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Le Nobel d’économie prône une pause sur les retraites jusqu’au scrutin présidentiel

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Philippe Aghion, prix Nobel d'économie 2025.

Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Philippe Aghion, nouveau prix Nobel d’économie français, a appelé lundi soir sur France 2 à suspendre la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle.

« Je pense qu’il faut arrêter l’horloge maintenant jusqu’aux élections présidentielles. C’est-à-dire qu’on est à 62 ans et 9 mois, on stoppe à 62 ans et 9 mois jusqu’aux élections présidentielles », a déclaré l’économiste sur le plateau du JT. Selon lui, cette mesure serait « la façon de calmer les choses » et « ne coûterait pas très cher ».

« Pas une suppression, mais une parenthèse »

Philippe Aghion a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un abandon de la réforme : « Ça ne veut pas dire que la réforme est supprimée. Ça veut dire que si rien ne se passe, ça reprend en 2027 ». Il a rappelé avoir « toujours été pour un 63 ans plus revoyure ».

Cette prise de position intervient à la veille de la présentation, mardi en conseil des ministres, du projet de budget 2026 par Sébastien Lecornu, reconduit vendredi comme Premier ministre. Ce dernier s’est déclaré ouvert à un débat sur la suspension de la réforme contestée, une demande portée notamment par le Parti socialiste.

Opposé à la taxe Zucman

Interrogé par Léa Salamé, Philippe Aghion a également réaffirmé son opposition à la taxe Zucman. « Je pense qu’il faut qu’il y ait un effort des hauts patrimoines, mais je ne veux pas toucher l’outil productif et je ne veux pas toucher ceux qui cherchent à innover », a-t-il expliqué. Il a toutefois dénoncé « un abus des holdings familiales », estimant que « ça, il faut taper là-dessus ».

Des travaux sur la croissance et l’innovation

Le prix Nobel d’économie attribué à Philippe Aghion distingue ses travaux d’inspiration schumpetérienne sur la croissance et l’innovation, menés avec le Canadien Peter Howitt dans leur ouvrage Théorie de la croissance endogène (1998). L’autre moitié de la récompense revient à l’économiste américano-israélien Joel Mokyr, 79 ans, « pour avoir identifié les conditions préalables à une croissance durable grâce au progrès technologique ».

Avec AFP