Le Parti communiste chinois est incapable de gérer une société ouverte

Par Cang Shan
29 juillet 2019 18:41 Mis à jour: 29 juillet 2019 18:41

Le texte suivant est un éditorial de Cang Shan, directrice de la rédaction d’Epoch Times à Honk-Kong.

L’écrivain Mark Twain a dit un jour : « Pour un homme avec un marteau, tout ressemble à un clou. » L’outil dont on dispose pour résoudre ses problèmes détermine les perspectives qui s’offrent à vous et la manière dont vous allez résoudre le problème.

Le problème de Pékin, aujourd’hui, c’est qu’il tient un marteau, mais découvre que Hong Kong n’est pas le clou qu’il s’imaginait.

Le marteau du régime communiste chinois est un outil dictatorial dans un système autocratique. Et un tel outil n’a pu être forgé qu’au cours de circonstances particulières.

Tout d’abord, un environnement fermé comprenant des médias fermés, des ressources sociales monopolisées et un environnement culturel fermé. Avec un tel contexte, les ressources provenant de la société sont exclusives à la dictature. Celle-ci peut priver les gens de leurs biens à tout moment. Un environnement culturel fermé comprend la censure de l’idéologie et des valeurs.

Ensuite, le régime doit soumettre les gens à une terreur de long terme. Ces conditions se forment en même temps que les outils politiques autoritaires. Elle exige un processus de « forgeage » qui nécessite une mise en œuvre graduelle et une accumulation.

Empruntons le concept du livre de Daniel Kahneman, Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée (Thinking, Fast and Slow). Lorsque le « système 2 » dans le cerveau termine un processus de calcul, statistique ou logique, le « système 1 » prend le relais et passe automatiquement en mode d’économie d’énergie.

Après que le Parti communiste chinois (PCC) eut formé ses outils de dictature, le régime est alors entré dans un mécanisme automatique de traitement des questions. Comme s’il n’existait aucune différence entre les problèmes spécifiques, l’idée est seulement de simplifier la classification et pour trouver la soi-disant « meilleure solution ».

Le marteau de la dictature ne peut être utilisé efficacement que dans des conditions autoritaires, ce qui n’est pas le cas à Hong Kong. Si le PCC veut exercer son pouvoir à Hong Kong, il doit établir un système autoritaire sur une longue période de temps – qui risque par ailleurs d’être assez sanglante.

C’est exactement ce que le PCC et ses agents tentent d’imposer à Hong Kong.

Le développement de l’humanité au cours de milliers d’années a conduit aux principes de liberté, d’ouverture, d’égalité et de tolérance. Lorsque nous parlons d’un système social moderne, l’ouverture, la prospérité, la tolérance et la liberté sont indispensables, même si nous omettons la démocratie, l’État de droit, etc.

Le système civilisé moderne a ces connotations en général. En l’absence d’une démocratie complète, Hong Kong reste un système social avec les caractéristiques d’une civilisation moderne. C’est ce qui explique que lorsque Pékin agite son marteau, il n’obtient pas le même effet qu’en Chine continentale. Avec, parfois, l’éventualité de voir l’inverse se produire.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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