décision

Depuis sa remise en liberté en juin, le leader indépendantiste faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire métropolitain dans le cadre de son contrôle judiciaire.

Les juges d’instruction ont justifié le 23 septembre la modification du contrôle judiciaire par le respect de ses obligations, l’avancée des investigations le concernant et la stabilisation de ses positions dans le dossier. Ils notent également que ses prises de parole publiques n’ont pas incité à commettre des infractions, ce qui a contribué à alléger les restrictions.

L’interdiction de contact avec d’autres mis en cause, comme Guillaume Vama, Dimitri Qenegei, Brenda Wanabo ou Steeve Unë, a également été levée.

La défense salue une évolution du dossier

Pour Me Florian Medico, l’un de ses avocats, « la possibilité pour Christian Tein de retourner en Nouvelle-Calédonie n’est que la résultante de l’évolution du dossier qui démontre son absence d’implication dans les faits reprochés ».

Il estime que « les magistrats instructeurs parisiens ont fait un travail considérable, et permettent de faire avancer la vérité judiciaire loin des manipulations politiques ». Il juge « logique » qu’il puisse rentrer chez lui « après avoir été transféré dans des conditions indignes à 17.000 km des siens », soulignant sa « parfaite coopération avec l’autorité judiciaire malgré l’injustice de sa situation pendant de nombreux mois ».

Mis en examen pour organisation présumée des émeutes

Il reste mis en examen pour vols en bande organisée avec arme, destructions en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits. Interpellé en juin 2024, il avait été placé en détention provisoire, puis transféré dans l’Hexagone avec six autres militants à bord d’un avion spécialement affrété.

Christian Tein a toujours nié avoir appelé à commettre des violences.