Le pouvoir de guérison des paroles prononcées

Ce que nous disons et la façon dont nous le disons peuvent être un remède pour ceux qui souffrent.

Par Jeff Minick
6 septembre 2023 07:24 Mis à jour: 6 septembre 2023 07:35

L’animateur Jan Jekielek a récemment reçu le Dr Syed Haider dans le cadre de son émission « American Thought Leaders ». Ils ont parlé de l’efficacité de l’ivermectine, des liens qui unissent le corps et l’esprit et de l’importance d’un mode de vie sain. A ce sujet, le médecin a expliqué qu’une bonne communication verbale auprès des patients permettait non seulement de les mettre en confiance mais aussi de les guérir. Par exemple, lorsqu’ils mettaient en garde contre les effets secondaires de médicaments tels que l’ivermectine, ils leur disaient : « Certaines personnes  peuvent avoir des vertiges, mais pour vous je suis sûr que ça n’arrivera pas. Comme pour la plupart de mes patients, je suis certain que tout se passera très bien ».

« Même des changements simples dans notre façon de communiquer peuvent avoir des effets profonds sur une personne atteinte de maladie », a-t-il dit.

Personnellement, c’est quelque chose que je savais déjà, mais je me suis rendu compte que j’oublie trop souvent de mettre en pratique : La façon dont nous choisissons et formulons nos mots peut être aussi importante que le sens de ces mots. Le Dr Haider souhaitait insuffler confiance et bien-être à ses patients. Et moi? Combien de fois me suis-je posé la question de savoir si le choix de mes mots, le ton de ma voix ou mon attitude (un haussement d’épaules, un petit rire malin, …) avaient eu une influence négative sur mon discours ? D’un autre point de vue, combien de fois les mots d’un être cher ou même d’une simple connaissance, en raison de la façon dont ils étaient formulés, m’ont-ils blessés malgré eux ?

Il m’est alors apparu qu’il était facile de transposer la technique du Dr Haider au-delà de la salle de consultation, par exemple faire pareil mais sur le lieu de travail, au sein d’un couple, avec les enfants ou dans la cuisine, avec la famille ou avec les amis. Si je n’avais pas répondu de manière abrupte à une question posée par un collègue de travail, si j’avais su tenir ma langue quand l’oncle Michel s’énervait sur l’actualité, si j’avais fait preuve de gentillesse plutôt que de sarcasme dans toutes ces situations, est-ce que je n’aurais pas apporté une forme de baume plutôt qu’une forme de blessure ?

Cette idée n’est pas nouvelle. Elle est aussi ancienne que le langage lui-même. Le livre des Proverbes de l’Ancien Testament, par exemple, contient plusieurs dizaines d’avertissements et de notes de ce genre, qui nous encouragent à mieux communiquer oralement : « Les paroles aimables sont un rayon de miel, doux pour l’âme et salutaire pour les os », peut-on lire, ou encore « La langue a un pouvoir de vie et de mort ».

Le cadre que nous construisons autour de nos mots est lui aussi porteur d’un message. Une mère qui réconforte son enfant en pleurs le fait autant par son toucher que par ses mots. Une jeune caissière de mon épicerie de quartier, par exemple, dit « Bonne journée » aux clients qui quittent le magasin, mais ce qui nous touche le plus, ce sont ses yeux brillants et son grand sourire.

Comme le docteur Haider avec ses patients, nombreux sont ceux qui sont conscients de la valeur des mots en tant qu’instruments de réconfort et d’apaisement. Réfléchir avant de parler, utiliser des mots positifs plutôt que négatifs, poser des questions, s’efforcer d’être aimable chaque fois que possible, pratiquer la règle d’or du silence, voilà autant de conseils qui peuvent nous aider dans ces conversations.

Selon certaines études, une personne dit en moyenne entre 7.000 et 10.000 mots par jour. Certes, toutes les conversations ne sont pas importantes, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas y penser. Il est très probable qu’un grand nombre des gens qui nous entourent aient besoin de ces mots attentifs.

Mère Teresa a dit un jour : « Les mots gentils peuvent être courts et faciles à prononcer, mais leur écho est infini ». Lorsque nous choisissons et offrons nos mots avec respect, bienveillance et sagesse, nous contribuons, dans une certaine mesure, à soigner et à nourrir notre petit monde.

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